Donald Trump confirme avoir proposé d’envoyer des troupes américaines au Mexique pour lutter contre les cartels

(À g.) La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum répond à une question lors de sa conférence de presse quotidienne au Palais national de Mexico, le 6 novembre 2024. (À dr.) Le président américain Donald Trump s'exprime dans la salle Est de la Maison-Blanche, à Washington, le 29 janvier 2025.
Photo: Alfredo Estrella, Pedro Ugarte/AFP via Getty Images
Le président Donald Trump a confirmé, dimanche, les informations selon lesquelles il avait offert d’envoyer des troupes américaines au Mexique pour combattre les cartels de la drogue du pays, après que la présidente mexicaine a déclaré avoir décliné l’offre.
« C’est vrai », a déclaré M. Trump aux journalistes à bord d’Air Force One. « Les cartels essaient de détruire notre pays. Ils sont maléfiques ! »
M. Trump a, par la suite, laissé entendre que la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, subissait des pressions de la part des cartels de la drogue opérant dans son pays, après avoir déclaré à un auditoire, au cours de ce week-end, qu’elle avait dit au président américain que le « territoire [du Mexique] est inviolable » et que leur « souveraineté est inviolable ».
« La présidente du Mexique est une femme charmante », a déclaré M. Trump, « mais elle a tellement peur des cartels qu’elle ne peut même pas penser clairement. »
Mme Sheinbaum a affirmé que les troupes américaines opérant à l’intérieur du Mexique allaient trop loin, ajoutant qu’elle avait dit à M. Trump que leurs deux pays « peuvent travailler ensemble, mais vous sur votre territoire et nous sur le nôtre ».
Depuis que Trump a pris ses fonctions en janvier, le Commandement Nord des États-Unis a déployé davantage de troupes et d’équipements à la frontière, a augmenté les vols de surveillance habités – pour surveiller le trafic de fentanyl le long de la frontière – et a cherché à élargir l’autorité des forces spéciales américaines afin de travailler en étroite collaboration avec les forces mexicaines menant des opérations contre les cartels. Cela fait suite à un ordre émis par M. Trump visant à accroître le rôle de l’armée dans la lutte contre le flux d’opioïdes mortels et d’immigrants illégaux.
Outre ces ordres, M. Trump a désigné, en février, les principaux cartels de la drogue mexicains comme organisations terroristes étrangères, ainsi que le gang vénézuélien Tren de Aragua et le gang salvadorien MS-13. La semaine dernière, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé séparément que deux gangs haïtiens étaient désignés comme organisations terroristes.
Après que M. Trump a annoncé qu’il déclarerait les cartels comme organisations terroristes, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a affirmé dans une interview à Fox News, en janvier, que le gouvernement n’excluait pas de prendre des mesures militaires contre les organisations criminelles mexicaines. Jusqu’à présent, rien n’indique que l’armée américaine mènera des activités ou des frappes à l’intérieur du Mexique.
« Toutes les options seront sur la table si nous avons affaire à ce qui est désigné comme des organisations terroristes étrangères qui ciblent spécifiquement des Américains à notre frontière », avait-t-il déclaré.
M. Trump pense que l’armée américaine est nécessaire pour endiguer le fléau du fentanyl aux États-Unis.
« Ce sont de mauvaises nouvelles », a déclaré le président Trump, dimanche, en parlant des cartels. « Si le Mexique voulait de l’aide pour les cartels, nous serions honorés d’y aller et de le faire. Je lui ai dit cela. Je serais honoré d’y aller et de le faire. Les cartels essaient de détruire notre pays. »
La Maison-Blanche a également associé ses efforts pour réduire le flux de fentanyl au plan tarifaire de M. Trump, affirmant qu’il souhaite tenir le Mexique, le Canada et la Chine responsables de la réduction du flux de l’opioïde synthétique aux États-Unis. Les autorités fédérales affirment que le fentanyl, qui est jusqu’à 100 fois plus puissant que la morphine et constitue la principale cause de décès chez les Américains âgés de 18 à 45 ans, a entraîné des dizaines de milliers de morts par overdose entre juin 2023 et juin 2024.
Pour le Mexique et le Canada, des droits de douane de 25 % ont été imposés au début de l’année. Le mois dernier, M. Trump a porté à 145 % les droits de douane imposés à la Chine, considérée depuis longtemps par les autorités comme responsable de la fabrication des produits chimiques précurseurs du fentanyl qui aboutissent finalement aux États-Unis.
On estime que plus de 30.000 personnes ont été assassinées chaque année au Mexique depuis 2018, en partie à cause de la violence liée aux cartels et aux gangs, selon le rapport publié en février par le Conseil des relations étrangères.
Epoch Times a contacté la Maison-Blanche pour obtenir des commentaires supplémentaires.
Avec L’Associated Press

Jack Phillips est journaliste à The Epoch Times, basé à New York.
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