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Donald Trump s’apprête à entamer une tournée en Asie : l’essentiel à savoir
Le président a annoncé des étapes en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud, à partir du 26 octobre.

Le président Donald Trump monte à bord d’Air Force One avant son départ de la base de Joint Base Andrews, dans le Maryland, le 17 octobre 2025.
Photo: Saul Loeb/AFP via Getty Images
Le président Donald Trump a récemment confirmé plusieurs étapes de sa prochaine tournée en Asie, au cours de laquelle il devrait finaliser des accords commerciaux, discuter d’investissements et s’entretenir avec le dirigeant du Parti communiste chinois, Xi Jinping, quelques jours avant l’entrée en vigueur potentielle d’un tarif de 100 % sur les produits chinois.
S’il a déjà reçu à Washington plusieurs chefs d’État asiatiques, il s’agit de son premier déplacement dans la région depuis le début de son second mandat.
Il a annoncé des haltes en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud, en précisant qu’il y aurait « quelques autres » destinations au programme, et qu’il a accepté une invitation à se rendre en Chine au début de l’année prochaine.
Malaisie
La Malaisie accueille le sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est du 26 au 28 octobre, et Donald Trump devrait y participer dès la première journée.
Des responsables malaisiens ont indiqué que Trump « se réjouit » d’assister à la signature d’un accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge — l’un des nombreux accords de paix qu’il a contribué à négocier.
« Durant le sommet, nous espérons assister à la signature d’une déclaration, dite ‘Accord de Kuala Lumpur’, entre ces deux voisins afin de garantir la paix et un cessez-le-feu durable », a déclaré le ministre malaisien des Affaires étrangères, Mohamad Hasan, devant la presse.
Le conflit entre la Thaïlande et le Cambodge a éclaté en juillet, faisant 43 morts et 300.000 déplacés en cinq jours de combats. Donald Trump a appelé les chefs d’État des deux pays le 26 juillet, et un cessez-le-feu a été négocié en Malaisie le 28 juillet.
La liste des participants au sommet de cette année a rehaussé le profil de l’événement. Outre Trump, des dirigeants de Chine, du Japon, de Russie, d’Inde et d’Italie sont attendus.
Japon
Donald Trump doit se rendre au Japon le 27 octobre pour une visite de trois jours.
Ce déplacement interviendra peu après l’élection par le Parlement japonais, le 21 octobre, de Sanae Takaichi, cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD), au poste de Première ministre, en remplacement de Shigeru Ishiba, démissionnaire le mois dernier.
Mme Takaichi a déclaré que « l’alliance nippo-américaine est la pierre angulaire de la politique étrangère et de sécurité du Japon » et qu’elle entend renforcer les liens, selon une traduction de ses propos tenus à l’Hudson Institute et publiés le 1er octobre.
Mme Takaichi devrait rencontrer Trump le 28 octobre pour évoquer la sécurité régionale, selon Nikkei Asia.
Le Japan Times a rapporté que Trump et Mme Takaichi envisagent de visiter la base navale américaine de Yokosuka et d’échanger avec des militaires.
Le Japon fait face à une intensification des activités militaires chinoises autour de son territoire ces dernières années et a renforcé ses exercices conjoints avec ses alliés, notamment les États-Unis, en réponse.
Le pays a conclu en septembre un accord commercial avec les États-Unis qui abaisse les droits de douane sur les produits japonais à 15 % en échange de 550 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis.
Récemment, l’administration Trump a indiqué qu’elle s’attendait à ce que le Japon cesse d’acheter de l’énergie russe. Les responsables japonais ont affirmé avoir réduit régulièrement leurs importations depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, sans s’engager toutefois à cesser l’achat de gaz naturel liquéfié russe.
Corée du Sud
La Corée du Sud accueille la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) du 31 octobre au 1er novembre.
La présidence sud-coréenne a indiqué que Trump devrait se rendre dans le pays avant le sommet, les 29 et 30 octobre.
« Il pourrait y avoir un niveau de dramaturgie auquel l’APEC n’est pas habituée », estime John Delury, universitaire à Séoul, spécialiste des relations États-Unis – Chine et de la péninsule coréenne.
« Étant donné le siège exercé, en quelque sorte, par l’administration Trump en se retirant de forums multilatéraux comme l’APEC, cette initiative visant à rassembler les dirigeants de la zone Asie-Pacifique et à remettre l’accent sur l’ancien agenda de… la mondialisation économique, du libre-échange, prend une importance accrue. »
Trump a indiqué qu’il s’attendait à rencontrer Xi lors de son passage en Corée du Sud, et tout accord commercial conclu entre les deux dirigeants aurait immanquablement des répercussions pour les pays membres de l’APEC.
Des responsables sud-coréens ont déclaré le 20 octobre qu’ils espéraient parvenir à un accord commercial bilatéral avec les États-Unis à l’occasion des prochaines discussions en personne.
Le principal responsable de la politique économique, Kim Yong-beom, s’est rendu à Washington pour rencontrer le secrétaire au Commerce des États-Unis, Howard Lutnick, et a indiqué, à l’issue du déplacement, que la plupart des points avaient progressé et qu’il ne restait « qu’un ou deux » sujets à régler.
Le 30 juillet, Trump a annoncé qu’un accord de principe avait été trouvé pour réduire à 15 % les droits de douane sur les produits sud-coréens et pour que la Corée du Sud investisse 350 milliards de dollars aux États-Unis.
M. Lutnick a précisé, lors d’une apparition médiatique après cette annonce, que si un accord avait été acté, rien n’avait encore été signé.
Avec Reuters

Catherine Yang est journaliste pour Epoch Times, à New York.
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