Logo Epoch Times

La Poste s’allie à Temu sur fond de tensions avec Shein et les géants chinois du e‑commerce

top-article-image

Les logos des applications chinoises AliExpress, Shein et Temu sur l'écran d'un smartphone.

Photo: KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

La plateforme d’e-commerce Temu et La Poste ont annoncé mercredi la signature d’un accord-cadre visant à renforcer leur coopération dans la distribution de colis. Cette annonce intervient alors que la percée du géant asiatique Shein sur le marché français alimente de vives controverses.

Colissimo et Temu ont conclu un protocole d’accord destiné à « renforcer leur collaboration logistique » et à « soutenir les vendeurs français » en facilitant leurs expéditions, selon un communiqué de la plateforme, propriété du groupe chinois PDD Holdings.

L’accord, qui ne comporte « aucune notion de durée », fixe les principes généraux du partenariat entre les deux entreprises, a précisé La Poste à l’AFP.

Une palette de services ouverte à Temu

Le texte « acte la possibilité pour Temu d’avoir recours, comme tout autre client, à une palette de services de La Poste : livraison de colis, entreposage ou préparation de commandes », indique encore le groupe postal.

La Poste, détenue à 66 % par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à 34 % par l’État, précise qu’à partir de cet accord non chiffré, d’autres contrats pourront être conclus, assortis de conditions de rémunération spécifiques.

Un service d’expédition de bout en bout

Dans le cadre de cette coopération, Colissimo et Temu prévoient de lancer un service de livraison domestique destiné à offrir aux vendeurs français présents sur la plateforme « une solution d’expédition de bout en bout ».

Le partenariat doit également faciliter « l’expansion internationale » des vendeurs français, notamment celle des petites et moyennes entreprises (PME).

Un contexte tendu pour les géants chinois de l’e-commerce

Cette initiative intervient dans un climat de tensions autour des plateformes asiatiques d’e-commerce. Ces dernières représentent déjà 22 % des colis acheminés en France par La Poste, mais font l’objet d’accusations récurrentes : ventes à prix cassés, produits non conformes, pratiques de concurrence déloyale, pollution liée au transport et conditions de travail contestées.

Shein, la marque de mode à bas prix, a notamment provoqué un tollé en annonçant un partenariat avec la Société des grands magasins (SGM), exploitante du BHV, pour l’ouverture de points de vente permanents en France.

Vers une taxe sur les petits colis extra-européens

Le projet de budget 2026 du gouvernement prévoit l’instauration d’une taxe ciblant les petits colis livrés par des entreprises situées hors de l’Union européenne, notamment celles basées en Chine, afin d’encadrer cette concurrence jugée déloyale.

Avec AFP