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La Chine rejette la proposition de Donald Trump de négocier un désarmement nucléaire avec les États-Unis et la Russie

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Des véhicules militaires transportent des missiles balistiques intercontinentaux DF-41 à capacité nucléaire lors d'un défilé militaire sur la place Tiananmen à Pékin, le 1er octobre 2019, pour marquer le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

Photo: GREG BAKER/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

La Chine a rejeté avec froideur la suggestion du président Donald Trump de rejoindre les États-Unis et la Russie dans des négociations visant à réduire leurs arsenaux nucléaires, jugeant cette idée irréaliste.
Le régime chinois a rejeté cette proposition le 27 août, deux jours après que Donald Trump a déclaré aux journalistes que Washington et Moscou discutaient des moyens de réduire le nombre d’armes nucléaires et qu’il espérait que Pékin participerait également à ces discussions.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Guo Jiakun, a indiqué lors d’une conférence de presse que la Chine ne participerait pas aux négociations sur le désarmement, ajoutant que la responsabilité première incombait aux États-Unis.
M. Trump a évoqué le sujet en début de semaine, alors qu’il répondait aux questions du président sud-coréen Lee Jae Myung dans le Bureau ovale. Il a déclaré que le contrôle des armes nucléaires avait été abordé lors de son sommet du 15 août avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska, et qu’il souhaitait que la Chine soit associée à ce processus.
« L’une des choses que nous essayons de faire avec la Russie et la Chine est la dénucléarisation, et c’est très important. […] La dénucléarisation est un très grand défi, mais la Russie est prête à le relever, et je pense que la Chine sera également disposée à le faire », a-t-il déclaré.
« Nous ne pouvons pas laisser les armes nucléaires proliférer. Nous devons mettre fin aux armes nucléaires. »
La volonté d’élargir les négociations intervient alors que le nouveau traité de réduction des armes stratégiques, plus connu sous le nom de New START, doit expirer le 5 février 2026. Avec l’effondrement du traité de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire en 2019, le New START est le seul accord de contrôle des armes nucléaires restant entre Washington et Moscou.
Le traité de dix ans, entré en vigueur en 2011 et prolongé de cinq ans en 2021, limite le nombre d’ogives nucléaires déployées par chaque partie à 1550 et 700 missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), missiles balistiques mer-sol et bombardiers stratégiques. Il limite également le nombre total de lanceurs de missiles et de bombardiers à 800 et prévoit des inspections approfondies sur place.
Les négociations pour un traité successeur devraient être difficiles, car la Russie a indiqué qu’elle souhaitait que les autres membres de l’OTAN dotés de l’arme nucléaire, à savoir le Royaume-Uni et la France, soient inclus dans les futures discussions.
Les États-Unis et la Russie détiennent chacun plus de 5000 ogives nucléaires, tandis que la Chine aurait au moins 600 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, contre environ 500 en 2024. La France conserve un stock d’environ 290 ogives, tandis que le Royaume-Uni en détient environ 225.
« En fonction des décisions qu’elle prendra concernant la structure de ses forces, la Chine pourrait potentiellement disposer d’au moins autant d’ICBM que la Russie ou les États-Unis d’ici la fin de la décennie », a déclaré l’Institut dans une analyse, soulignant que même si la Chine atteignait la projection maximale de 1500 ogives d’ici 2035, ce chiffre ne représenterait encore qu’environ un tiers des stocks nucléaires actuels des États-Unis et de la Russie.
La première administration Trump avait cherché à impliquer la Chine dans les négociations sur la réduction des armes nucléaires, mais cette tentative avait également été rejetée par le régime chinois.
En juin 2020, Marshall Billingslea, alors envoyé spécial du président américain pour le contrôle des armements, s’est heurté à des responsables chinois en ligne lorsqu’il a publié une photo sur la plateforme de médias sociaux Twitter (maintenant X) de sièges vides qui semblaient être réservés à la Chine à une table de négociation, après que Pékin n’a envoyé aucun représentant à Vienne pour participer aux discussions américano-russes sur la prolongation ou le remplacement du New START.
Cette publication a suscité une vive réaction de la part de Fu Cong, directeur du Département du contrôle des armements du ministère chinois des Affaires étrangères, qui a déclaré que les États-Unis n’avaient pas le droit de marquer les sièges avec des drapeaux chinois sans le consentement de Pékin. L’ambassadeur de Russie en Autriche a ensuite publié des photos de l’événement, montrant que les sièges étaient occupés et qu’aucun drapeau chinois n’était déployé pendant les discussions.