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Solidarité après un cambriolageUne fleuriste du Nord victime d’un cambriolage : un riche entrepreneur vole à son secours
Victime d’un vol qui a anéanti les recettes de la Toussaint, Juliette, fleuriste dans le Nord, a reçu un soutien inattendu : celui de l’entrepreneur Éric Larchevêque. Son témoignage bouleversant, diffusé sur les réseaux sociaux, a suscité une vague d’émotion et de générosité.

Victime d’un cambriolage, Juliette, fleuriste à Caudry (Nord), a publié une vidéo sur Facebook, le 2 novembre 2025.
Photo: : capture d'écran Facebook
À Caudry, dans le Nord, l’émotion a gagné tout un territoire après le message poignant d’une fleuriste. Juliette, gérante du magasin « Floraison Caudry », a été cambriolée à son domicile au lendemain de la Toussaint. Dans une vidéo publiée sur Facebook, elle raconte, la voix tremblante : « Ils sont partis avec l’intégralité de la recette en espèces et en chèques. » Ce vol survient après une période déjà éprouvante pour la commerçante, dont l’activité avait été perturbée par la tempête et les retards de livraison des fleurs.
« Ça a été réduit à néant en une minute trente »
« Une galère n’arrive jamais seule… », confie-t-elle en sanglots. « Ça fait une semaine qu’on se bat, qu’on travaille de 6 heures à 22 heures pour vous satisfaire, pour vous faire une Toussaint incroyable, avec des fleurs très jolies. Et tout ça, ça a été réduit à néant en une minute trente par des abrutis qui ne se rendent même pas compte qu’ils peuvent détruire quelqu’un et qu’ils ont détruit un commerce », poursuit-elle, bouleversée.
Sur les conseils de la gendarmerie, Juliette a choisi de rendre publique sa mésaventure. Dans sa vidéo, elle s’adresse directement à ses clients, les invitant à « faire attention » et à « faire opposition » sur les chèques déjà déposés. Elle en appelle aussi à la « sympathie », à la « compréhension » et à « l’humanité » de chacun, pour venir « nous re-régler vos fleurs, puisque eh bien du coup, on n’a plus rien ».
« J’ai décidé en effet de fleurir ma maison. Et chez moi, c’est grand »
Ce cri du cœur a rapidement trouvé un écho. Sur les réseaux, les messages de soutien se sont multipliés. Parmi les plus marquants figure celui d’Éric Larchevêque, entrepreneur et jury de l’émission « Qui veut être mon associé » sur M6. Touché par la détresse de la fleuriste, le fondateur de Ledger et Coinhouse, dont la fortune est évaluée à 340 millions d’euros selon Challenges, a réagi sur X : « Je viens de la contacter. Elle n’est pas prête pour la commande qui va arriver ! J’ai décidé en effet de fleurir ma maison. Et chez moi, c’est grand. Soutien total aux artisans ! »
« Je tiens à remercier tout le monde pour cet élan de générosité et de solidarité incroyable. Je ne m’attendais pas à tant de messages, commentaires, partages », a écrit la jeune femme sur Facebook, ajoutant : « Sachez que même si je ne peux répondre à tout le monde, je lis tous vos messages et commentaires et que cela me va droit au cœur. »
« Aucune cagnotte officielle n’est mise en place »
« De nombreuses actions ont été mises en place par mes collègues (et pour certains amis) commerçants caudrésiens, par la municipalité (un grand soutien dès les premières heures par M. le Maire Frédéric Bricout et son conseil) ainsi que par des associations locales. À l’heure actuelle, je ne sais comment les remercier pour tout ça », a poursuivi la fleuriste, appelant néanmoins à la vigilance contre de fausses collectes mises en place par des individus peu scrupuleux.
« Ainsi je veux que chacun d’entre vous ne se fasse pas arnaquer en donnant à des cagnottes pour lesquelles je ne suis pas à l’origine et pour lesquelles je ne dirige rien », a-t-elle mis en garde, précisant encore : « Aucune cagnotte officielle n’est mise en place, les seules actions officielles sont chez les commerçants ! »
Soulignant que les nombreux messages de soutien reçus « sont déjà amplement suffisants » pour l’aider à surmonter cette épreuve, Juliette a précisé sur le réseau social : « Nous ne sommes pas du genre à tirer profit de ce qu’il nous arrive. » Et de conclure : « Le meilleur moyen de soutenir mon commerce est de le faire vivre, pas seulement lors d’un drame mais au quotidien, et je souhaite que ce soit mon travail qui me rapporte de l’argent et non le buzz d’une vidéo. »

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