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Sébastien Lecornu

Budget : « On peut chuter à n’importe quel moment », dit Sébastien Lecornu

On peut chuter à n'importe quel moment sur le budget, a reconnu samedi le Premier ministre Sébastien Lecornu auprès de plusieurs médias, assurant mener une « stratégie des petits pas » pour résister à la censure.

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Le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

« C’est une course d’endurance très incertaine où on peut chuter à n’importe quel moment », affirmait-il au quotidien Le Parisien. « Si nos oppositions veulent censurer, elles censureront. Je suis très lucide. Cela peut dérailler dix fois. Mais si ceux qui veulent vraiment que cela fonctionne pour le pays jouent le jeu, on va y arriver », a-t-il également confié à La Tribune Dimanche.

La taxe Zucman reléguée au débat présidentiel

Auprès de ce journal, le chef du gouvernement a également indiqué que la question de la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, rejetée par les députés, est désormais « derrière nous ». Selon lui, « c’est maintenant un débat pour la prochaine présidentielle ».

Une manière d’entériner le refus de l’Assemblée sans renier le thème, appelé à revenir sur le devant de la scène politique lors du prochain scrutin majeur.

La « seconde lecture » du budget, moment décisif

M. Lecornu souligne que la « seconde lecture » du projet de loi budgétaire à l’Assemblée nationale constituera un « moment de vérité », alors que les députés s’apprêtent à suspendre temporairement l’examen du budget de l’État mardi, pour se consacrer à celui de la Sécurité sociale. Un exercice législatif marqué, là aussi, par de nombreuses mesures sources de crispation au sein des oppositions.

Après leur passage à l’Assemblée nationale, les deux textes budgétaires seront examinés par le Sénat avant de revenir à l’Assemblée en commission mixte paritaire, réunissant députés et sénateurs. La discussion budgétaire devrait s’étirer jusqu’à la mi-décembre au moins, sauf si une motion de censure venait à bouleverser ce calendrier.

Pas d’accord indiscret avec les socialistes

Le Premier ministre réfute toute négociation secrète avec le Parti socialiste, acteur-clé dans la survie du gouvernement. « Il n’y a pas de deal et il n’y en aura pas jusqu’au bout », martèle-t-il. « Le PS, qui ne souhaite pas jouer à la politique du pire, peut désormais défendre des avancées concrètes auprès de nos concitoyens », ajoute-t-il au Parisien. Il critique par ailleurs, dans La Tribune Dimanche, les difficultés de certains membres du PS à pérenniser les avancées obtenues.

Vendredi, Sébastien Lecornu s’est par ailleurs dit prêt à soutenir la réindexation des pensions de retraite et des minima sociaux, ainsi qu’une hausse de la CSG sur le patrimoine, trois mesures déjà votées en commission au Palais-Bourbon sur le budget de la Sécurité sociale.

« À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas », conclut-il au Parisien.