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La Thaïlande suspend le processus de paix soutenu par les États Unis après une explosion de mine

Quatre soldats thaïlandais ont été blessés par une explosion de mine dans une zone frontalière disputée entre la Thaïlande et le Cambodge plus tôt dans l’année.

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Le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, prononce un discours devant des chefs d’entreprise à l’occasion du sommet des PDG de l’APEC, le 30 octobre 2025 à Gyeongju, en Corée du Sud.

Photo: Ezra Acayan/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le gouvernement thaïlandais a suspendu sa participation au processus de paix négocié par les États‑Unis avec le Cambodge après que quatre soldats thaïlandais ont été blessés, ayant déclenché une mine le 10 novembre.
« Les Forces armées royales thaïlandaises ont suspendu tous les accords jusqu’à ce que le Cambodge démontre clairement qu’il n’aura aucune attitude “hostile” », a annoncé le chef d’état‑major de l’armée thaïlandaise, le général Ukris Boontanondha, dans un communiqué officiel.
En juillet, les forces thaïlandaises et cambodgiennes avaient échangé des tirs dans le cadre d’un différend territorial. Les deux pays d’Asie du Sud‑Est étaient parvenus à un cessez‑le‑feu à la fin du mois de juillet, mais cette trêve reste fragilisée par plusieurs explosions de mines survenues ces derniers mois.
Au cours d’une visite en Malaisie le mois dernier, le président Donald Trump avait contribué à la signature d’un accord de paix élargi, baptisé « Kuala Lumpur Peace Accords ». Ce dispositif prévoit le retrait des armes lourdes de chaque camp hors de la zone disputée et le démantèlement des mines.
La Thaïlande s’était engagée à libérer plusieurs soldats cambodgiens faits prisonniers, une fois les opérations de désescalade militaire initiales menées à bien des deux côtés.
Quatre soldats thaïlandais ont été blessés lundi, ayant déclenché une mine près de la zone disputée. L’armée thaïlandaise affirme que l’endroit avait été antérieurement nettoyé d’explosifs et sécurisé par des barbelés, mais soutient que des individus auraient déplacé les barbelés et installé de nouveaux dispositifs explosifs.
En annonçant la suspension du processus de paix, le général Boontanondha a déclaré : « Les Forces armées royales thaïlandaises sont prêtes à défendre l’honneur et la souveraineté de la nation, ainsi que le bien‑être de tous les Thaïlandais. »
Face aux accusations thaïlandaises, le ministère cambodgien des Affaires étrangères « nie catégoriquement » avoir placé de nouvelles mines dans la zone litigieuse. Il rappelle que les conflits internes survenus au Cambodge dans les années 1970 et 1980 ont montré que ce type d’armes peut subsister et rester difficile à éliminer longtemps après la fin des hostilités.
« Le gouvernement royal du Cambodge tient à réaffirmer son engagement à mettre en œuvre la Déclaration conjointe signée sous les applaudissements de la communauté internationale », a ajouté le ministère cambodgien.
« Le Cambodge, fervent défenseur et état partie de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, n’a jamais utilisé de nouvelles mines et ne le fera jamais. »
Malgré cette explosion, un haut responsable de l’administration Trump a indiqué à Epoch Times que le président s’attend à ce que le cessez‑le‑feu soit respecté.
« Le président Trump est déterminé à maintenir la cessation des violences et attend que les gouvernements du Cambodge et de Thaïlande honorent pleinement leurs engagements en vue de clore ce conflit », a souligné ce responsable.