Ce courage moral — illustré par la
décertification de deux organisations fédérales de prélèvement d’organes et par la mise en place de réformes d’envergure — incarne précisément le type de leadership nécessaire pour aborder une réalité encore plus troublante : des institutions américaines collaborent avec des entités chinoises, discrètement ou ouvertement liées à l’industrie de prélèvements forcés d’organes du Parti communiste chinois (PCC).
Les violations internes traitées par Kennedy semblent dérisoires en comparaison des réalités de la transplantation en Chine. S’il subsistait le moindre doute sur la responsabilité du PCC, il s’est dissipé lors d’une discussion captée entre Xi Jinping et Vladimir Poutine, autour de la transplantation continue d’organes, afin d’atteindre une possible longévité de 150 ans. Cent cinquante ans : c’est l’objectif de longévité du « projet 981 », qui vise à prolonger la vie des élites du PCC.
Face à ces éléments, quel meilleur moment que maintenant pour dénoncer les meurtres systématiques de prisonniers de conscience pour le prélèvement d’organes dans la Chine communiste ?
Armstrong Williams a
expliqué avec force l’industrie des greffes en Chine dans
The Baltimore Sun en septembre, recevant une
réponse officielle du HHS sur X : « En Chine, le prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers se poursuit depuis plus de 20 ans. Pour affirmer le caractère sacré de la vie humaine, l’Amérique doit rompre tout lien avec le système de transplantation d’organes de la Chine. »
L’implication américaine
Le lien entre les États-Unis et la Chine dans le domaine de la transplantation est profond.
Des centaines de chirurgiens chinois spécialisés en transplantation ont été formés dans des établissements majeurs américains : du
University of Pittsburgh Medical Center au
Mount Sinai Health System, tous entretenant des partenariats formels avec des centres de transplantation chinois, partageant leur expertise et conférant à ces derniers une légitimité fallacieuse.
Dans une
lettre adressée en mai 2025 au président de Harvard, le comité spécial de la Chambre sur le PCC a révélé « plusieurs cas où des chercheurs de Harvard ont collaboré avec des scientifiques chinois sur des projets de recherche liés à la transplantation d’organes », certains bénéficiant même de fonds du NIH.
L’industrie chinoise de la transplantation repose massivement sur des technologies occidentales. La majeure partie des solutions de préservation d’organes, instruments chirurgicaux, immunosuppresseurs et diagnostics de transplantation utilisés en Chine proviennent des États-Unis ou d’Europe, et ont alimenté l’essor des greffes lors du pic de prélèvements forcés,
selon l’Institut pour la recherche sur les crimes du communisme.
Cette collaboration américaine nonchalante avec une industrie étrangère qui viole systématiquement la règle du donneur décédé a mené à un affaiblissement des protections éthiques du système américain. Un récent
éditorial du New York Times, signé par des cardiologues de renom, préconise de redéfinir la mort pour augmenter la disponibilité d’organes — un exemple révélateur.
Étendre les réformes de Kennedy à l’international
Les réformes domestiques de Kennedy servent de modèle. Le HHS a sanctionné une organisation américaine de prélèvement d’organes après avoir constaté que 29 % de ses dossiers présentaient des éléments préoccupants. D’autres mesures ont été instaurées, telles que la nomination obligatoire d’officiers de sécurité des patients, un contrôle renforcé et une tolérance zéro pour les infractions. Ces exigences doivent désormais s’appliquer aux partenariats internationaux.
Ainsi, les États-Unis pourraient cesser d’encourager les violations industrielles chinoises. Certes, le HHS n’a aucune compétence en Chine ; en revanche, il peut garantir que les entités américaines ne soient pas impliquées, notamment par le levier du financement, à l’instar du gouvernement Trump qui a récemment supprimé deux milliards de dollars de subventions à Harvard pour violation des droits civiques et non-respect des orientations politiques.
Aucune institution américaine ne devrait collaborer avec des programmes chinois de transplantation avant la fin du prélèvement forcé d’organes. Aucun financement du NIH ne devrait appuyer des recherches impliquant des centres ou du personnel chinois.
Une nouvelle législation peut aussi être adoptée. Une option consisterait à suivre le modèle de l’amendement Wolf, qui limite la coopération de la NASA avec la Chine pour protéger les technologies sensibles. Une loi similaire pourrait interdire aux agences de santé américaines, universités, hôpitaux et entreprises de travailler avec des entités chinoises de transplantation, sauf preuve d’origine éthique des organes.
Ce dispositif complèterait deux projets de loi fédéraux prometteurs — le Falun Gong Protection Act et le Stop Forced Organ Harvesting Act, tous deux adoptés par la Chambre en mai et en attente d’approbation au Sénat. S’ils étaient votés, ils imposeraient des sanctions et retireraient le passeport aux personnes impliquées dans le trafic d’organes chinois, constituant la plus forte riposte américaine à ce jour. D’autres textes fédéraux, visant à empêcher que l’assurance santé rembourse des transplantations réalisées en Chine, dans la lignée de certaines initiatives étatiques, progressent également. Il convient d’amplifier ces efforts.
Restaurer la confiance par la clarté morale
Kennedy martèle à juste titre que « chaque Américain doit pouvoir devenir donneur d’organes et offrir le don de la vie en toute sécurité ». Cette exigence morale impose que l’expertise, la technologie et les fonds américains ne contribuent jamais au meurtre de prisonniers pour leurs organes.
Le système chinois de transplantation — fondé sur la coercition et l’opacité — va à l’encontre des standards éthiques occidentaux : respect de la vie humaine, consentement éclairé, intégrité médicale.
La confiance du public est en jeu. Suite aux révélations sur les violations dans le prélèvement d’organes aux États-Unis en juillet et août 2025, un bond de 700 % a été constaté dans les demandes de retrait du registre national des donneurs. Reconstituer cette confiance est vital, moralement et pratiquement.
Les réformes de Kennedy donnent la priorité à l’éthique et à la sécurité des patients, plutôt qu’aux enjeux institutionnels. Pour que l’Amérique conserve son autorité morale, elle doit couper tout lien avec les systèmes qui tuent des innocents pour tirer profit de leurs organes. Ces liens sont profondément enracinés, mais faire ce qui est juste, et non ce qui est facile, voilà l’unique voie à suivre. Ainsi seulement pourra-t-on garantir, comme Kennedy l’a affirmé, que « la vie de chaque donneur potentiel bénéficie de la sacralité qu’elle mérite ».
Article initialement publié sur The Baltimore Sun
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.