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« L’intégration culturelle, moi je m’en fous » : l’actrice Marina Foïs défend l’accueil des migrants et critique la peur des Français

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L'actrice Marina Foïs.

Photo: Crédit photo BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

L’actrice Marina Foïs affirme qu’il n’y a pas de « submersion migratoire » et que les nombreux Français hostiles à l’immigration font preuve d’un grand manque d’empathie. Ses déclarations ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux : certains internautes ont salué son intervention, tandis que d’autres l’ont critiquée avec vigueur.
Issue d’une famille d’exilés, l’actrice franco-italienne Marina Foïs, 55 ans, s’est exprimée sur RTL ce samedi 27 septembre, abordant le thème sensible de l’immigration. « Je ne comprends pas le problème empathique vis-à-vis du sort des migrants, surtout dans un pays comme la France », a-t-elle déclaré, soulignant que cette incompréhension est encore plus forte à une époque où l’on valorise tant la bienveillance et l’empathie.

« Pour répandre la peur il faut parler de submersion migratoire »

« Les Français sont tous attachés à leur culture, à leur terre, à leur région. Donc comment se fait-il que ce soit si compliqué de se projeter dans ces histoires de gens qui se déracinent, peu importe les raisons, économiques, politiques, familiales », s’est-elle interrogée, ajoutant : « On est dans des questions de survie, ils abandonnent leur famille, leur terre, leur culture, c’est un déchirement. »

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« Pourquoi eux, ils n’auraient pas le droit d’avoir des perspectives que nous, on s’accorde ? » s’est-elle encore demandé. Rappelant qu’il s’agit d’un enjeu « politique », elle a pointé la peur qui nourrit, selon elle, la frilosité des Français face à l’accueil des immigrés. « Évidemment, on sait que ça marche avec la peur, et que pour répandre la peur il faut parler de submersion migratoire », a-t-elle expliqué, en affirmant que cette « submersion migratoire » n’existe pas, puisque « les chiffres racontent l’inverse ».

« Moi je ne comprends pas la peur de l’autre »

Celle qui incarne Simone Signoret dans Moi qui t’aimais – film réalisé par Diane Kurys et dont la sortie est prévue en salles en France ce 1er octobre – a réitéré ne pas comprendre que les Français n’aient pas « ce besoin impérieux de décence pour tous et d’égalité ». Lorsque Stéphane Boudsocq, journaliste cinéma et rédacteur en chef adjoint au service culture de RTL, lui a fait remarquer que certaines personnes ressentaient de la peur, elle a rétorqué : « Moi je ne comprends pas la peur de l’autre, à moins d’être très très fragile sur qui on est, sur notre identité, sur ce qu’on a. » Et d’ajouter : « Je n’ai pas peur de la différence et je n’ai pas peur de l’autre et je refuse ce discours-là. »
« Je comprends le sentiment d’injustice des Français et je ne vais pas, moi, dans ma situation de privilégiée, dire aux gens que tout va bien, mais c’est un pays qui fonctionne à plein d’endroits. […] Le Français n’est pas menacé parce qu’il y a quelqu’un qui arrive, qui a faim, qui a froid, et qui a besoin d’un travail. Par ailleurs je crois qu’on manque de main-d’œuvre », a-t-elle poursuivi.
« L’intégration culturelle, moi je m’en fous. Je m’en fous que les gens pratiquent leur religion et ne mangent pas la même chose que moi », a-t-elle lancé, avant d’assurer que l’intégration économique, « ça marche ». « Une famille syrienne qui s’installe dans un village, elle fait marcher l’école, elle fait rouvrir la boulangerie, etc. », a-t-elle illustré. Et de conclure : « Ça c’est une réalité dont on ne parle jamais. C’est possible en fait. Idéologiquement on nous raconte que ce n’est pas possible. […] Mais c’est une faute morale de dire et je ne suis pas d’accord. »

« Tout dans son discours transpire le ‘citoyen du monde’ »

Les propos de l’actrice ont été largement relayés sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes ont salué ses déclarations, tandis que beaucoup d’autres les ont dénoncées. Certains ont souligné qu’elle vivait dans les beaux quartiers et n’avait donc pas à « subir ces migrants ». D’autres ont pointé le lien entre immigration et insécurité grandissante.

« Cette actrice ne comprend pas que les Français veulent préserver leur pays, leur peuple de la dissolution, du multiculturalisme, de l’insécurité… Tout dans son discours transpire le ‘citoyen du monde’, ‘l’idiote’ qui pense que sans nations, tout va bien se passer. Alors que c’est l’enfer et la guerre civile qui attendent les pays qui auront trop longtemps perdu le concept de nation et de bien commun », a également écrit Philippe Murer, cofondateur du Mouvement Politique Citoyen, ce 28 septembre sur X.