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Scott Bessent : les États-Unis avancent « à une vitesse fulgurante » pour réduire leur dépendance aux minéraux critiques chinois
Le secrétaire au Trésor a déclaré que la Chine avait été un « fournisseur peu fiable ».

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, s’adresse aux journalistes devant l’aile ouest de la Maison-Blanche, à Washington, le 22 octobre 2025.
Photo: Jim Watson/AFP via Getty Images
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré le 2 novembre que les États-Unis visaient à atteindre, d’ici un à deux ans, une indépendance totale vis-à-vis de la Chine dans la chaîne d’approvisionnement des minéraux critiques.
« Les États-Unis ont dormi au volant, et maintenant, cette administration va passer à la vitesse de la lumière au cours des un à deux prochaines années ; nous allons nous libérer de l’épée que les Chinois tiennent au-dessus de nous — et qu’ils tiennent au-dessus du monde entier », a affirmé M. Bessent dans l’émission « State of the Union » sur CNN.
Le 9 octobre, le régime chinois a annoncé d’importantes restrictions sur les terres rares extraites en Chine, des mesures largement perçues comme susceptibles de perturber le commerce mondial. M. Bessent a précisé que le régime d’octroi de licences concernait les produits contenant 0,1 % de plusieurs terres rares, ce qui revenait à une politique de « la Chine contre le reste du monde ».
Les organismes internationaux se sont joints aux États-Unis pour appeler la Chine à revenir sur ces mesures. Le 30 octobre, le président américain Donald Trump a rencontré le dirigeant du régime chinois, Xi Jinping, à l’issue de laquelle Pékin a accepté de suspendre les restrictions pendant un an.
Les pays du monde entier ont depuis accéléré leurs efforts pour diversifier leurs chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, loin de la Chine, multipliant les initiatives gouvernementales, les investissements et les accords depuis l’annonce des mesures de Pékin.
« Cette fois, nous avons rallié nos alliés. Toutes les démocraties occidentales, les démocraties asiatiques ainsi que l’Inde vont se joindre à nous pour former nos propres chaînes d’approvisionnement », a poursuivi M. Bessent. « Nous ne voulons pas nous découpler de la Chine, mais nous devons réduire les risques ; elle s’est montrée un partenaire peu fiable dans de nombreux domaines. »
La Maison-Blanche a annoncé le 1ᵉʳ novembre que les accords de Pékin sur les terres rares incluraient également la délivrance de licences pour les cinq minéraux critiques précédemment soumis à restrictions, à destination des utilisateurs finaux américains et de leurs fournisseurs mondiaux. En pratique, cela neutraliserait les effets des restrictions imposées par Pékin en avril sur les entreprises américaines.
Les pays du G7 devraient également annoncer cette semaine un pacte sur les minéraux critiques, dénonçant les activités non concurrentielles et contraires au libre-échange, telles que celles du régime chinois. Ce pacte s’inscrirait dans la continuité d’une déclaration commune publiée par les dirigeants du G7 plus tôt cette année, lors du sommet tenu au Canada.
Lors de son entretien sur CNN, M. Bessent a contesté un éditorial du « Wall Street Journal » selon lequel la récente rencontre entre M. Trump et M. Xi Jinping n’aurait fait que ramener la situation au statu quo.
M. Bessent a jugé « naïf » de croire que le régime chinois ne chercherait pas, tôt ou tard, à utiliser les minéraux critiques comme moyen de pression.
« Ils préparent ce plan depuis 25 ou 30 ans », a-t-il affirmé.
Selon M. Bessent, la menace de tarifs douaniers de 100 % brandie par M. Trump a poussé la Chine à la table des négociations, faisant de cet épisode un exemple concret de l’usage des pouvoirs d’urgence — dont la légalité est contestée en justice et sera débattue cette semaine devant la Cour suprême.

Catherine Yang est journaliste pour Epoch Times, à New York.
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