Prendre la clé des champs au Québec

Photo: Christiane Goor et Charles Mahaux
Durée de lecture: 13 Min.
Durée de lecture: 13 Min.

Quand les monts verdoyants de la Gaspésie se penchent pour mieux se mirer dans les eaux bleues de l’océan… (Christiane Goor et Charles Mahaux)

Si l’orignal supporte très bien le froid, il souffre de la chaleur et en été il peut passer des heures dans l’eau, surtout en pleine saison des moustiques. (Christiane Goor et Charles Mahaux)
Vivre à la canadienne, c’est passer les week-end dans un parc ou dans une réserve faunique. Reprendre son souffle et refaire le plein d’énergie. Se baigner dans l’eau douce d’un lac, se saucer comme on dit là-bas, ou encore en faire le tour, lentement, en pagayant sur son canoë. Aller dans un parc, c’est goûter à la liberté de marcher, d’écouter les mille bruits ténus des sous-bois : le craquement d’une branche, le ballet rapide des écureuils, le martèlement opiniâtre d’un pic vert.

Il n’est pas un Québécois qui n’ait pas qui une barque, qui un kayak pour se glisser silencieusement dans les eaux paisibles des lacs et des rivières, à l’affût d’une faune sauvage. (Christiane Goor et Charles Mahaux)

Au sommet des cimes des Chics-Chocs, les plaques de neige subsistent jusque dans les premiers jours de juin, la végétation se raréfie et les lichens se substituent aux arbustes. (Christiane Goor et Charles Mahaux)

Dès le début juin, l’eider à duvet envahit les anses et les baies du parc national du Bic, l’occasion d’observer les mâles courtiser les femelles avec leur chant roucoulant. (Christiane Goor et Charles Mahaux)
Tel un index tendu vers le large, le parc national de Fornillon s’étire dans le golfe sur 13 kilomètres. A la pointe du cap Gaspé, un phare abandonné en marque les limites. Ici, la terre s’abaisse jusqu’à se fondre dans les eaux froides d’une mer envoûtante, véritable royaume sans frontières d’oiseaux, de poissons et de mammifères marins. Un sentier pédestre court à flanc de rochers, ralliant des anses ourlées de galets où se vautrent des tribus de phoques. Au 19ème siècle, le site était habité et bourdonnait d’activités liées au commerce de la morue. Des centaines de familles participaient aux différentes étapes de la production : pêche, transformation et expédition vers l’Europe. Aujourd’hui, le magasin général Hyman recrée cette ambiance d’autrefois et la maison de l’anse Blanchette, non loin de là, évoque ce que fut la vie d’une famille au tournant du siècle dernier.

Le parc national Forillon propose une foule d’expériences entre mer, falaises et forêt sans oublier de plonger dans l’histoire en poussant les portes de la maison jaune ou du magasin général. (Christiane Goor et Charles Mahaux)

Les poissons, les invertébrés et les plantes fossiles de Miguasha témoignent de la vie telle qu’elle existait sur terre il y a … 370 millions d’années ! (Christiane Goor et Charles Mahaux)

Le majestueux rocher Percé et son arche emblématique sculptée par le temps et la mer a tout d’un vaisseau de pierre qui semble se diriger vers l’île Bonaventure. (Christiane Goor et Charles Mahaux)
Cette joyeuse chorégraphie aérienne s’achève avec la nuit. Les oiseaux rejoignent leurs nids, sur l’île Bonaventure, dont la silhouette escarpée surgit au-delà du Rocher Percé. Les corniches creusées abritent des mouettes tridactyles, des macareux, des cormorans, des goélands et des petits pingouins ailés. Mais la colonie la plus importante est celle des fous de Bassan qui résident sur l’île de mai à octobre. Protégés sur le site devenu parc national, ils se laissent observer à quelques mètres à peine. Cette proximité exceptionnelle permet de découvrir le spectacle fascinant de milliers d’oiseaux, tellement occupés à se reproduire qu’ils en oublient la présence des nombreux touristes émerveillés par cette expérience. On se demande comment mâles et femelles, unis pour la vie, parviennent à se reconnaître au sein de cette foule caquetante et bruissant de battements d’ailes.

Cette colonie de fous de Bassan est la plus accessible au monde et offre aux visiteurs un spectacle haut en voltige aérien. (Christiane Goor et Charles Mahaux)

Le magasin général historique construit en 1928 est un joyau patrimonial à découvrir d’autant que des animateurs en costume d’époque mettent en valeur la multitude d’objets qu’il abrite. (Christiane Goor et Charles Mahaux)
Renseignements : Pour tout renseignement utile pour organiser votre voyage, visitez les sites http://bonjourquebec.com/fr et de www.quebecmaritime.ca.
Quand y aller : L’été, bien sûr, en sachant qu’il commence tard au Québec. Pour être sûr de trouver tous les sites ouverts au public, il faut attendre le 20 juin, une saison idéale pour pouvoir encore observer les oiseaux et leurs petits.
Quelques adresses plus pointues autour des parcs : http://www.sepaq.com/pq/gas/; http://www.sepaq.com/pq/bic/; http://www.sepaq.com/pq/mig/; http://www.sepaq.com/pq/bon/
Articles actuels de l’auteur
15 juillet 2019
Kavala, juste en face de l’île de Thassos
03 juin 2018
Prendre la clé des champs au Québec








