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Boire plus d’une canette de soda par jour augmenterait le risque de maladie du foie : comment protéger sa santé hépatique
Boire plus d’une canette de soda par jour augmenterait d’au moins 50 % le risque de maladie du foie : les bons réflexes pour le prévenir. Si vous pensez faire du bien à votre corps en choisissant un soda light plutôt qu’un soda classique, de nouvelles recherches suggèrent que votre foie pourrait ne pas être du même avis.

Photo: Garun .Prdt/Shutterstock
Une étude menée auprès de près de 124.000 personnes a montré que la consommation quotidienne d’une seule portion de boisson édulcorée artificiellement augmentait le risque d’une maladie du foie connue sous le nom de stéatose hépatique non alcoolique, ou maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique (MASLD). Cette affection implique une accumulation de graisses dans le foie, pouvant provoquer une inflammation, des douleurs, de la fatigue et une perte d’appétit.
La MASLD est aujourd’hui la maladie chronique du foie la plus courante dans le monde, touchant plus de 30 % de la population et devenant l’une des principales causes de décès liés au foie.
Les résultats, présentés lors de la United European Gastroenterology Week 2025, remettent en question l’idée largement répandue selon laquelle les boissons édulcorées artificiellement constitueraient une alternative inoffensive à leurs équivalents riches en sucre.
Sucre ou édulcorant, un risque accru dans les deux cas
L’étude, qui n’a pas encore été publiée dans une revue scientifique à comité de lecture, a suivi 123.788 participants de la UK Biobank ne présentant aucun problème hépatique au départ. Grâce à des questionnaires alimentaires répétés sur une période moyenne de 10,3 ans, les chercheurs ont examiné le lien entre la consommation de boissons et le développement de maladies du foie.
Ils ont constaté que boire plus de 25 cl de boissons sucrées ou de boissons faibles en calories ou édulcorées artificiellement par jour était associé à un risque accru de MASLD de 50 % et 60 % respectivement.
Au cours de la période d’étude, 1178 participants ont développé une maladie du foie et 108 sont décédés de causes liées au foie.
Alors que les boissons faibles en calories ou édulcorées artificiellement étaient liées à un risque accru de décès par maladie du foie, les boissons sucrées n’étaient associées qu’à un risque plus élevé de développer la maladie, mais pas à la mortalité qui y est liée.
Pourquoi les boissons light pourraient être plus nocives
L’auteure principale, Lihe Liu, a reconnu le caractère contre-intuitif de ces résultats. « Les boissons sucrées ont longtemps été pointées du doigt, tandis que leurs alternatives “light” sont souvent perçues comme un choix plus sain. Pourtant, ces deux types de boissons sont largement consommés et leurs effets sur la santé du foie restent mal compris », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.
« Notre étude montre que les boissons faibles en calories ou édulcorées artificiellement sont en réalité associées à un risque plus élevé de MASLD, même chez les personnes qui en consomment de faibles quantités — comme une seule canette par jour », a ajouté Lihe Liu.
Les mécanismes expliquant les effets néfastes de chaque type de boisson diffèrent, a-t-elle précisé. Les boissons sucrées provoquent des pics rapides de glucose et d’insuline dans le sang, favorisent la prise de poids et augmentent le taux d’acide urique — autant de facteurs qui contribuent à l’accumulation de graisses dans le foie.
Les boissons édulcorées artificiellement, quant à elles, pourraient nuire à la santé hépatique par d’autres voies : modification du microbiote intestinal, perturbation des signaux de satiété, stimulation des envies de sucre et même sécrétion d’insuline, malgré l’absence de sucre.
Le lien avec la santé intestinale
Les effets néfastes des boissons sucrées — notamment les sodas gazeux, les boissons énergétiques et les jus additionnés de sucre — sont bien documentés et incluent les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’hypertension artérielle.
Si les édulcorants artificiels sont souvent utilisés comme alternative plus saine, les produits contenant des substituts de sucre ont eux aussi été associés à une augmentation des risques pour la santé.
Ces préoccupations s’étendent également à la santé intestinale, car certains édulcorants comme la saccharine ont été liés à des maladies inflammatoires de l’intestin et à des déséquilibres du microbiote comme une tolérance altérée au glucose, une résistance à l’insuline et une inflammation systémique accrue.
Les problèmes intestinaux peuvent aussi réduire la production d’acides gras à chaîne courte par les bactéries intestinales, essentiels à la sensibilité à l’insuline, ce qui contribue davantage à des troubles métaboliques comme le diabète de type 2.
Le choix le plus sûr : l’eau
Les chercheurs soulignent que limiter à la fois les boissons sucrées et celles édulcorées artificiellement pourrait aider à prévenir les maladies du foie et à améliorer la santé métabolique globale. Selon l’étude, remplacer ces boissons par de l’eau réduisait le risque de MASLD jusqu’à 15 %.
Boire de l’eau à la place de ces boissons reste l’approche la plus sûre, a noté Lihe Liu, car cela évite la charge métabolique pouvant entraîner une accumulation de graisses dans le foie.
Lihe Liu et son équipe prévoient d’étudier plus en détail la manière dont le sucre et les édulcorants artificiels affectent le microbiote intestinal et la santé du foie à travers des études à long terme, randomisées et génétiques.
Avis d’experts : se concentrer sur l’alimentation globale
Cette étude confirme ce qu’ont déjà montré d’autres travaux, a déclaré Madison Reeder, diététicienne-nutritionniste, qui n’a pas participé à l’étude. « Les sucres ajoutés comme certains édulcorants artificiels peuvent exercer un stress supplémentaire sur le foie lorsqu’ils sont consommés régulièrement, bien que pour des raisons différentes », a-t-elle expliqué. « Nous savons qu’un excès de sucre pousse le foie à produire et stocker des graisses, tandis que certains édulcorants artificiels peuvent influencer les bactéries intestinales et la réponse insulinique d’une manière que nous commençons seulement à comprendre. »
Le message principal, a-t-elle ajouté, n’est pas de craindre un ingrédient ou une boisson en particulier, mais de prêter attention à son alimentation et à son mode de vie dans leur ensemble.
Elle recommande de manger des repas équilibrés et réguliers à base d’aliments « réels », associés à de l’activité physique et à des gestes de bien-être, afin d’aider le foie à bien remplir ses fonctions.
« L’alimentation du quotidien a le pouvoir de rétablir l’équilibre, de renforcer le métabolisme et de protéger la santé à long terme », a déclaré Madison Reeder.
Plutôt que de choisir une boisson sucrée ou édulcorée artificiellement, il vaut mieux opter pour des aliments naturellement sucrés accompagnés d’une source de protéines pour apaiser les envies de sucre, a précisé Helen Tieu, diététicienne.
Elle a cité des options comme le yaourt grec avec des baies fraîches ou surgelées, le fromage blanc avec des fruits, un smoothie protéiné à base de fruits entiers, des fruits avec des noix, ou de l’eau pétillante avec du citron, du citron vert ou une tranche d’agrumes.
Les fibres et les viandes maigres peuvent aider
Bien que leur consommation quotidienne ne soit pas recommandée, de petites quantités de viande rouge peuvent tout de même s’intégrer dans une alimentation équilibrée pour réduire le risque de maladie du foie, a déclaré Samantha Coogan, maîtresse de conférences au sein du département de kinésiologie et de sciences de la nutrition de l’université du Nevada, qui n’a pas participé à l’étude.
Elle a rappelé que des recherches antérieures avaient suggéré qu’un régime riche en protéines maigres pouvait aider à « faire fondre » les graisses nocives accumulées dans le foie.
La consommation de fibres alimentaires solubles peut également contribuer à prévenir les maladies du foie.
Les sources de fibres solubles comprennent les graines de lin, les pommes, les abricots, le gruau d’avoine et les patates douces. Samantha Coogan a souligné que la clé pour préserver la santé du foie est de maintenir un bon équilibre.

George Citroner est un journaliste spécialiste de la santé pour Epoch Times.
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