Israël frappe des cibles houthies dans la capitale du Yémen

Un photojournaliste photographie la fumée après une frappe aérienne israélienne sur Sanaa, la capitale du Yémen, contrôlée par les Houthis, le 24 août 2025.
Photo: Mohammed Huwais/AFP via Getty Images
Israël a mené dimanche des frappes aériennes contre les rebelles houthis dans la capitale Sanaa, au Yémen.
Cette attaque survient quelques jours après que le groupe terroriste soutenu par l’Iran a tiré un missile lors de la première attaque à la bombe à fragmentation contre Israël depuis 2023, selon les autorités.
Israël a frappé des cibles houthies dans plusieurs quartiers de la ville, faisant état d’au moins 4 morts et 67 blessés selon le ministère de la Santé dirigé par les Houthis. L’attaque n’a pas fait de distinction entre combattants et civils.
Infrastructures stratégiques visées
Les médias télévisés liés aux Houthis ont rapporté une attaque contre une compagnie pétrolière, publiant sur les réseaux sociaux une vidéo montrant la boule de feu résultant de l’attaque.
L’armée israélienne a déclaré que les frappes avaient visé les centrales électriques d’Asar et de Hizaz, affirmant qu’il s’agissait d’« installations d’approvisionnement en électricité importantes » pour les activités militaires des Houthis. Un site militaire comprenant le palais présidentiel a également été visé.
Les habitants ont signalé des explosions près du site du palais présidentiel et d’une académie militaire, ainsi que des panaches de fumée s’élevant de la place Sabeen, dans un quartier central de la ville.
Réaction israélienne et menace des Houthis
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré dans une allocution télévisée que les Houthis « paient le prix fort pour [leur] agression », faisant référence à un missile lancé vendredi contre Israël par le groupe terroriste.
Les Houthis ont affirmé avoir lancé un missile en direction de l’aéroport civil israélien Ben Gourion vendredi. Aucun dégât ni blessé n’ont été signalés, l’armée israélienne affirmant que le missile s’est fragmenté en plein vol après plusieurs tentatives infructueuses d’interception de ce missile de type bombe à fragmentation.
La dernière attaque contre Israël menée par les Houthis à l’aide de bombes à fragmentation s’est avérée plus difficile à intercepter que les bombes classiques, ont déclaré des responsables. Ils ont également souligné que cette technologie avait été fournie aux Houthis par le régime iranien.
Selon les responsables israéliens, 10 avions de chasse ont mené l’attaque de représailles.
Les Houthis et la menace maritime
Les Houthis soutenus par l’Iran, désignés comme une organisation terroriste étrangère par le gouvernement américain, ont fait la une des journaux ces dernières années pour leurs attaques contre des navires le long des routes commerciales cruciales de la mer Rouge, ainsi que pour leurs frappes de missiles et de drones ciblant Israël.
La mer Rouge est reliée à la mer Méditerranée par le canal de Suez, ce qui en fait un corridor important pour le transport maritime de marchandises entre l’Asie de l’Est et l’Europe. Près de 1000 milliards de dollars de commerce mondial transitent chaque année par cette voie, mais ce commerce est perturbé par les attaques incessantes des Houthis contre les navires.
Entre novembre 2023 et décembre 2024, les Houthis ont ciblé plus de 100 navires marchands et militaires avec des frappes de drones et de missiles.
Le groupe a déclaré que ces attaques constituent des représailles contre l’activité militaire en cours d’Israël dans la bande de Gaza, lancée en réponse à l’attaque du groupe terroriste du Hamas soutenu par l’Iran contre Israël en octobre 2023.
Accords fragiles et menaces persistantes
En mai, les États-Unis ont conclu un accord avec les Houthis qui mettrait fin aux frappes aériennes américaines sur le Yémen, ordonné par le président américain Donald Trump en échange de la fin des attaques contre les navires.
Les Houthis ont déclaré qu’ils attaqueraient néanmoins les cibles qu’ils considèrent comme proches d’Israël. Le mois dernier, le groupe s’est engagé à cibler les navires commerciaux appartenant à toute entreprise faisant des affaires avec Israël, quelle que soit son origine.
Les attaques contre Israël même continueront également, a déclaré un porte-parole de l’organisation terroriste.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Nasruddin Amer, chef adjoint du bureau des médias des Houthis, a déclaré que « les opérations militaires de soutien à Gaza ne cesseront pas, si Dieu le veut, à moins que l’agression ne cesse et que le siège ne soit levé ».
Des frappes israéliennes déjà menées au Yémen
La semaine dernière, Israël a déclaré avoir ciblé des infrastructures de soutien énergétique au Yémen qu’il pensait être utilisées par les Houthis.
Des frappes aériennes israéliennes ont également été menées sur l’aéroport de Sanaa en mai, détruisant le terminal et creusant des cratères sur la piste. L’attaque a touché au moins six avions de ligne, dont trois appartenant à Yemenia Airways, selon les autorités aéroportuaires.
Avec Associated Press

Joseph Lord est journaliste pour Epoch Times, il couvre le Congrès américain.
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