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Affichage sauvage et barbecue interdit : Louis Boyard verbalisé à Villeneuve-Saint-Georges

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Le député de La France insoumise (LFI) Louis Boyard.

Photo: Crédit photo THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le député LFI Louis Boyard a été épinglé pour avoir, le 11 juillet dernier, organisé un barbecue dans un lieu public et procédé à un affichage sauvage. La maire LR de Villeneuve-Saint-Georges, Kristell Niasme, lui reproche plusieurs infractions et l’a fait verbaliser. De son côté, le député de 24 ans dénonce une pratique qu’il juge « très autoritaire de la politique ».
Les faits se sont déroulés le vendredi 11 juillet dernier dans le quartier Triage, à Villeneuve-Saint-Georges. Conseiller municipal d’opposition, Louis Boyard souhaitait rencontrer les habitants dans le cadre de son mandat. Il a donc pris la liberté d’organiser un barbecue sur la place Mouliérat, sans en avoir préalablement informé la mairie. La maire, Kristell Niasme, lui a fait part de sa désapprobation dans un courrier que Le Parisien a pu consulter.
L’édile pointe trois infractions
Le courrier signale au député que « des affichages sauvages » ont été effectués « sur le mobilier urbain », et non sur les « panneaux d’expression libre » de la commune. « En conséquence, une verbalisation vous sera adressée au titre de cette infraction », lui indique la maire, qui aborde également dans cette missive la question du barbecue.
L’édile reproche en effet au député LFI de ne pas avoir demandé d’autorisation préalable auprès de la municipalité. « Toute manifestation sur la voie publique doit faire l’objet, conformément à la réglementation en vigueur, d’une déclaration préalable déposée au moins trois jours francs avant la date prévue de l’événement auprès du maire de la commune », stipule Kristell Niasme.
Elle rappelle par ailleurs à l’élu, souvent provocateur, que le règlement intérieur des « parcs, jardins et espaces publics adopté par le conseil municipal » interdit strictement l’organisation de barbecues, et ce « pour des raisons de sécurité, d’hygiène et de respect du cadre de vie des riverains ».
« C’est lunaire »
Le député insoumis a réagi en affirmant ne pas nier les faits qui lui sont reprochés, tout en s’indignant des critiques dont il fait l’objet. Selon lui, « tout le monde met des affichettes dans la rue pour annoncer des événements ». « M’en faire le reproche, c’est lunaire. Être républicain, c’est aussi avoir le sens de la réalité », s’est-il agacé auprès de nos confrères. « Quand je demande une salle à la mairie, on me répond trois ou quatre mois plus tard ou on me dit qu’aucune salle n’est disponible… », s’est-il également plaint.
Ayant organisé d’autres rencontres du même type, notamment à Boissy-Saint-Léger, Valenton et Villeneuve-le-Roi, le député atteste que cela s’est « toujours bien passé ». « Les maires, dont certains sont encartés à droite, ne m’ont jamais rien dit », a-t-il ajouté, mentionnant que son devoir « est d’aller voir les citoyens, y compris en bas des immeubles et ceux qui ne peuvent venir me voir à ma permanence parlementaire à Boissy-Saint-Léger ».
« Je suis un Insoumis et je le resterai »
Il considère que Kristell Niasme devrait même être contente de voir le député aller « au contact de ses habitants », avançant : « J’ai rencontré une cinquantaine de personnes, dont une quinzaine pour qui je pourrais débloquer la situation. »
« Si je dois payer des amendes pour continuer d’aller voir les citoyens, alors je paierai. Je suis un Insoumis et je le resterai », a conclu Louis Boyard auprès du média francilien, estimant que « Madame Niasme a une pratique très autoritaire de la politique » et « abuse de son pouvoir ».