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plus-iconGroupe aéronaval américain en Amérique latine

Les États-Unis envoient un groupe aéronaval en Amérique latine, annonce le Pentagone

La décision intervient alors que les États-Unis ont frappé au moins dix navires de contrebande de drogue identifiés dans la région.

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Le plus grand porte-avions du monde, l’USS Gerald R. Ford (CVN 78), dans le détroit de Gibraltar, le 1er octobre 2025.

Photo: Seaman Apprentice Alyssa Joy/U.S. Navy

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Durée de lecture: 5 Min.

Le Pentagone a annoncé vendredi le déploiement d’un porte‑avions auprès du Commandement Sud des États‑Unis pour cibler les organisations de trafic de drogue, marquant un renforcement significatif de la présence militaire américaine en Amérique latine.
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a ordonné l’envoi du porte‑avions USS Gerald R. Ford et de son groupe aéronaval dans la zone de responsabilité qui couvre l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud et les Caraïbes, afin de « détecter, surveiller et perturber les acteurs et activités illicites qui compromettent la sécurité et la prospérité du territoire des États‑Unis, ainsi que notre sécurité dans l’hémisphère occidental », a déclaré le porte‑parole du Pentagone, Sean Parnell, dans un communiqué.
« Ces forces vont renforcer et compléter les capacités existantes pour perturber le trafic de stupéfiants et pour dégrader et démanteler » les organisations criminelles transnationales, dites TCO, a ajouté M. Parnell.
Le groupe aéronaval de l’USS Ford ayant été récemment déployé en Méditerranée, plusieurs jours seront nécessaires pour que les bâtiments rallient la zone du Commandement Sud. M. Parnell n’a pas précisé l’emplacement exact du porte‑avions dans la région.
Il y a plusieurs semaines, le porte‑avions a pris part à des exercices de l’OTAN en mer du Nord, sur fond de tensions accrues avec la Russie liées à la guerre en Ukraine.
Plus tôt vendredi, M. Hegseth a indiqué que l’armée américaine avait mené sa dixième frappe contre une embarcation suspectée de trafic de drogue, précisant que le gang transnational Tren de Aragua opérait le navire en mer des Caraïbes. La frappe a fait six morts, a‑t‑il ajouté.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, M. Hegseth a précisé que l’attaque avait été conduite dans la nuit et qu’il s’agissait de la deuxième frappe militaire rendue publique par l’administration Trump contre ce gang vénézuélien. Plus tôt cette année, le président Donald Trump a signé un décret désignant Tren de Aragua, MS‑13 et plusieurs grands cartels mexicains de la drogue comme organisations terroristes étrangères, permettant une implication accrue de l’armée américaine dans la lutte contre ces organisations criminelles.
Deux des frappes les plus récentes contre des bateaux de trafiquants ont été menées dans l’est de l’océan Pacifique, élargissant le périmètre des opérations et se déplaçant vers les routes par lesquelles transite une large part de la cocaïne issue des plus grands pays producteurs.
Dans une vidéo en noir et blanc d’une vingtaine de secondes publiée sur les réseaux sociaux, on voit un petit bateau apparemment immobile lorsque descend un projectile long et fin, provoquant une explosion. La séquence s’achève avant que la fumée ne se dissipe suffisamment pour distinguer les débris de l’embarcation.
« Si vous êtes un narco‑terroriste qui introduit de la drogue dans notre hémisphère, nous vous traiterons comme nous avons traité Al‑Qaïda », a lancé M. Hegseth dans son message de vendredi, en référence à l’organisation terroriste panislamiste impliquée, selon les autorités, dans les attentats du 11 septembre. « De jour comme de nuit, nous cartographierons vos réseaux, nous pisterons vos hommes, nous vous traquerons et nous vous tuerons. »
M. Trump, M. Hegseth et le vice‑président JD Vance ont affirmé que l’action militaire est nécessaire contre les cartels et les réseaux de contrebande, en raison de leur rôle majeur dans les dizaines de milliers de décès par overdose enregistrés chaque année aux États‑Unis.
Interrogé jeudi à la Maison‑Blanche sur la possibilité de demander au Congrès une déclaration de guerre contre les cartels mexicains et des organisations similaires, M. Trump a estimé que ce ne serait pas nécessaire.
« Je ne pense pas que nous allons nécessairement demander une déclaration de guerre. Je pense que nous allons simplement tuer les personnes qui amènent de la drogue dans notre pays. D’accord ? Nous allons les tuer. Vous savez ? Ils vont être… morts », a déclaré le président aux journalistes lors d’une table ronde à la Maison‑Blanche.
M. Trump a également démenti des informations selon lesquelles il enverrait des bombardiers supersoniques B‑1 près du Venezuela.
Avec l’Associated Press