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Donald Trump appelle à un « véritable dialogue » entre Israël et la Syrie après une opération frontalière qui a tendu les relations

Les médias d’État syriens ont fait état d’au moins treize morts dans ce que Damas a qualifié de « crime de guerre à part entière ».

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Des soldats israéliens montent la garde de leur côté de la zone sous contrôle israélien, sur le plateau du Golan annexé, après la réouverture du seul point de passage vers le côté syrien, près de Qouneitra, le 15 octobre 2018.

Photo: Jalaa Marey/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le président Donald Trump exhorte Israël à privilégier la voie diplomatique avec la Syrie, après une récente opération militaire israélienne près de la frontière qui a fait monter la tension entre les deux voisins du Moyen‑Orient.
Dans une rare mise en garde publique invitant Israël à la retenue, Donald Trump a déclaré, le 1ᵉʳ décembre, qu’il était « très satisfait » des progrès accomplis par le gouvernement intérimaire syrien, laissant entendre que de nouvelles actions militaires risqueraient de compromettre la transition en cours depuis la chute du régime de Bachar el‑Assad en 2024.
« Il est très important qu’Israël maintienne un dialogue fort et sincère avec la Syrie, et qu’il ne se produise rien qui puisse entraver l’évolution de la Syrie vers un État prospère », a‑t‑il écrit sur Truth Social.
« Le nouveau président de la Syrie, Ahmed al‑Charaa, travaille avec diligence pour que les choses évoluent dans le bon sens et pour que la Syrie et Israël nouent ensemble une relation longue et prospère. »
Ancien commandant rebelle autrefois recherché par les États‑Unis pour des accusations de terrorisme, Ahmed al‑Charaa doit désormais relever le défi de reconstruire un État syrien unifié après que ses forces ont renversé, en décembre 2024, le régime familial des Assad, au pouvoir depuis cinq décennies.
Donald Trump place de grands espoirs dans le rôle de M. al‑Charaa et de son gouvernement pour jeter ce qu’il présente comme les bases d’une paix durable au Moyen‑Orient.
Le 10 novembre, Donald Trump a reçu Ahmed al‑Charaa à la Maison‑Blanche et a, dans la foulée, levé les sanctions antiterroristes visant Damas.
Des responsables du gouvernement de transition de M. al‑Charaa et des représentants israéliens se sont déjà retrouvés à plusieurs reprises dans le cadre de pourparlers, sous l’égide de Washington, en vue de conclure un accord de stabilisation de la frontière, mais peu d’informations ont filtré sur l’avancée de ces négociations depuis septembre.
La tension est brusquement remontée le 28 novembre, lorsque six soldats israéliens ont été blessés au cours d’une opération près du village syrien de Beit Jinn, à environ 6,5 kilomètres à l’est de la zone tampon séparant Israël de la Syrie le long du plateau du Golan contrôlé par l’État hébreu.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont indiqué que la mission visait à « interpeller des suspects » liés au groupe terroriste Jamaa Islamiya. Selon l’armée, plusieurs combattants armés ont ouvert le feu sur les troupes israéliennes, provoquant des tirs de riposte et l’engagement de moyens aériens rapprochés – hélicoptères, drones et avions de chasse.
Les FDI affirment que tous les suspects ont été arrêtés et que « plusieurs terroristes ont été éliminés ».
Les médias d’État syriens ont pour leur part rapporté qu’au moins treize personnes avaient été tuées, Damas dénonçant un « crime de guerre à part entière ».
Le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé Israël d’avoir commis une « agression grave » et mis en garde contre des actions qui « menacent la sécurité et la stabilité de la région », selon l’agence officielle SANA.
Depuis la chute du régime al‑Assad, les forces israéliennes maintiennent une présence dans certaines zones du territoire syrien. En juillet, les FDI ont mené une série d’opérations dans la province de Soueïda, en Syrie, des opérations que le Premier ministre Benjamin Nétanyahou a présentées comme destinées à protéger la minorité druze, prise pour cible par des combattants bédouins sunnites et par des éléments résiduels des forces de sécurité restées loyales à Assad.
Ni Israël ni la Syrie n’ont, pour l’heure, officiellement réagi au dernier message de Donald Trump. Le 1ᵉʳ décembre, Ahmed al‑Charaa a reçu à Damas l’envoyé spécial de Donald Trump pour la Syrie, Tom Barrack ; selon un communiqué officiel, les deux hommes ont évoqué « les derniers développements dans la région » et « des questions d’intérêt commun ».