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Mort de la joggeuse Agathe Hilairet dans la Vienne : le suspect écroué et mis en examen pour meurtre

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Des gendarmes participent aux recherches pour retrouver Agathe Hilairet, joggeuse de 28 ans disparue à Vivonne, le 13 avril 2025.

Photo: PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un homme de 59 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi pour l’enlèvement et le meurtre d’Agathe Hilairet, une sportive de 28 ans retrouvée morte le 4 mai dans la Vienne. Déjà condamné pour viols, il faisait l’objet d’un suivi judiciaire.

Le suspect reconnaît les faits

Selon son avocat, Me Aurélien Bourdier, le suspect reconnaît avoir porté deux coups à la victime mais nie toute intention de la tuer. « Il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet », a précisé la procureure de la République de Poitiers, Rachel Bray, dans un communiqué.

Une trace ADN de la jeune femme a été retrouvée dans le véhicule de l’ouvrier agricole, domicilié à Vivonne, localité d’où Agathe Hilairet était partie courir le 10 avril au matin depuis le domicile de ses parents. Habituée à parcourir de longues distances qu’elle enregistrait sur une application sportive, elle n’était pas rentrée de son entraînement, déclenchant l’alerte donnée par son père.

Un vaste dispositif de recherches avait été déployé, avant d’être levé le 17 avril. Le 4 mai, un promeneur avait découvert son corps dans une zone boisée, en périphérie du secteur initialement ratissé. L’autopsie n’a pas permis d’établir les causes exactes du décès, mais l’analyse de la montre connectée de la victime a révélé un déplacement du corps, renforçant la piste criminelle.

L’enquête de la section de recherches de Poitiers a mobilisé d’importants moyens : 1200 heures de vidéosurveillance visionnées, 1000 auditions, plusieurs surveillances de véhicules et écoutes téléphoniques, ainsi que l’analyse de 160 profils. Ces investigations ont conduit au suspect, déjà inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Déjà condamné à plusieurs reprises

L’homme avait été condamné à plusieurs reprises. En 1994, la cour d’assises du Puy-de-Dôme l’avait condamné à 12 ans de réclusion pour le viol sous la menace d’une arme d’une joggeuse en 1992. Libéré en 2000, il avait récidivé en octobre 2001 en violant une jeune femme de 24 ans, armé d’un couteau, après l’avoir suivie jusqu’à son domicile isolé. Pour ces faits et pour une agression sexuelle commise lors d’une permission de sortie en 1999, il avait écopé en 2004 d’une peine de 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de 20 ans.

Après une détention en Corse, sa peine avait été aménagée en avril 2024 sous la forme d’un placement dans la Vienne. Depuis octobre 2024, il faisait l’objet d’une surveillance judiciaire incluant une injonction de soins ainsi que plusieurs interdictions et obligations, a précisé le parquet.

Avec AFP