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Vols de voitures

Démantèlement d’un réseau international de voleurs de voitures utilisant des enceintes musicales reprogrammées

La gendarmerie nationale a porté un coup sévère à la criminalité organisée en démembrant un réseau sophistiqué de voleurs de véhicules opérant à l'échelle mondiale. Dimanche dernier, les forces de l'ordre ont annoncé l'arrestation de cinq suspects impliqués dans un trafic aussi ingénieux qu'inquiétant : l'utilisation d'enceintes musicales modifiées pour dérober des automobiles.

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Le logo de la gendarmerie française sur la portière d'un véhicule, le 7 septembre 2024.

Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Les interpellations se sont déroulées simultanément sur plusieurs territoires français, touchant l’Île-de-France, l’Eure-et-Loir ainsi que le département du Gard. Cette coordination nationale s’est même étendue au-delà des frontières hexagonales, avec des interventions menées parallèlement en Italie, témoignant de l’envergure internationale de cette organisation criminelle.

Un butin considérable saisi

L’ampleur de ce démantèlement se mesure à l’importance des saisies effectuées. Les enquêteurs ont mis la main sur six véhicules ainsi que sur une somme dépassant les 100 000 euros, dont près de 40 000 euros en espèces sonnantes et trébuchantes. S’ajoutent à ce tableau divers biens de luxe et, élément central de cette affaire, des dispositifs techniques destinés au vol de véhicules. La valeur marchande totale de ces équipements est estimée à environ un million d’euros, révélant l’ampleur industrielle de cette activité criminelle.
Face à la gravité des charges retenues contre eux, trois des cinq suspects appréhendés ont été placés en détention provisoire, tandis que l’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices.

Une technologie détournée au service du crime

L’histoire de cette investigation débute en septembre 2023, lorsque l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) constate une multiplication suspecte de vols ciblant spécifiquement des véhicules de constructeurs japonais. Cette recrudescence inhabituelle met la puce à l’oreille des spécialistes.
Le département criminalité organisée de l’Unité nationale cyber prend alors les rênes de l’enquête, supervisée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet parisien. Les chefs d’inculpation retenus sont particulièrement lourds : vol en bande organisée, atteintes à un système informatique en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment en bande organisée.

Le cerveau derrière l’opération

Les investigations révèlent rapidement le mode opératoire : des enceintes musicales reprogrammées permettaient de contourner les systèmes de sécurité des automobiles. Mais les enquêteurs découvrent que le réseau ne s’arrêtait pas là, commercialisant également d’autres dispositifs électroniques conçus pour le même usage délictueux.
Le cerveau présumé de cette organisation fabriquait ces outils de manière artisanale depuis 2022, avant de les écouler via des canaux de messageries cryptées garantissant l’anonymat des transactions.

Une vingtaine de pays européens concernés

Son commerce s’avère florissant : des colis sont expédiés vers une vingtaine de pays européens, mais également vers les États-Unis, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Afrique, transformant cette activité locale en véritable entreprise criminelle mondialisée.
Cette affaire illustre comment les nouvelles technologies, détournées de leur usage légitime, peuvent servir des desseins criminels d’envergure internationale.
Avec AFP