Logo Epoch Times

Recommandation

Chaîne d'approvisionnement

Le monde a pris conscience de l’utilisation de la chaîne d’approvisionnement comme arme par la Chine

Le conseiller de la Maison-Blanche pour le commerce affirme que la communauté internationale s’unit désormais pour contrer l’agression économique du régime communiste.

top-article-image

Peter Navarro, conseiller principal de la Maison-Blanche pour le commerce et l’industrie manufacturière, s’exprime au Council on Foreign Relations, à Washington, le 17 octobre 2025.

Photo: Madalina Kilroy/Epoch Times

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

WASHINGTON — Le monde a désormais pris la mesure des conséquences de la domination de la Chine sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, affirme le conseiller commercial de la Maison-Blanche Peter Navarro.
« C’est, en quelque sorte, l’état des lieux », a‑t‑il déclaré lors d’un événement organisé le 17 octobre au Council on Foreign Relations. « Le monde a fondamentalement changé au vu de ce que nous avons observé, et il ne se rendormira pas sur ce sujet. »
Il a noté un contraste marqué avec l’attitude internationale qui prévalait lorsqu’il servait à la Maison-Blanche durant le premier mandat Trump.
En 2017, M. Navarro a joué un rôle moteur en pilotant un examen de neuf mois de la base industrielle de défense américaine. Le rapport de 146 pages qui en a résulté, publié en octobre suivant, a identifié la Chine comme « un risque important et croissant pour l’approvisionnement en matériaux et technologies jugés stratégiques et essentiels à la sécurité nationale des États‑Unis ».
S’agissant des matériaux énergétiques critiques pour les munitions et les missiles, le rapport a souligné qu’il n’existe souvent « aucune autre source ni matériau de remplacement ». Et, lorsque cette option existe, les délais et les coûts peuvent être rédhibitoires — parfois de plusieurs centaines de millions de dollars par cas.
« Mon travail, littéralement chaque jour, c’est de m’inquiéter de savoir si nous disposons de suffisamment d’aimants, de produits pharmaceutiques, de roulements à billes, ou de tout autre élément nécessaire », a déclaré M. Navarro, citant un vieux proverbe : « La guerre fut perdue à cause d’un fer à cheval. »
« On ne peut projeter de la puissance si l’on abandonne la production ; on ne peut dissuader l’agression lorsque ses chaînes d’approvisionnement passent par les ports de l’adversaire ; on ne peut diriger le monde libre si l’on n’est pas capable de fabriquer ce dont le monde libre a besoin. »
Désormais, l’agression économique du régime chinois devient difficile à ignorer.
« Mon travail est beaucoup plus facile, parce que je n’ai plus à convaincre qui que ce soit. »
« Et ce qui m’étonne, c’est que cela ne se limite pas aux aimants, ni à nous — c’est le monde entier. »
Le 10 octobre, le président Donald Trump a annoncé un droit de douane supplémentaire de 100 % sur les importations en provenance de Chine, invoquant les restrictions « agressives » imposées par Pékin sur les terres rares, utilisées dans pratiquement tous les appareils électroniques et dont le régime détient un quasi‑monopole.
Le 17 octobre, Trump a reconnu que ce niveau de taxation n’était pas soutenable, tout en suggérant ne voir aucune autre option.
« Ils m’y ont forcé », a déclaré le président dans un segment diffusé le 17 octobre sur Fox Business Network, ajoutant que les États‑Unis recherchaient toujours un « accord équitable ».
« La Chine nous dépouille depuis le premier jour. »

Le président Donald Trump reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans la Cabinet Room de la Maison-Blanche à Washington, le 17 octobre 2025. (Tom Brenner/AFP via Getty Images)

Le 17 octobre, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a confirmé qu’il rencontrerait une délégation chinoise en Malaisie une semaine plus tard, en préparation d’un sommet États‑Unis–Chine attendu en Corée du Sud.
« Nous espérons que la Chine fera preuve du respect que nous lui avons témoigné, et j’ai la conviction que le président Trump, grâce à sa relation avec le président Xi Jinping, pourra remettre les choses sur de bons rails », a‑t‑il déclaré aux journalistes, en marge d’une rencontre bilatérale entre Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
S’exprimant aux côtés de M. Bessent, Trump a indiqué que les tarifs douaniers avaient placé les États‑Unis en position de force et qu’il anticipait « un accord bénéfique pour les deux » pays à l’issue du sommet.
« Mais il faut comprendre que nous n’avons jamais rien obtenu de la Chine. Pendant des années, c’était une voie à sens unique », a‑t‑il ajouté.
Si Pékin refuse d’être un partenaire commercial fiable, les États‑Unis et leurs alliés devront envisager de se découpler, avait prévenu plus tôt M. Bessent.
L’Union européenne a indiqué sa volonté de se coordonner avec les États‑Unis pour répondre à l’emprise chinoise sur les terres rares.
« C’est en réalité un domaine d’intérêt commun avec nos amis américains. Si nous restons unis, nous serons bien mieux à même de faire pression sur la Chine afin qu’elle agisse de manière équitable », a déclaré le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Rasmussen.
Eva Fu est rédactrice pour Epoch Times à New York spécialisée dans les relations entre les États-Unis et la Chine, la liberté religieuse et les droits de l'homme.

Articles actuels de l’auteur