Opinion
Menace pour la sécurité européenne, barrage au Tibet, désinformation contre le Rafale, etc. : les derniers déplacements du PCC sur l’échiquier mondial

La Chine est derrière une campagne de désinformation contre l'avion de combat Rafale, après les combats entre le Pakistan et l'Inde.
Photo: THIBAUD MORITZ/AFP via Getty Images
Dans la compétition internationale, la Chine est le premier adversaire des démocraties occidentales et ne cache pas ses ambitions de devenir la première puissance mondiale à l’horizon 2049, année du centenaire de la création du Parti communiste chinois (PCC).
Voici une vue d’ensemble sur les derniers pions avancés au niveau mondial par le PCC pour le mois de juillet 2025. Retrouvez les articles de la série ici.
● La Chine assomme les entreprises de voitures de luxe allemandes
30 juillet — Deux ténors allemands de la voiture haut de gamme, Mercedes-Benz et Porsche, ont annoncé une dégradation brutale de leurs résultats, fragilisés par leurs difficultés en Chine et les nouveaux tarifs douaniers américains.
La pression vient d’abord du marché chinois, où les constructeurs allemands ont longtemps réalisé plus d’un tiers de leurs ventes. Les marques européennes y affrontent désormais l’essor fulgurant des constructeurs locaux plus avancés sur l’électrique et qui livrent une guerre des prix sans merci.
Depuis le 1er août, les constructeurs automobiles n’auront plus « que » 15 % de droits de douane, comme les autres industriels européens, grâce à un accord entre Washington et Bruxelles annoncé dimanche. Elles étaient à 27,5 % depuis le mois d’avril.
Dans l’espoir de redresser ses marges, Porsche a annoncé préparer un nouveau plan d’économies. Il viendra compléter celui déjà présenté cet hiver, qui prévoit la suppression de 15 % des effectifs d’ici 2029, sans départs contraints.
Mercedes mène de son côté un programme d’économies de plusieurs milliards d’euros, annoncé cet hiver, impliquant une réduction de sa production et une relocalisation partielle de ses capacités vers la Hongrie.
● Le PCC va organiser des exercices militaires conjoints avec la Russie
30 juillet —La Chine a annoncé qu’elle mènerait des exercices militaires conjoints avec la Russie en août, dont des exercices navals et aériens près de Vladivostok (est) et des patrouilles navales conjointes dans le Pacifique.
Moscou et Pékin ont renforcé ces dernières années leur coopération dans tous les domaines, y compris militaires.
Pékin n’a jamais condamné la Russie pour son invasion de l’Ukraine, et a renforcé ses relations économiques, diplomatiques et militaires avec Moscou depuis février 2022. En avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait accusé la Chine de « fournir des armes » à la Russie.
● IA: la Chine veut un « consensus international »
26 juillet — Le Premier ministre chinois, Li Qiang, a appelé à concilier le développement de l’intelligence artificielle (IA) et les risques induits par cette technologie, plaidant pour un consensus mondial malgré la rivalité Pékin-Washington en la matière.
Cette déclaration intervient alors que Donald Trump venait de dévoiler un plan d’action pour favoriser le développement sans entrave des modèles américains d’IA aux États-Unis et à l’étranger.
Mais les déclarations de la Chine sont à prendre avec précaution, le régime chinois utilisant les mécanismes des institutions internationales à son avantage alors même qu’il n’en respecte pas les règles.
Les États-Unis ont intensifié sous la présidence Biden leurs initiatives pour restreindre les exportations de puces de pointe vers la Chine. Washington dit craindre qu’elles ne servent à moderniser l’armée chinoise et n’affaiblissent les positions occidentales dans la course technologique.
● Le Premier ministre chinois balaye les accusations de subventions massives à son industrie
25 juillet — « La Chine ne pratique en aucun cas ce que certains appellent une politique de subventions ou des subventions fiscales », a déclaré le Premier ministre chinois, Li Qiang, lors d’une table ronde avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Ces propos, particulièrement directs, ont été tenus dans le cadre d’un sommet UE-Chine organisé à Pékin. Bruxelles souhaitait notamment exprimer son inquiétude face à des subventions de l’État-parti chinois à l’industrie qui pourraient fausser la concurrence sur le marché européen.
L’an dernier, le déficit commercial de l’UE avec la Chine s’est élevé à environ 360 milliards de dollars. Mais le Premier ministre chinois estime que ce déséquilibre n’est pas lié aux subventions publiques.
L’UE a imposé de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions Étatiques chinoises de fausser la concurrence, au détriment des constructeurs européens. Pékin a répondu par des enquêtes ciblées sur les importations de porc, de cognac et de produits laitiers européens.
● Les liens entre Pékin et Moscou, « facteur déterminant » des relations Chine-UE
24 juillet — Les liens entre la Chine et la Russie constituent désormais un « facteur déterminant » des relations entre l’Union européenne et Pékin, a prévenu à Pékin la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’un sommet des dirigeants de l’UE avec le leader chinois Xi Jinping.
Le PCC cherche à resserrer ses liens avec le Vieux continent mais Ursula von der Leyen et Antonio Costa, le président du Conseil européen, sont arrivés à Pékin avec une longue liste de contentieux.
Parmi eux : un important déséquilibre commercial en défaveur de l’UE, des craintes d’inondation du marché européen par des produits chinois bon marché et subventionnés, ou le rapprochement Pékin-Moscou, vu avec suspicion sur fond d’invasion russe de l’Ukraine.
Ursula von der Leyen a déclaré qu’il était « essentiel que la Chine et l’Europe reconnaissent leurs préoccupations respectives et proposent des solutions concrètes ». La présidente de la Commission européenne a demandé à Pékin d’ouvrir davantage son marché aux entreprises européennes et d’assouplir ses restrictions à l’exportation de terres rares – stratégiques pour les technologies modernes.
De son côté, Antonio Costa a déclaré à Xi Jinping que l’UE souhaitait voir des « progrès concrets sur les questions liées au commerce et à l’économie ». Il a également fait part des « inquiétudes » des Européens sur « la protection des droits humains », « un pilier central des relations de l’Union européenne avec d’autres pays, y compris la Chine ». Les Ouïghours, les Tibétains, le Falun Gong, les « militants pro-démocratie » et les « indépendantistes taïwanais » subissent de sévères persécutions par le PCC.
● Des pirates chinois ont exploité une faille d’un logiciel Microsoft très utilisé
23 juillet — Plusieurs groupes de pirates chinois ont exploité une faille de sécurité du logiciel de gestion de serveurs SharePoint de Microsoft, a rapporté le 23 juillet le groupe, qui propose à ses clients une mise à jour du programme.
Selon les derniers chiffres publiés par Microsoft, en 2020, SharePoint, qui permet aux membres d’une même entité (entreprise, organisation) de partager fichiers et données, avait plus de 200 millions d’utilisateurs actifs.
La start-up de cybersécurité Eye Security a été la première à relever cette faille, qui permet à des tiers de récupérer, sans autorisation, des identifiants pour ensuite accéder aux serveurs. Des cybercriminels peuvent ensuite y implanter des programmes malveillants (malware) ou mettre la main sur fichiers et documents logés dans les serveurs.
Microsoft a confirmé cette vulnérabilité également, mais sans offrir de mise à jour immédiate pour la combler, plusieurs dizaines d’institutions, notamment des agences du gouvernement américain, ayant été attaquées.
● La Chine fustige l’ « impact négatif grave » des sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine
21 juillet — La Chine s’est opposée à la nouvelle salve de sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine, qui visent notamment des entités chinoises, dénonçant un « impact négatif grave » sur la relation entre la Chine et l’Union européenne.
Ces actions « sont contraires à l’esprit de consensus établi entre les dirigeants chinois et européens, et causent un impact négatif grave sur les relations économiques, commerciales et la coopération financière entre la Chine et l’Union européenne », a déclaré un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué.
Le 2 juillet, Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, a indiqué à son homologue chinois que Pékin devrait cesser de rendre possible la guerre menée par la Russie en Ukraine. Mme Kallas a « souligné la grave menace que représente pour la sécurité européenne le soutien des sociétés chinoises à la guerre illégale menée par la Russie ».
● « Grave » cyberattaque contre Singapour, le PCC nie toute implication
19 juillet — Singapour a été confronté à une « grave » cyberattaque visant ses infrastructures critiques, menée selon des experts par un groupe de cyberespionnage lié à la Chine, laquelle a vivement démenti toute implication.
Cette attaque, qui témoigne d’un niveau avancé de piratage informatique appelé Advanced Persistent Threat (APT, menace persistante avancée en français), pourrait compromettre la sécurité nationale, avait révélé le ministre de l’Intérieur, K. Shanmugam, lors d’un discours le 18 juillet. « Je peux dire que l’attaque est grave et qu’elle est en cours. Elle a été attribuée au groupe UNC3886 », avait précisé M. Shanmugam.
Il n’a apporté aucune précision sur les commanditaires de ce groupe, mais UNC3886 a été identifié par Mandiant, une entreprise de cybersécurité détenue par Google, comme un groupe de cyberespionnage lié à la Chine, impliqué dans des attaques à l’échelle mondiale.
Les accusations d’espionnage et de cyberespionnage contre Pékin se sont multipliées ces dernières années, s’ajoutant à une série de désaccords sur Hong Kong, Taïwan ou plus généralement le respect des droits humains.
● La Chine lance la construction d’un méga-barrage controversé au Tibet
19 juillet — La construction d’un méga-barrage controversé sur un fleuve traversant le Tibet et l’Inde a commencé, ont annoncé les médias d’État chinois.
Une fois construit, ce barrage va surpasser en importance celui des Trois Gorges – sur le fleuve Yangtze, dans le centre de la Chine, qui bat aujourd’hui tous les records -, et aura potentiellement un impact important pour des millions de personnes vivant en aval, en Inde et au Bangladesh.
L’Inde a indiqué en janvier avoir fait part à la Chine de ses inquiétudes concernant ce projet et qu’elle allait « surveiller la situation et prendre les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts ».
Outre les préoccupations en aval, les écologistes ont également mis en garde contre l’impact irréversible de ces mégaprojets sur le plateau tibétain, une région écologiquement sensible.
● Le Japon s’alarme de l’escalade militaire chinoise
15 juillet — Le Japon a mis en garde contre l’intensification des activités militaires de la Chine autour de son territoire, estimant dans son Livre blanc annuel de la Défense que ces manœuvres « pourraient sérieusement affecter » sa sécurité nationale.
Le rapport, approuvé par le gouvernement du Premier ministre Shigeru Ishiba, met en avant la multiplication des incursions et démonstrations de force de l’armée chinoise aux alentours du Japon, y compris en mer de Chine orientale et autour de Taïwan.
Le Livre blanc rappelle par ailleurs que des navires chinois ont navigué à 355 reprises en 2024 à proximité des îles Senkaku, administrées par le Japon mais revendiquées par Pékin. Il note aussi que deux porte-avions chinois ont, pour la première fois, opéré simultanément en juin dernier dans le Pacifique, dont un dans la zone économique exclusive japonaise.
Face à cette dynamique, le ministère de la Défense considère les ambitions militaires de Pékin comme « un défi stratégique sans précédent et le plus grave » pour le Japon et la communauté internationale.
● Le PCC a mené une campagne de désinformation contre le Rafale
11 juillet — La Chine était derrière une campagne de désinformation contre l’avion de combat Rafale, après les combats entre le Pakistan et l’Inde, quand cette dernière a perdu un de ces appareils de conception française, a accusé le chef d’État-major des armées français, Thierry Burkhard.
Les autorités françaises ont jugé que les nombreuses publications sur les réseaux sociaux sont une campagne de désinformation destinée notamment à dénigrer l’industrie française pour faire la promotion de l’industrie de défense chinoise, qui équipe le Pakistan.
La Chine, « s’oppose évidemment principalement aux États-Unis », a déclaré le général Burkhard, mais « en fait, il n’y a pas de vraie distinction, on n’est pas épargnés par les effets de la compétition dans le domaine économique, technologique en particulier », mentionnant l’espionnage au profit de Pékin.
● L’UE enquête sur TikTok : des données personnelles d’utilisateurs stockées en Chine
10 juillet — L’autorité irlandaise de protection des données (DPC), qui agit au nom de l’Union européenne, a ouvert une enquête contre TikTok sur le stockage de certaines données personnelles d’utilisateurs européens sur des serveurs chinois, qui pourrait être contraire à la législation.
La puissante plateforme de partage de vidéos, qui compte 1,5 milliard de membres, est la propriété de ByteDance, un groupe chinois. TikTok est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux, qui redoutent son lien avec Pékin et un possible usage des données de ses utilisateurs à des fins d’espionnage ou de propagande.
La DPC a déjà sanctionné TikTok d’une amende de 530 millions d’euros début mai pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens, accessibles à distance depuis la Chine mais stockées en dehors.
Elle avait « exprimé sa profonde préoccupation sur le fait que TikTok ait soumis des informations inexactes lors de cette enquête ». Le régime chinois a démenti être impliqué dans un quelconque stockage.
● Commerce en ligne : la Belgique face à un « tsunami » de colis venant de Chine
10 juillet —Un organisme économique belge a estimé le 10 juillet que la Belgique est confrontée à un « tsunami » de petits colis envoyés par les grands acteurs du e-commerce chinois et doit absolument pousser l’Union européenne à accélérer sa réforme douanière.
« Ce tsunami de colis qui submerge notre pays ne peut absolument pas être contrôlé correctement avec les moyens actuels dont disposent les services des douanes et les autres services d’inspection compétents du ministère de l’Économie », est-il souligné.
L’organisme appelle le gouvernement belge à renforcer les moyens de ses services douaniers, mais aussi à « prendre l’initiative » et à convaincre les autres pays de l’UE de l’urgence d’un meilleur contrôle des importations résultant de l’e-commerce.
● L’Ukraine annonce avoir arrêté deux ressortissants chinois soupçonnés d’espionnage
9 juillet —Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé le 9 juillet avoir arrêté deux ressortissants chinois, un père et son fils, soupçonnés d’espionnage concernant la fabrication des missiles de croisière anti-navires ukrainiens Neptune.
Selon le SBU, les deux Chinois arrêtés sont « un ancien étudiant d’une université technique de Kiev, âgé de 24 ans » et son père, « qui résidait en permanence en Chine, mais se rendait régulièrement en Ukraine pour coordonner personnellement le travail de son fils ».
Les services de sécurité ukrainiens affirment avoir « démasqué » le fils, qualifié d’ « espion », « dès le début de ses activités et l’ont arrêté en flagrant délit alors qu’il recevait des documents secrets ».
● Le PCC appelle l’UE à rééquilibrer son « état d’esprit », pas ses relations commerciales
9 juillet — La Chine a appelé l’Union européenne à rééquilibrer son « état d’esprit », et non ses relations commerciales avec Pékin, en réponse à une demande européenne de « rééquilibrage » des échanges lors du sommet UE-Chine.
La veille, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé « un véritable rééquilibrage » des relations sino-européennes, alors que le déficit commercial entre la Chine et l’UE s’élevait à 357 milliards de dollars en 2024.
La Chine enregistre l’excédent commercial le plus important « de l’histoire de l’humanité », notamment avec l’Union européenne, tout en rendant plus difficile pour les entreprises européennes de faire des affaires en Chine, a-t-elle expliqué dans un discours devant le Parlement européen à Strasbourg.
« Pour que notre partenariat aille de l’avant, nous avons besoin d’un véritable rééquilibrage, de moins de distorsions du marché, de moins de surcapacités exportées par la Chine et d’un accès équitable et réciproque pour les entreprises européennes », a-t-elle déclaré.
● Washington veut interdire aux investisseurs chinois d’acquérir des terres agricoles américaines
8 juillet — Washington veut interdire aux investisseurs chinois d’acquérir des terres agricoles américaines, avançant une question de « sécurité nationale », ont annoncé plusieurs ministres du gouvernement Trump.
Ces acquisitions étrangères sont des « armes qui se retournent contre nous », a expliqué la ministre américaine de l’Agriculture, Brooke Rollins. « Nous le voyons encore et encore, de l’acquisition de terres agricoles américaines par des Chinois communistes à l’exploitation criminelle de notre système agricole », a-t-elle continué.
Le chef du Pentagone, Pete Hegseth, a lui évoqué le cas de terrains agricoles situés à côté de bases militaires américaines. « En tant que ministre de la Défense, je veux savoir qui détient les terres autour de nos bases [militaires] et comprendre pourquoi des entreprises étrangères les achèteraient », a-t-il déclaré.
● Mer Rouge: Berlin condamne l’usage d’un « laser » chinois contre un de ses avions
8 juillet — Un avion de l’armée allemande en mission en mer Rouge pour protéger le trafic maritime contre les attaques des Houthis a été pris pour cible par un laser chinois, a dénoncé le ministère allemand des Affaires étrangères qui a convoqué l’ambassadeur de Chine.
« La mise en danger du personnel allemand et la perturbation de la mission sont totalement inacceptables », a déclaré sur X le ministère, précisant que l’avion participait à la mission européenne Aspides en mer Rouge. L’avion allemand a été visé « sans raison ni contact préalable » par un navire de guerre chinois lors d’un vol de surveillance de routine, a précisé un porte-parole du ministère allemand de la Défense.
En utilisant le laser, le navire chinois « a pris le risque de mettre en danger des personnes et du matériel », a-t-il ajouté, sans préciser la nature du laser utilisé. Le navire de guerre chinois mis en cause avait déjà été « rencontré à plusieurs reprises dans la zone maritime » concernée, note le ministère allemand de la Défense.
Ces derniers mois, les incidents impliquant la marine chinoise se sont multipliés sur plusieurs mers, notamment celle de Chine méridionale dont Pékin revendique une grande partie des îles et récifs, en dépit d’une décision internationale selon laquelle cette affirmation ne repose sur aucune base juridique.
● Le PCC menace la sécurité européenne, affirme l’UE
2 juillet — La Chine doit cesser de menacer la sécurité européenne, a réclamé la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, avant une rencontre avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à Bruxelles.
La Chine mène « des cyber-attaques, interfère dans nos démocraties et pratique un commerce déloyal. Ces actions nuisent à la sécurité et à l’emploi en Europe », a-t-elle déclaré. La Chine n’est certes pas un adversaire de l’UE « mais en matière de sécurité, nos relations sont de plus en plus sous pression », a déploré Mme Kallas.
L’ancienne Première ministre estonienne accuse la Chine d’aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. « Les entreprises chinoises sont la bouée de sauvetage de Moscou pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine », a-t-elle ainsi affirmé, appelant la Chine à défendre le droit international.
Afin de faire pression sur Pékin, l’Union européenne a pris des sanctions contre les entreprises chinoises accusées d’aider la Russie à contourner les sanctions occidentales. Mais Bruxelles reconnaît ne pas avoir obtenu de la Chine qu’elle renonce à son alliance stratégique avec la Russie.
Les conflits se sont multipliés depuis trois ans entre l’UE et la Chine dans différents secteurs économiques : automobiles électriques, industrie ferroviaire, panneaux solaires et éoliennes.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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