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L’administration Trump ouvre le golfe d’Amérique au forage pétrolier et gazier, puis vise l’Alaska
Ces décisions s’inscrivent dans la stratégie de l’administration visant à renforcer la production énergétique nationale et à réduire la dépendance aux fournisseurs étrangers.

Une plateforme pétrolière au large de Huntington Beach, Californie, le 29 janvier 2023.
Photo: John Fredricks/Epoch Times
Le département de l’Intérieur a annoncé, le 7 novembre, deux initiatives majeures d’expansion de l’exploitation pétrolière et gazière offshore sous l’égide du One Big Beautiful Bill Act (Grande et magnifique loi) signé par le président Donald Trump, dévoilant ainsi le projet de première vente de concessions dans le golfe d’Amérique ainsi qu’une future mise aux enchères dans le Cook Inlet en Alaska.
Ces mesures inaugurent un calendrier prévoyant 30 ventes offshore dans le golfe d’Amérique et six en Alaska, dans ce que le Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) du département de l’Intérieur présente comme la volonté de l’administration Trump de « libérer la domination énergétique américaine » et d’affirmer la position des États-Unis en tant que puissance énergétique mondiale.
« La signature du One Big Beautiful Bill Act par le président Trump a marqué l’ouverture d’un nouveau chapitre pour le développement pétrolier et gazier dans le golfe d’Amérique et le Cook Inlet en Alaska », a déclaré Matt Giacona, directeur par intérim du BOEM, dans un communiqué.
« Le BOEM avance à présent selon un calendrier prévisible, mandaté par le Congrès, qui garantira le développement offshore des hydrocarbures pour les décennies à venir. »
80 millions d’acres ouverts dans le golfe d’Amérique
La première vente — officiellement baptisée Big Beautiful Gulf 1 — ouvrira à la concession près de 32 millions d’hectares dans le golfe d’Amérique. Cette zone couvre environ 65 millions d’hectares et recèle, selon les estimations, 29,6 milliards de barils de pétrole non découverts et techniquement exploitables, ainsi que 1,55 trillions de mètres cubes de gaz naturel.
Le département de l’Intérieur précise que cette vente s’inscrit dans la volonté présidentielle de doper la production nationale et de limiter la dépendance aux fournisseurs étrangers, conformément aux directives du décret « Unleashing American Energy » du président Trump.
Afin d’attirer les investisseurs, le BOEM a fixé un taux de redevance à 12,5 % — le minimum autorisé par la législation — tant pour les concessions de faible que de grande profondeur. Certaines zones, pour raisons environnementales ou réglementaires, demeureront interdites, notamment le sanctuaire national marin Flower Garden Banks et les blocs situés au-delà de la zone économique exclusive américaine.
Parallèlement à la vente concernant le golfe d’Amérique, le BOEM a publié un projet d’avis de vente pour Big Beautiful Cook Inlet 1, visant à mettre sur le marché environ 400 milles hectares dans le Cook Inlet en Alaska. Cette vente est la première d’une série de six, imposées par le One Big Beautiful Bill, et programmées annuellement de 2026 à 2028, puis de 2030 à 2032.
Les conditions de cette vente en Alaska reprennent celles du golfe, notamment le taux de redevance à 12,5 %.
Selon le BOEM, ces concessions offshore soutiendront la création d’emplois qualifiés, les infrastructures côtières, et garantiront un partage des recettes au niveau des États tout en renforçant les finances fédérales.
Les recettes des ventes de concessions, les loyers et les redevances alimentent principalement le fonds général du Trésor américain, contribuant ainsi au financement des dépenses publiques, tandis qu’une partie revient aux États du littoral pour le financement de la restauration et la protection contre les ouragans.
Permis pétroliers maintenus pendant la fermeture gouvernementale
Ces deux annonces interviennent alors que l’administration continue de privilégier l’exploitation des énergies conventionnelles en pleine fermeture du gouvernement fédéral, entamée le 1ᵉʳ octobre. Selon les dispositifs prévus, le département de l’Intérieur continuera à traiter les permis pétroliers et gaziers — considérés essentiels à la sécurité énergétique nationale — tout en suspendant presque entièrement les activités liées aux énergies renouvelables, jugées coûteuses et inefficaces par Donald Trump.
Durant son premier mandat, Trump avait maintenu la délivrance de permis pétroliers et gaziers tout au long des 34 jours de fermeture du gouvernement en 2018–2019.
À l’inverse, l’administration du président Barack Obama avait suspendu la délivrance des permis et annulé au moins une vente de concessions durant la fermeture de 2013.
Des groupes environnementaux ont exprimé leurs critiques à l’égard de la décision actuelle d’accorder la priorité aux permis pétroliers durant la fermeture, affirmant qu’elle traduirait un parti-pris en faveur des intérêts fossiles.
De son côté, le secrétaire à l’Énergie Chris Wright a accusé les démocrates de refuser de soutenir la mesure républicaine de maintien du financement public, écrivant sur les réseaux sociaux que son département reste déterminé à « fournir une énergie abordable, fiable et sécurisée au peuple américain ».

Tom possède une vaste expérience du journalisme, de l'assurance-dépôts, du marketing et de la communication, ainsi que de l'éducation des adultes. Le meilleur conseil en écriture qu’il ait jamais écouté est celui de Roy Peter Clark : « Atteignez d'abord votre objectif » et « gardez le meilleur pour la fin ».
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