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Une activité accrue des navires de recherche chinois détectée dans l’Arctique américain

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Le brise-glace chinois Xuelong, ou « Dragon des neiges », quitte le port de Shanghai le 8 novembre 2017.

Photo: STR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Les navires de recherche chinois ont accru leurs activités dans la région arctique américaine au cours des trois dernières années, a déclaré la Garde côtière américaine (USCG) le 8 août.
Les garde-côtes ont indiqué qu’ils surveillaient cinq navires chinois similaires qui se trouvaient à proximité de la zone à ce moment-là dans l’Arctique américain, après avoir répondu aux navires Ji Di et Zhong Shan Da Xue Ji Di, qui se dirigeaient vers le nord-est dans la mer de Béring le 5 août.
« La présence de ces navires s’inscrit dans une tendance à la hausse depuis trois ans des activités des navires de recherche chinois opérant dans l’Arctique américain. L’année dernière, trois navires de recherche chinois ont mené des opérations de recherche au nord du détroit de Béring », a déclaré l’USCG dans un communiqué.
Le 6 août, l’équipage du garde-côte américain Waesche est de nouveau intervenu auprès du Zhong Shan Da Xue Ji Di alors qu’il naviguait vers le nord dans la mer des Tchouktches au-dessus du cercle polaire arctique, après avoir traversé le détroit de Béring.
L’USCG a déclaré que ses avions à voilure fixe et son garde-côte, qui patrouillaient dans le cadre de l’opération Frontier Sentinel, ont répondu aux brise-glaces chinois pour « contrer les activités malveillantes, défendre les intérêts souverains et promouvoir une conduite maritime conforme au droit et aux normes internationales ».
En juillet, l’USCG a également répondu au navire de recherche chinois Xue Long 2 au nord d’Utqiagvik, en Alaska.
Epoch Times a contacté le ministère chinois des Affaires étrangères pour obtenir ses commentaires.
S’exprimant en décembre 2024 lors d’un événement organisé par le Centre d’études stratégiques et internationales, un groupe de réflexion basé à Washington, Iris Ferguson, alors secrétaire adjointe à la défense pour l’Arctique et la résilience mondiale, a déclaré qu’une concurrence accrue régnait dans l’Arctique, en particulier venant de la Chine, un acteur relativement nouveau dans la région.
Mme Ferguson a fait part de l’inquiétude du Département de la défense des États-Unis face aux intérêts stratégiques du régime chinois dans la région et aux « niveaux croissants de collaboration » avec la Russie dans des « schémas sans précédent », notamment un exercice militaire conjoint dans le détroit de Béring en 2023, une patrouille conjointe de bombardiers en juillet 2024 et une coopération accrue des garde-côtes en 2024.
Selon la stratégie arctique du Pentagone, publiée en juillet 2024, le régime chinois cherche à accroître son influence et ses activités dans l’Arctique.
« Bien qu’elle ne soit pas une nation arctique, la [République populaire de Chine] tente de tirer parti de la dynamique changeante dans l’Arctique pour accroître son influence et son accès, tirer parti des ressources de l’Arctique et jouer un rôle plus important dans la gouvernance régionale », indique le document.
Le Département de la défense américain estime que le renforcement de la coopération entre la Russie et la Chine, ainsi que d’autres défis, « peuvent modifier la stabilité de l’Arctique et le tableau des menaces », tout en lui donnant l’occasion de « renforcer la sécurité dans la région en approfondissant la coopération avec les Alliés et les partenaires ».
Le mois dernier, les législateurs ont adopté la loi « Un grand et beau projet de loi », qui alloue plus de 8,6 milliards de dollars (environ 7,4 milliards d’euros) à l’acquisition de brise-glaces polaires afin de renforcer la présence des États-Unis dans l’Arctique.