Emmanuel Macron fustige les « bourgeois des centres-villes » qui financent « parfois » le narcotrafic
Le président Emmanuel Macron a adressé, ce mercredi, un avertissement sans détour lors du Conseil des ministres, pointant une pratique préoccupante au sein de la société française.

Photo: NICOLAS TUCAT/AFP via Getty Images
Selon les propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, le chef de l’État estime que « ce sont parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants ».
Ce constat, livré au sommet de l’exécutif, illustre la volonté du président de rompre avec l’omerta et d’interpeller les consciences, rappelant que le fléau du trafic de drogue ne se limite pas aux marges, mais bien au cœur des grandes agglomérations.
L’appel à la responsabilité des consommateurs
Maud Bregeon précise : le chef de l’État « a appuyé l’importance d’une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, ‘c’est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants’ », avant d’ajouter : « on ne peut pas déplorer d’un côté les morts et de l’autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail ». Cette interpellation vise à souligner la responsabilité collective de ceux qui, par leur consommation, alimentent un réseau criminel souvent à l’origine de violences dramatiques.
Une coordination renforcée contre le trafic
Lors de son intervention, Emmanuel Macron a également insisté sur « la nécessité d’avoir une approche interministérielle du très local à l’international ». Cette stratégie témoigne de la volonté du gouvernement de mobiliser l’ensemble des acteurs publics, du terrain à la sphère diplomatique, afin de déployer une riposte cohérente et globale face à l’essor du narcotrafic.
La question est au centre du débat public, ravivée par l’assassinat, jeudi à Marseille, de Mehdi Kessaci, frère d’un militant engagé contre le narcotrafic. Ce drame soulève une vive émotion et rappelle la gravité des enjeux, alors que la lutte contre les réseaux de stupéfiants demeure l’une des grandes priorités de l’agenda gouvernemental.

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