Réunions, courriers, fêtes de village : les députés assurent travailler durant l’été

Bien que les séances publiques de l’Assemblée nationale se soient terminées le 10 juillet dernier, les députés vont-ils pouvoir profiter de leurs vacances jusqu’au 22 septembre prochain, date à laquelle ils retrouveront l’hémicycle pour une nouvelle session extraordinaire ?
Alors que le gouvernement projette de supprimer des jours de congés aux Français, de nombreux internautes se sont offusqués des 45 jours de vacances supposés des députés. Sur Europe 1, le 20 juillet dernier, l’avocate et chroniqueuse Sarah Saldmann a, elle aussi, pointé du doigt les parlementaires. Cependant, les députés contactés par nos confrères ont assuré qu’il n’en était rien. En plus du travail en circonscription, beaucoup en profitent pour préparer la rentrée parlementaire.
« Ce genre de critique est un classique de l’antiparlementarisme »
Pour Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados et porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, « ce genre de critique est un classique de l’antiparlementarisme ». « On sait que certains aiment bien critiquer les députés », a-t-il ajouté auprès de 20 Minutes. Et de poursuivre : « La coupure n’est jamais totale, il y a la rédaction de courriers ou de mails, des déplacements en circonscription jusqu’à fin juillet, des sollicitations médiatiques car l’actu ne s’arrête jamais vraiment. »
« On a un gros travail de représentation, comme des réunions de sécurité pour la saison estivale, des fêtes de village d’où l’on repart les poches pleines de sollicitations, avec parfois jusqu’à 2 heures de voiture », a quant à lui souligné à nos confrères Éric Pauget, député Les Républicains des Alpes-Maritimes.
L’été est aussi pour le député LR l’occasion de travailler « avec [ses] équipes sur des propositions de loi, comme le retour du délit de séjour irrégulier, en lien avec les ministères de Darmanin et Retailleau ». « On consulte, on affine l’écriture juridique », précise-t-il, ajoutant qu’en parallèle, il gère un camping aux alentours d’Antibes, ce qui fait que le mois d’août est le moment où il « travaille le plus ».
« Plus présents sur le terrain »
Interrogé par TF1, le député écologiste du Rhône Boris Tavernier a souligné : « Le député que je suis continue à recevoir et à se déplacer auprès des habitants pour des demandes et sollicitations variées, à participer à des événements publics. »
Le député PS Guillaume Garot a, quant à lui, affirmé être « à l’Assemblée, et pas en vacances », ajoutant travailler « sur les déserts médicaux, la préparation du budget 2026 ou la lutte contre le gaspillage alimentaire ».
Quant à Nicolas Dragon, député de la première circonscription de l’Aisne et également élu conseiller municipal de Laon et conseiller communautaire du Pays de Laon, il a certifié que les vacances parlementaires « n’existent pas », détaillant les nombreuses visites auxquelles il doit répondre et les courriers qu’il doit rédiger. « En clair, je suis soit à mon bureau soit sur le terrain. L’absence de débats à l’Assemblée nationale nous rend au contraire plus présents sur le terrain », a-t-il résumé auprès de la première chaîne de télévision.
« On n’est pas des surhommes, c’est toujours sain de couper », admet encore auprès de 20 Minutes Arthur Delaporte, qui compte s’accorder « quelques jours » de repos avant d’assister à la rentrée du Parti socialiste fin août. Il souligne que « même pendant les congés », il reste joignable. Et de conclure : « Le conseil que je donne, c’est que si vous voulez des vacances ne devenez pas parlementaires. »

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