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Câbles SNCF

Câbles SNCF sabotés : enquête ouverte sur une possible action radicale

La piste d’une action de la gauche radicale est privilégiée mardi par les enquêteurs, au lendemain du sabotage de câbles SNCF ayant affecté la ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Est, a appris l’AFP de sources proches du dossier.

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25 juin 2025 – Techniciens de la SNCF reconnectent des câbles à la gare de Mont-de-Terre à Lille après le vol ou la coupure de plus de 600 m de câbles, perturbant les trajets Eurostar entre Londres et Paris.

Photo: SAMEER AL-DOUMY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Mardi matin, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a déclaré qu’un acte de la gauche radicale constituait « l’une des pistes », renvoyant la responsabilité de l’enquête aux autorités compétentes.

Un mode opératoire déjà observé

Dès lundi, une source proche du dossier avait relevé auprès de l’AFP un mode opératoire similaire à celui observé lors des actes de vandalisme ayant visé le réseau ferroviaire à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, fin juillet 2024.

Cette série d’incendies volontaires, qui avait paralysé une partie du réseau SNCF, avait alors été attribuée par les enquêteurs à des membres de la gauche radicale. À ce jour, l’enquête conduite par la Junalco – juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée – n’a pas permis d’identifier formellement les auteurs.

Un message anonyme suscite l’attention

Par ailleurs, mardi, un message anonyme publié sur la plateforme Indymedia Nantes, reconnue pour ses liens avec l’ultragauche, a établi une connexion entre le sabotage du réseau SNCF et l’incendie, survenu durant la même nuit à proximité de la voie ferrée, d’engins de chantier appartenant au groupe de BTP Cheval. Ce dernier opère actuellement sur un projet d’échangeur de l’autoroute A7, contesté localement. Dans ce message intitulé « poème d’une attaque contre Cheval TP et la SNCF », l’auteur fait allusion de manière cryptique aux actes de vandalisme perpétrés au cours de la nuit de dimanche à lundi.

« On pourrait attendre qu’y fasse noir, franchir les clôtures en silence, disposer nos bouteilles d’essence, éclairer c’trou de not’ vengeance, on pourrait entendre le lend’main ‘ah les vandales, ah les vauriens’, leurs commentaires ça nous fait rien, l’incendie nous a fait du bien », écrit son auteur. Interrogée par l’AFP, une seconde source proche du dossier estime que ce message pourrait s’apparenter à une forme de revendication.

Préjudices matériels majeurs

Dans la nuit de dimanche à lundi, des câbles de fibre optique connectés au réseau ferroviaire ont été incendiés par un ou plusieurs individus non identifiés, entraînant des annulations ou des perturbations sur près d’une centaine de TGV, en pleine période de vacances.

Presque simultanément, un bâtiment de transformation de matériaux, situé au cœur de la carrière du groupe de BTP Cheval dont les limites jouxtent la voie ferrée, ainsi que cinq engins de chantier ont été la cible d’incendies volontaires. L’entreprise estime le préjudice à « plusieurs millions d’euros ».