Logo Epoch Times

Soudanais, enfants giflés… Que sait-on de l’homme abattu par la police près d’une école varoise ?

top-article-image

Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

L’homme tué jeudi par la police à La Seyne-sur-Mer (Var), alors qu’il était armé d’un sabre près d’une école maternelle, était un réfugié politique soudanais de 30 ans, a annoncé vendredi le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.

Déjà été condamné à deux reprises

Arrivé en France il y a une dizaine d’années, l’homme bénéficiait de la protection subsidiaire, « une protection liée au droit d’asile qui n’est pas liée à des risques personnels qu’il encourt mais qui est liée en réalité à la situation de son pays », a précisé M. Finielz.

Sans domicile fixe, il avait déjà été condamné à deux reprises, notamment pour « port d’armes prohibés » : d’abord à une peine d’amende en 2024, puis à cinq ans d’interdiction de détenir ou porter une arme en 2025.

Repéré près d’une école

Jeudi peu avant 17h, l’homme avait été vu « dans le quartier cité Berthe à un endroit où il y avait des établissements scolaires », porteur d’un « sabre d’abattis » muni d’une lame de « plusieurs dizaines de centimètres », selon le procureur. D’après une source policière, il s’était trouvé un temps devant une école maternelle avant de prendre la fuite. Prévenus par un riverain, les policiers sont intervenus et l’ont confronté à proximité, dans ce quartier du centre-ville de 60.000 habitants, limitrophe de Toulon.

La chronologie exacte reste incertaine, mais selon des témoignages recueillis par les enquêteurs, l’homme « aurait giflé plusieurs des enfants » dans l’après-midi. Ces derniers auraient lancé des pierres dans le squat où il vivait, a indiqué le procureur.

L’homme « menaçant » envers les policiers

Face aux policiers, l’homme s’est montré « menaçant ». Les agents ont d’abord tenté de neutraliser l’individu avec un taser, « avant d’ouvrir le feu à plusieurs reprises », a expliqué M. Finielz. Blessé, il a été évacué vers l’hôpital, où il est décédé environ une heure plus tard.

Deux enquêtes ouvertes

Deux procédures judiciaires ont été lancées. La première, confiée à la police judiciaire, vise les « violences avec arme » imputées à l’homme, bien qu’aucune victime identifiée autre que les policiers n’ait pour l’instant été recensée. La seconde, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et au cabinet de déontologie et de discipline de la police du Var, doit déterminer les circonstances exactes de l’usage des armes à feu par les fonctionnaires.