« Je ne sait pas ce que souhaite ou pourra porter Sébastien Lecornu », confie Élisabeth Borne
Une semaine après avoir quitté le gouvernement, Élisabeth Borne, ancienne Première ministre et désormais ministre sortante de l’Éducation, est revenue samedi sur son départ dans un entretien à La Tribune Dimanche.

Élisabeth Borne.
Photo: RICHARD BOUHET/AFP via Getty Images
« Je ne sais pas ce que souhaite ou pourra porter Sébastien Lecornu », a-t-elle confié, exprimant une « forme de regret » et déplorant la « succession de ministres » à l’Éducation nationale.
La députée du Calvados a reconnu que le premier gouvernement de Sébastien Lecornu, auquel elle appartenait, avait suscité « une incompréhension » dans l’opinion publique, en décalage avec la promesse initiale de « rupture » de l’exécutif.
Refus de rejoindre le gouvernement Lecornu II
Revenant sur sa décision de ne pas participer au gouvernement Lecornu II, elle a expliqué : « Les turbulences de ces dernières semaines m’ont fait mesurer qu’il n’était pas possible d’être dans un gouvernement dont je ne connais pas la ligne. » Et d’ajouter : « Je ne me voyais pas rester dans ces conditions, et comme le Premier ministre ne pouvait pas ou ne voulait pas me maintenir dans son gouvernement, ça tombait bien. »
Une figure toujours influente chez Renaissance
Présidente du Conseil national de Renaissance, Élisabeth Borne conserve toutefois une place influente dans la majorité. Au sein du parti, certains estiment qu’elle a « payé » sa défense de la réforme des retraites, très impopulaire, adoptée sans vote grâce au 49.3 en 2023.
La réforme des retraites au cœur des tensions
Début octobre, elle avait suggéré dans une interview au Parisien d’étudier une « suspension » de cette réforme afin d’éviter une censure du Parti socialiste. « J’ai voulu appeler chacun à se préoccuper de l’intérêt du pays avant ses intérêts partisans et personnels », a-t-elle justifié samedi, tout en disant comprendre l’émoi provoqué dans les rangs de Renaissance.
Elle a rappelé que cette réforme avait coûté cher à certains députés du camp présidentiel, battus lors des législatives de 2022 ou de 2024.
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