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Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio part pour Israël après l’échec des négociations sur Gaza et la frappe contre Doha

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Le secrétaire d'État américain Marco Rubio se dirige vers l'avion qui doit l'emmener en Israël depuis la base militaire d'Andrews, dans le Maryland, le 13 septembre 2025.

Photo: NATHAN HOWARD/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a quitté les États-Unis pour Israël le 13 septembre, annonçant une nouvelle initiative destinée à obtenir la libération des otages détenus par le Hamas et à répondre aux préoccupations humanitaires après près de deux ans de conflit dans la bande de Gaza.
« En route vers Jérusalem. Ma priorité sera d’obtenir le retour des otages, de trouver des moyens pour que l’aide humanitaire parvienne aux civils, et de traiter la menace que représente le Hamas », a déclaré M. Rubio dans une publication sur X samedi après-midi.
« Le Hamas ne peut continuer à exister si la paix dans la région est l’objectif. »
La visite de M. Rubio fait suite à une frappe israélienne sur la capitale qatarienne, Doha, qui visait les dirigeants du Hamas présents dans la ville. Les responsables du Hamas avaient récemment reçu une proposition américaine pour assurer la libération des otages encore détenus à Gaza.
Après la frappe israélienne du 9 septembre sur Doha, le Hamas a publié un communiqué affirmant que l’attaque démontrait que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son gouvernement « ne veulent parvenir à aucun accord ».
La monarchie qatarie, qui a joué un rôle de médiateur dans les négociations entre Israël et le Hamas, a elle aussi condamné la frappe israélienne.
Avant la frappe israélienne du 9 septembre à Doha, le président Donald Trump avait annoncé que son administration était engagée dans de « très profondes négociations avec le Hamas » pour mettre fin aux combats dans la bande de Gaza.
Le président américain a indiqué qu’Israël avait agi seul lors de la frappe sur Doha. Il a estimé que l’élimination du Hamas demeurait un objectif légitime, mais a assuré aux dirigeants qataris que ce type d’opération ne se reproduirait plus sur leur territoire.
« Bombarder unilatéralement le Qatar, une nation souveraine et un proche allié des États-Unis, qui travaille très dur et prend courageusement des risques avec nous pour parvenir à la paix, ne sert pas les intérêts d’Israël ni ceux des États-Unis », a écrit Donald Trump dans un message publié le 9 septembre sur sa plateforme Truth Social.
Le Qatar a joué un rôle-clé en accueillant les forces américaines dans la région. En juin, les troupes américaines stationnées sur la base aérienne d’Al Udeid ont repoussé une série de missiles iraniens envoyés en représailles à une frappe américaine qui avait visé trois installations nucléaires en Iran.
Le Premier ministre qatari, Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, s’est rendu aux États-Unis le 12 septembre et a rencontré M. Trump, M. Rubio, le vice-président JD Vance et l’envoyé spécial Steve Witkoff.
S’adressant aux journalistes avant son départ samedi, M. Rubio a déclaré qu’il s’attacherait principalement à obtenir la libération des 48 otages, la défaite définitive du Hamas et la reconstruction de la bande de Gaza ravagée par la guerre. M. Rubio a reconnu qu’il devrait également aborder la question de l’impact de l’attaque israélienne sur la capitale du Qatar au cours des négociations sur le conflit à Gaza.
M. Rubio a assuré que, malgré la frappe sur Doha, la relation entre les États-Unis et Israël demeure solide.
« Il arrive que des événements surviennent ou que des divergences s’expriment dans ces relations, des éléments avec lesquels nous ne sommes pas pleinement d’accord ou qui nous déplaisent. Mais cela ne changera pas la nature de notre relation avec Israël. Nous devrons malgré tout en discuter », a-t-il précisé.
La visite de M. Rubio en Israël intervient aussi alors que la communauté internationale exerce une pression croissante pour la reconnaissance officielle d’un État palestinien.
L’administration Trump estime que la reconnaissance internationale d’un État palestinien reviendrait à récompenser le Hamas.
S’adressant à des journalistes en Équateur la semaine dernière, M. Rubio a averti qu’Israël pourrait réagir à la reconnaissance internationale d’un État palestinien en annexant la Cisjordanie, un territoire considéré comme le cœur de la revendication palestinienne d’un État. En outre, M. Rubio a souligné qu’une initiative visant à légitimer la cause de l’État palestinien pourrait également compromettre les efforts visant à mettre fin au conflit en cours dans la bande de Gaza.
« Nous avons dit à tous ces pays, avant qu’ils ne se lancent dans cette entreprise, que s’ils le faisaient, s’ils allaient jusqu’au bout, il n’y aurait pas d’État palestinien, car ce n’est pas ainsi qu’un État palestinien verra le jour, simplement parce qu’ils ont tenu une conférence de presse quelque part », a déclaré M. Rubio le 5 septembre. « Et nous leur avons expliqué que cette démarche entraînerait des mesures de rétorsion et rendrait le cessez-le-feu plus difficile. »