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Des défenseurs des droits humains exhortent Donald Trump à presser Xi Jinping de libérer les prisonniers de conscience

Le Falun Dafa Information Center demande aussi au président d’appeler à la fin de la répression des croyants sur le sol américain.

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Des pratiquants de Falun Gong manifestent près du siège des Nations unies à New York, le 20 septembre 2023.

Photo: Chung I Ho/Epoch Times

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Durée de lecture: 6 Min.

Le Falun Dafa Information Center est la dernière organisation de défense des droits humains à exhorter le président américain Donald Trump à soulever la question des droits humains en Chine, alors qu’il s’apprête à tenir une réunion bilatérale avec le dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, en Corée du Sud, le 30 octobre.
Le centre a publié une déclaration demandant au président d’évoquer le sort des pratiquants de Falun Gong détenus ayant de la famille aux États‑Unis, et d’appeler le PCC à mettre fin à sa campagne de répression transnationale des croyants sur le sol américain.
Parmi le nombre indéterminé de prisonniers de conscience Falun Gong en Chine, plusieurs ont de la famille aux États‑Unis qui pétitionnent pour leur libération.
Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, compassion et tolérance.
Introduite au début des années 1990, elle a connu un essor considérable à la fin de la décennie. Des chiffres officiels estiment qu’entre 70 et 100 millions de personnes pratiquaient Falun Gong en Chine quand le PCC a lancé, en 1999, une persécution violente contre ce mouvement. Celle‑ci se poursuit ; des cas documentés continuent de faire état de détentions arbitraires, de torture, de travail forcé et même de prélèvements d’organes sur des pratiquants en raison de leur foi.
Aujourd’hui, Falun Gong est pratiqué dans une centaine de pays, et les pratiquants ayant de la famille en Chine subissent parfois des pressions du PCC, qui menace de s’en prendre à leurs proches s’ils mènent des actions de plaidoyer à l’étranger.
Le grand public américain a pris conscience ces dernières années des pratiques de répression transnationale du PCC avec la découverte d’un poste de police chinois opérant illégalement à New York. Mais la fermeture de ce seul site était loin de mettre fin à ces opérations.
Selon Freedom House, qui publie un rapport annuel sur la répression transnationale menée par des États autoritaires, la Chine figure parmi les pires contrevenants et les plus prolifiques. Des sources ont indiqué à Epoch Times qu’en 2022, M. Xi avait ordonné à diverses agences de renforcer la persécution de Falun Gong à l’étranger, en ciblant la manipulation médiatique pour infléchir l’opinion publique en faveur du régime, et en cherchant à instrumentaliser des agences américaines contre Falun Gong.
Malgré ces pressions, les pratiquants de Falun Gong à travers le monde ont poursuivi leurs efforts de sensibilisation à la persécution menée par le PCC.
Aux États‑Unis, certains dont des proches sont détenus par le PCC en raison de leur foi réclament leur libération. Le Falun Dafa Information Center a publié plusieurs de ces cas, en précisant qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive.
Karen Kang, citoyenne américaine installée en Californie, a une sœur et un neveu en Chine détenus depuis 2022. Ils ont été arrêtés pour avoir diffusé des informations sur la persécution religieuse menée par le PCC et condamnés secrètement, selon Mme Kang. En 2024, elle a appris, via l’hôpital 109 en Chine, que son neveu, Hou Lijun, était dans un « état critique ». Une autre sœur avait été emprisonnée en 2009 et est décédée en détention en 2020.
Les frère et sœur Steven et Shanshan Wang, citoyens américains vivant à New York, pétitionnent pour la libération de leur mère, Aihua Liu, condamnée à quatre ans de prison pour pratique de Falun Gong. Selon eux, l’avocate engagée par la famille a subi des pressions pour renoncer à l’affaire, et toute visite familiale lui est refusée depuis juillet 2022. Son état est inconnu. Dans une pétition en ligne, ils écrivent que leurs parents ont été détenus, sans discontinuer, pour leur foi depuis 2011, et leur mère à 11 reprises. Leur père est décédé en 2009.
Chen Jingyu, résidente de New York, pétitionne pour la libération de sa sœur, Chen Jinghui, arrêtée en mars 2024 et privée de visites. Comptable, celle‑ci avait déjà été arrêtée à deux reprises pour avoir diffusé des informations sur Falun Gong.
Ding Yue, résidente de Californie, pétitionne pour la libération de sa mère, Meng Zhaohong, arrêtée en mai 2023 pour avoir parlé de Falun Gong à des passants. Selon l’avocat, Meng et une autre pratiquante arrêtée avec elle, Yuan Xinhua, ont été rouées de coups au commissariat d’Anziling pour avoir refusé de répondre lors d’un interrogatoire, puis hospitalisées deux mois. L’avocat, qui leur a rendu visite, a indiqué à la famille qu’après deux mois d’hospitalisation, Mme Meng souffrait encore de lésions au cou et à l’oreille, et d’une artère obstruée.