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Des manifestations nationales en Israël appellent à la fin de la guerre à Gaza

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Des familles d'otages et des sympathisants brandissent des photos d'otages lors d'une manifestation appelant à un accord sur les otages à Tel Aviv, en Israël, le 17 août 2025.

Photo: Amir Levy/Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Des manifestations de grande ampleur ont eu lieu dimanche à travers Israël contre le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou, les manifestants appelant à un accord pour libérer les otages restants et mettre fin à la guerre à Gaza.
Les organisateurs ont affirmé que des centaines de milliers de personnes avaient participé. Epoch Times n’a pas pu vérifier ces chiffres, mais des images et des vidéos montrent des rues et des places bondées de manifestants à Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa et plusieurs autres villes israéliennes.
« Tout au long de la journée, plus d’un million de personnes ont participé à des centaines d’actions organisées dans tout le pays », a indiqué dimanche soir sur X le Forum des familles d’otages et de disparus, qui représente les proches des personnes retenues en otage à Gaza.
Les familles des otages souhaitent dire au peuple d’Israël : « Merci ! À partir de maintenant, nous ne ferons qu’intensifier nos efforts. Restez avec nous jusqu’au retour du dernier otage ! »
Les manifestants se sont rassemblés devant les domiciles des politiciens, devant les quartiers généraux de l’armée et sur les principales autoroutes, bloquant les voies, allumant des feux de joie et refusant souvent de se déplacer lorsque la police le leur demandait.
« Les agents de police ont arrêté plusieurs individus se livrant à des comportements illégaux et continueront d’agir partout où la sécurité publique ou la liberté de mouvement sont en danger », a déclaré la police israélienne sur X.
La police israélienne considère le droit de manifester légalement comme un pilier fondamental de la démocratie. Les actes contraires à la loi, comme brûler des pneus, bloquer des autoroutes ou mettre en danger la sécurité publique, ne sont pas considérés comme des manifestations légales.
M. Netanyahou, s’exprimant devant une réunion du gouvernement dimanche, a déclaré : « Ceux qui appellent à la fin de la guerre aujourd’hui sans vaincre le Hamas, non seulement durcissent la position du Hamas et retardent la libération de nos otages, mais ils garantissent également que les horreurs du 7 octobre se reproduiront encore et encore, et que nos fils et nos filles devront se battre encore et encore dans une guerre sans fin. »
« Par conséquent, tant pour faire avancer la libération de nos otages que pour garantir que Gaza ne constituera plus jamais une menace pour Israël, nous devons achever le travail et vaincre le Hamas. »
« Ensemble, nous avons remporté de grandes victoires contre nos ennemis sur tous les fronts. Ensemble, nous combattrons et, avec l’aide de Dieu, nous remporterons la victoire et mettrons fin à la guerre », a ajouté M. Netanyahou.
La guerre a commencé le 7 octobre 2023, lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont traversé la frontière de Gaza vers Israël, assassiné environ 1200 Israéliens et ramené 250 otages à Gaza.
Israël a riposté par une campagne de bombardements aériens suivie d’une offensive terrestre. Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que 61.900 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023.
Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est finalement entré en vigueur en janvier, entraînant un retrait partiel des troupes israéliennes.
Le 8 août, M. Netanyahou a annoncé que le Cabinet de sécurité avait approuvé son plan visant à reprendre Gaza, à désarmer le Hamas et à restituer tous les otages. Il reste 50 otages à Gaza, dont 30 seraient morts.
Le plan en cinq points approuvé le 8 août comprenait également des propositions visant à démilitariser la bande de Gaza, à restaurer le contrôle sécuritaire israélien sur l’ensemble du territoire et à établir une administration civile, « qui ne soit ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne ».
En réponse au plan de M. Netanyahou, le chef de l’opposition israélienne Yair Lapid a publié sur X : « C’est exactement ce que voulait le Hamas : qu’Israël soit piégé sur le terrain sans objectif, sans définir l’image du jour d’après, dans une occupation inutile dont personne ne comprend où elle mène. »

Des personnes chantent et brandissent des pancartes lors d’une manifestation organisée par des familles et des amis d’Israéliens retenus en otage par des militants palestiniens dans la bande de Gaza depuis 2023, appelant à une action pour obtenir leur libération sur la « place des otages » à Tel-Aviv, le 16 août 2025. (JACK GUEZ/AFP via Getty Images)

Yehuda Cohen, dont le fils Nimrod est l’un des otages, a déclaré : « Nous vivons entre une organisation terroriste qui détient nos enfants et un gouvernement qui refuse de les libérer pour des raisons politiques. »
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a qualifié les manifestations de dimanche de « campagne mauvaise et nuisible qui fait le jeu du Hamas, enterre les otages dans les tunnels et tente d’amener Israël à se rendre à ses ennemis et à mettre en péril sa sécurité et son avenir ».
On ne sait pas encore quand l’armée israélienne commencera sa nouvelle offensive dans la ville de Gaza, mais on s’attend à ce qu’elle fasse appel à des milliers de réservistes.
Avec Associated Press