JD Vance affirme que Donald Trump n’exclut pas de recourir à l’Insurrection Act

Le vice-président JD Vance s'exprime à la Maison Blanche à Washington, le 29 septembre 2025.
Photo: Madalina Kilroy/Epoch Times
Le vice-président JD Vance s’est exprimé lors d’une interview le 12 octobre, assurant que le président Donald Trump ne s’oppose pas à l’idée d’activer l’Insurrection Act, une démarche qui autoriserait le chef de l’État à mobiliser des forces militaires pour contenir des troubles internes aux États-Unis.
Lors d’un entretien accordé à NBC News, Vance a été interrogé sur l’intention de Trump d’envisager l’application de la loi de 1807, après que les tribunaux aient bloqué le déploiement de la Garde nationale dans certaines villes, notamment Chicago et Portland, dans l’Oregon.
« Le président considère toutes les options »
« Le président examine toutes les possibilités », a répondu le vice-président, ajoutant que la Maison-Blanche évoque cette solution « car la criminalité devient incontrôlable dans nos villes ».
La possibilité de recourir à l’Insurrection Act avait été évoquée par Trump lui-même dans le Bureau ovale la semaine dernière. « Nous avons l’Insurrection Act pour une raison. Si je devais le promulguer, je le ferais », a déclaré Trump devant la presse. « Si des personnes étaient tuées et que les tribunaux, ou les gouverneurs ou les maires nous empêchaient d’agir, évidemment je le ferais. »
La législation américaine, notamment le Posse Comitatus Act de 1878, limite strictement la capacité du gouvernement à déployer des militaires à des fins de maintien de l’ordre civil. L’Insurrection Act constitue une exception rare à ce principe.
Vance a précisé le 12 octobre que, jusqu’à présent, Trump « n’a pas jugé nécessaire » de recourir à cette mesure.
Un précédent en 1992
La dernière utilisation de l’Insurrection Act remonte à 1992, sous la présidence de George H.W. Bush, lors des émeutes meurtrières à Los Angeles après l’acquittement des policiers responsables de l’arrestation et du passage à tabac de Rodney King. Quelques décennies plus tôt, le texte avait été invoqué dans les années 1960 face à la résistance des États contre les efforts fédéraux de déségrégation durant le mouvement pour les droits civiques.
Au cours de l’interview, Vance a également évoqué les attaques visant des agents des forces de l’ordre chargés d’appliquer les lois sur l’immigration selon les directives de Trump. Le mois dernier, un homme armé d’un fusil a ouvert le feu sur un bureau du Service de l’immigration et des douanes (ICE : Immigration and Customs Enforcement) à Dallas, tuant deux personnes et en blessant une troisième.
Vance a souligné qu’il y a eu « une augmentation de mille pour cent » des attaques contre les agents de l’ICE sous l’administration Trump.
« Nous avons aujourd’hui des personnes qui accomplissent la mission demandée par le président, qui appliquent nos lois migratoires », a-t-il déclaré à NBC News.
Les déclarations du vice-président interviennent alors qu’une cour d’appel a autorisé le maintien de la Garde nationale, envoyée par Trump dans l’Illinois, mais interdit provisoirement son déploiement pour protéger les propriétés fédérales ou patrouiller. Cette décision fait suite à une injonction temporaire émise par un juge fédéral, bloquant pour l’instant leur intervention.
De même, un magistrat fédéral a empêché, le 5 octobre, le gouvernement de déployer la Garde nationale à Portland, dans l’Oregon.
Avec L’Associated Press

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