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L’ex-Insoumis Cédric Brun accuse LFI de laisser entrer des militants inquiétants, proches des Frères musulmans

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Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI).

Photo: Crédit photo AMAURY CORNU/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

L’ancien conseiller régional LFI dans les Hauts-de-France accuse le mouvement mélenchoniste d’avoir ouvert la porte à des militants proches des Frères musulmans. Il fustige un abandon des thématiques sociales au profit de revendications religieuses.

Cédric Brun a choisi de claquer la porte. Ce conseiller régional des Hauts-de-France, ancien syndicaliste CGT chez PSA, a annoncé son départ de La France insoumise (LFI), dénonçant une « dérive idéologique » qu’il juge incompatible avec ses convictions. Invité sur Europe 1 et sur BFMTV en fin de semaine dernière, l’ex-insoumis a pointé l’arrivée, depuis plusieurs mois, de « profils inquiétants » au sein du mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon.

« Si on leur ouvre la porte, on va arriver à des situations catastrophiques »
« Quand j’ai vu l’arrivée de ces profils après l’attentat du 7 octobre, j’ai d’abord cru à une infiltration réelle », confie-t-il, donnant l’exemple de « quelqu’un qui vient chez vous sans vous prévenir ». Cependant, il a rapidement compris qu’il ne s’agissait pas d’une manœuvre extérieure. « Si on leur ouvre la porte, on va arriver à des situations catastrophiques », a-t-il prévenu.

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Ces nouveaux militants, affirme l’ex-élu mélenchoniste, se concentrent exclusivement sur des thèmes tels que la religion, la Palestine, le voile dans l’espace public, le « halal dans les cantines », au détriment des « sujets sociaux » qui étaient, selon lui, le cœur du combat insoumis. Et de marteler : « Quand vous dites conditions de travail et qu’on vous répond halal à la cantine, quand vous dites fermeture d’usine et qu’on vous répond port du voile dans l’espace public, il y a maldonne ! »
L’ex-Insoumis raconte avoir tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, notamment auprès de Paul Vannier et Manuel Bompard, sans obtenir de réponse. « On doit faire avec tout le monde », lui aurait-on répondu.
Accusé par Manuel Bompard d’être un « menteur »
Face à ces accusations, Manuel Bompard a répliqué ce dimanche en qualifiant Cédric Brun de « menteur ». Ce dernier lui a répondu dans l’émission Eliot Deval et vous sur Europe 1 : « Si je suis un menteur, visiblement je ne suis pas le seul. » Il a ajouté : « Quand on nie une évidence à ce point, c’est qu’il y a un problème. » Et de poursuivre : « Ce qu’il faut dire aujourd’hui, c’est que ce n’est pas une situation qu’ils subissent, c’est une situation qu’ils ont voulue et c’est la stratégie mise en place. Elle est quand même plutôt honteuse et il va falloir qu’ils l’assument à un moment. »

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Parmi les figures qu’il accuse de symboliser cette dérive, Cédric Brun cite Soufiane Iquioussen, fils de l’imam expulsé vers le Maroc en 2023 pour propos antisémites. Ce qui est « inquiétant », c’est qu’il « n’a jamais dit qu’il était en rupture avec les propos de son père », souligne-t-il.
Cédric Brun ne cache donc pas son inquiétude face à ces profils « très particuliers », « non républicains », ayant par exemple « pris la place de cadres et de dirigeants » dans certaines villes du Nord.
Au micro d’Europe 1, il a également pointé ces mouvements islamistes qui ont pour « thème principal le fait d’imposer la charia ». Une analyse qui entre en résonance avec celle développée par Omar Youssef Souleimane dans son essai Les complices du mal (éditions Plon).