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Le dirigeant nord-coréen refuse tout dialogue tant que les États-Unis exigent la dénucléarisation

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un arrive pour une rencontre avec le président russe à Pékin, le 3 septembre 2025.

Photo: ALEXANDER KAZAKOV/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a affirmé qu’il ne dialoguerait avec les États-Unis que si Washington cessait d’exiger l’abandon total du programme nucléaire de Pyongyang, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, le 21 septembre.
Lors d’un discours à l’Assemblée populaire suprême à Pyongyang, Kim Jong Un a déclaré que si les États-Unis renonçaient à la dénucléarisation, « rien ne s’opposerait à une rencontre avec eux ».
Kim Jong Un a également exprimé sa nostalgie à l’égard du président américain Donald Trump, qu’il a rencontré à trois reprises lors du premier mandat de ce dernier.
Le dirigeant nord-coréen a insisté sur le fait que la possession de l’arme nucléaire était « indispensable pour protéger le pays des menaces américaines et sud-coréennes » et a refusé tout compromis, même en échange d’une levée partielle des sanctions : « Nous ne renoncerons jamais à notre arsenal nucléaire », a-t-il martelé.
Kim Jong Un a précisé avoir rejeté les récentes propositions venues de Séoul et Washington, notamment celle de la Corée du Sud suggérant un démantèlement progressif du programme nucléaire nord-coréen.
La Corée du Sud a élu un nouveau président, Lee Jae Myung, entré en fonction en juin, qui a appelé à la reprise du dialogue avec le Nord.
M. Lee a récemment confié à la BBC que, durant le week-end, il se disait prêt à conclure un accord gelant le programme nucléaire nord-coréen, plutôt qu’exigeant son abandon pur et simple.
« Une alternative réaliste et faisable »
Peu avant de s’envoler pour New York le 22 septembre afin d’assister à l’Assemblée générale des Nations unies, M. Lee a expliqué que le gel du programme nucléaire constituerait une « mesure d’urgence transitoire », et qu’il représentait selon lui « une alternative réaliste et faisable » à la dénucléarisation complète.
« Tant que nous ne renonçons pas à l’objectif à long terme de la dénucléarisation, je pense qu’il y a des avantages évidents à ce que la Corée du Nord stoppe son développement nucléaire et balistique », a estimé M. Lee sur la BBC. « La véritable question est de savoir s’il faut s’obstiner dans des tentatives vaines d’atteindre l’objectif ultime, ou se fixer des objectifs plus réalistes et parvenir à en réaliser certains. »
À New York, M. Lee devrait s’exprimer devant l’Assemblée générale des Nations unies, appelant Pyongyang à revenir à la table des discussions.
Kim Jong Un, de son côté, a déclaré devant l’Assemblée populaire suprême qu’il n’avait aucune intention de renouer le dialogue avec la Corée du Sud, avec laquelle il a coupé tout contact en 2019 après avoir échoué à trouver un accord avec Donald Trump.
Donald Trump avait rencontré le dirigeant nord-coréen à Hanoï, capitale du Vietnam, en février 2019, mais les deux hommes n’avaient pas réussi à s’entendre sur la dénucléarisation, en raison d’un différend portant sur la levée des sanctions économiques.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Kim Jong Un s’est aligné sur la Russie et a envoyé plusieurs milliers de soldats combattre aux côtés des forces de Moscou, causant la perte d’au moins 600 hommes selon le Renseignement sud-coréen.
Donald Trump devrait se rendre en Corée du Sud le mois prochain à l’occasion du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, suscitant des spéculations sur la possibilité d’un nouveau tête-à-tête avec Kim Jong Un.
Le mois dernier, interrogé dans le Bureau ovale sur la perspective d’une rencontre avec Kim Jong Un, Donald Trump a répondu : « J’aimerais le voir cette année… J’attends avec impatience une entrevue avec Kim Jong Un dans un avenir approprié. »
La Corée du Nord s’est autoproclamée puissance nucléaire en 2022 et a fait adopter une loi autorisant ses forces à déclencher une frappe atomique « automatiquement » contre toute force ennemie.
Avec l’Agence France-Presse et Reuters