Logo Epoch Times

Donald Trump ordonne le déplacement de sous-marins nucléaires après les propos de l’ancien président russe

top-article-image

Le président américain, Donald Trump, s'exprime lors d'une cérémonie de signature de décrets dans la salle Roosevelt de la Maison-Blanche, le 31 juillet 2025 à Washington.

Photo: Anna Moneymaker/Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

Le président Donald Trump a annoncé vendredi avoir ordonné le déplacement des sous-marins nucléaires américains suite aux propos tenus par l’ancien président russe Dmitri Medvedev.
Dans un message publié sur Truth Social, M. Trump a confirmé qu’il avait « ordonné le positionnement de deux sous-marins nucléaires dans les régions appropriées, juste au cas où ces déclarations stupides et incendiaires seraient plus que cela ».
Cette décision fait suite aux « déclarations très provocatrices » faites ces derniers jours par M. Medvedev, qui est actuellement le chef adjoint du Conseil de sécurité russe, a déclaré le président américain.
« Les mots sont très importants et peuvent souvent conduire à des conséquences inattendues. J’espère que ce ne sera pas l’un de ces cas », a-t-il ajouté.
Son message sur les réseaux sociaux n’incluait pas d’autres détails sur le déplacement, notamment l’endroit où les sous-marins pourraient être situés ou s’ils seraient positionnés plus près de la Russie.
L’annonce sur les réseaux sociaux est survenue alors que M. Trump avait, plus tôt cette semaine, mis en garde M. Medvedev après que celui-ci a critiqué la politique étrangère actuelle des États-Unis sur les réseaux sociaux.
« Je me fiche de ce que l’Inde fait avec la Russie », a déclaré M. Trump dans un message publié jeudi matin sur Truth Social. « Ils peuvent faire tomber leurs économies mortes ensemble, pour ce que j’en ai à faire. Nous faisons très peu de business avec l’Inde, leurs droits de douane sont trop élevés, parmi les plus élevés au monde. »
M. Trump a ensuite ajouté que les États-Unis et la Russie « ne faisaient pratiquement pas de commerce ensemble » et a déclaré qu’il souhaitait que M. Medvedev « surveille ses paroles » parce qu’il « entre sur un terrain très dangereux ».
Ce commentaire a été émis alors qu’il annonçait son intention d’imposer des droits de douane de 25 % à l’Inde – en guise de sanction pour ses achats d’armes et de gaz russes – dans le cadre des négociations visant à mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de trois ans entre la Russie et l’Ukraine. Parallèlement, il a annoncé, lors d’une conférence de presse en Écosse en début de semaine, qu’il raccourcirait le délai d’imposition de nouvelles sanctions et autres pénalités à la Russie de 50 à 10 jours.
En réponse à l’avertissement de M. Trump, M. Medvedev a critiqué M. Trump pour avoir lancé des ultimatums au Kremlin.
« M. Trump joue au jeu de l’ultimatum avec la Russie : 50 jours ou 10 jours […] Il devrait se rappeler deux choses : 1. La Russie n’est ni Israël, ni même l’Iran. 2. Chaque nouvel ultimatum est une menace et un pas vers la guerre », a écrit M. Medvedev sur X. « Pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec son propre pays. »
Et avant cela, l’ancien président russe avait qualifié les avertissements de « théâtraux » et déclaré que la Russie « ne se souciait pas » de cette déclaration.
La décision de M. Trump de déplacer les sous-marins nucléaires intervient également alors que le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré vendredi que Moscou espérait de nouveaux pourparlers de paix avec l’Ukraine, mais que la dynamique de la guerre jouait en faveur de la Russie.
« Comme pour toute déception, toutes les déceptions naissent d’attentes exagérées. C’est une règle générale bien connue », a-t-il déclaré. « Mais pour aborder la question sereinement, il est nécessaire de mener des discussions approfondies. Et pas en public, mais dans le calme, dans le calme du processus de négociation. »
L’Ukraine réclame depuis des mois un cessez-le-feu immédiat, mais la Russie affirme vouloir un règlement définitif et durable, et non une pause. Depuis le début des pourparlers de paix à Istanbul en mai, elle a mené certaines de ses frappes aériennes les plus lourdes de la guerre, notamment sur la capitale Kiev.
Avec Reuters