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Brésil et États-UnisLe Brésil va rencontrer les États-Unis dans les plus brefs délais pour discuter des droits de douane, assure Luiz Inácio Lula
Le président américain Donald Trump et le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva se sont brièvement entretenus en marge d’un sommet en Malaisie, le 26 octobre.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva (au centre à droite) tient une réunion bilatérale avec le président américain Donald Trump (au centre à gauche) en marge du 47e sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud Est, à Kuala Lumpur (Malaisie), le 26 octobre 2025.
Photo: Andrew Caballero Reynolds/AFP via Getty Images
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a indiqué avoir tenu, le 26 octobre, une réunion bilatérale positive avec le président américain Donald Trump et affirmé que les équipes des deux nations se réuniraient « immédiatement » pour trouver une solution concernant les droits de douane et les sanctions américaines.
Les deux dirigeants se sont rencontrés en marge du 47e sommet de l’ASEAN, à Kuala Lumpur, afin d’apaiser les tensions entre Washington et Brasilia après que Trump a récemment décidé d’appliquer des droits de douane de 50 % sur le Brésil plus tôt cette année.
« J’ai eu une excellente réunion avec le président Trump ce dimanche après‑midi en Malaisie. Nous avons discuté de l’agenda commercial et économique bilatéral de manière franche et constructive », a écrit Lula sur les réseaux sociaux après l’entretien, dans une traduction du portugais vers l’anglais. « Nous avons convenu que nos équipes se réuniront immédiatement pour avancer dans la recherche de solutions aux droits de douane et aux sanctions visant des responsables brésiliens. »
Trump avait menacé dès juillet de relever de 10 % à 50 % les droits de douane sur les importations brésiliennes, accusant le Brésil d’être devenu une « honte internationale » pour avoir jugé l’ancien président et allié de Trump, Jair Bolsonaro.
Bolsonaro a été inculpé puis condamné pour avoir ourdi un coup d’État contre le gouvernement brésilien après sa défaite à l’élection de 2022. En septembre, des juges l’ont condamné à 27 ans et trois mois de prison. Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel.
Également accusé d’avoir tenté d’assassiner Lula en lien avec son projet présumé de renverser l’élection, Bolsonaro nie toute implication. Ses condamnations portent notamment sur la participation à une organisation criminelle armée et la tentative d’abolition violente de l’État de droit démocratique.
Outre l’alourdissement des droits sur le Brésil, le gouvernement américain a imposé des sanctions à plusieurs responsables brésiliens, dont le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, qui a supervisé le procès de Bolsonaro.
En amont de leur rencontre du 26 octobre, Trump a toutefois estimé qu’il pourrait parvenir à des ententes avec Lula.
« Nous devrions être en mesure de conclure de très bons accords pour les deux pays », a déclaré Trump.
Lula avait auparavant qualifié les droits de douane décidés par Trump d’« erreur », en soulignant l’excédent commercial américain de 410 milliards de dollars vis‑à‑vis du Brésil sur quinze ans.
La délégation brésilienne doit rencontrer la délégation américaine le 26 octobre, où des négociations s’ouvriront immédiatement pour surmonter l’impasse actuelle, a indiqué le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira.
« Nous établirons un calendrier de négociation et déterminerons les secteurs dont nous parlerons afin d’avancer », a déclaré M. Vieira aux journalistes présents au sommet.
Il a précisé que le Brésil a demandé aux États‑Unis de suspendre temporairement les droits pendant les discussions, sans qu’il soit clair si l’administration Trump a accédé à cette requête.
M. Vieira a indiqué que Trump était accompagné, le 26 octobre, du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, du secrétaire d’État, Marco Rubio, et du représentant au commerce, Jamieson Greer.
« Nous espérons conclure, dans un avenir proche, d’ici quelques semaines, des négociations bilatérales qui traiteront de chacun des secteurs touchés par les [droits américains sur] le Brésil », a poursuivi M. Vieira.
Marcio Rosa, secrétaire exécutif du ministère brésilien du Développement, de l’Industrie et du Commerce, présent aux côtés de M. Vieira, a précisé que Bolsonaro n’avait pas été évoqué.
La hausse des droits américains sur les produits brésiliens a bousculé le commerce mondial du bœuf, provoquant une hausse des prix aux États‑Unis, tandis que les exportations brésiliennes vers leur premier client, la Chine, s’envolent.
Le groupement professionnel de la filière bovine ABIEC a salué la rencontre entre Trump et Lula, y voyant une avancée positive.
« La convergence entre les deux pays peut préserver la compétitivité du produit brésilien, garantir une prévisibilité aux exportateurs et accroître la présence du bœuf [brésilien] sur le marché nord‑américain », a déclaré l’ABIEC dans un communiqué.
L’ABIC, organisation qui représente l’industrie brésilienne du café, s’est dite confiante dans le lien historique entre le Brésil et les États‑Unis. Le Brésil est le premier producteur et exportateur mondial de café, et les États‑Unis en sont le premier acheteur.
« Les récentes rencontres entre les présidents des États‑Unis et du Brésil ont été plus positives, et à l’ABIC nous sommes optimistes », a déclaré Pavel Cardoso, président de l’ABIC, dans un communiqué.
Lundi, Lula a assuré, lors d’un point presse en marge du sommet de l’ASEAN, que ses échanges avec Trump s’étaient bien déroulés et qu’un accord serait trouvé « plus vite qu’on ne le pense ». Il a ajouté que les décisions prises récemment par les États‑Unis au sujet du Brésil étaient « incorrectes ».
Il s’est toutefois dit disposé à discuter de tout sujet avec Trump, y compris d’un éventuel appui du Brésil aux États‑Unis sur la question du Venezuela.
Avec Reuters et l’Associated Press
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.
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