Édouard Philippe veut faire travailler les Français « plus longtemps » pour une France « plus prospère »

Le maire du Havre, président du parti Horizons et ancien Premier ministre Édouard Philippe.
Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images
Édouard Philippe, qui envisage de se présenter à la prochaine présidentielle en 2027, souhaite que les Français travaillent « plus longtemps dans la semaine, dans l’année et dans la vie ».
L’ancien Premier ministre, qui avait déjà affirmé en mars dernier que les Français devaient « travailler plus », vient de remettre la question du temps de travail sur la table. Il s’est exprimé à ce sujet ce mercredi au micro de RTL, martelant que, s’il devenait président de la République, il ferait en sorte que l’on « travaille plus longtemps ».
Les 35 heures, « une très mauvaise idée »
« Je ferais en sorte qu’on travaille plus longtemps dans la semaine, plus longtemps dans l’année et peut-être plus longtemps dans la vie, oui », a indiqué ce mercredi dans La Matinale Édouard Philippe, alors que Thomas Sotto l’interrogeait sur ce qu’il mettrait en place s’il remportait la présidentielle de 2027.
Si l’ancien locataire de Matignon considère que la semaine de 35 heures était « une très mauvaise idée », il n’est pas certain que « réintroduire les 39 heures soit une meilleure idée ». « Je pense qu’il faut laisser de la liberté aux Français », a-t-il précisé.
Il a poursuivi dans une longue tirade : « Dès lors qu’on leur dit ‘il va falloir travailler plus longtemps’, dès lors qu’on leur dit ‘il va falloir travailler plus nombreux’, dès lors qu’on leur dit ‘il va falloir travailler plus et qu’en travaillant plus, pour le coup, on va pouvoir régler un certain nombre de problèmes et donc d’une certaine façon gagner mieux sa vie’, eh bien il faut leur laisser le soin de s’organiser pour ça. »
Il ne veut pas « jouer le Père Fouettard »
Soulignant qu’à certains âges de la vie – comme par exemple avant 30 ans – « on a envie de travailler plus longtemps », l’ex-Premier ministre s’est dit favorable aux accords dans les entreprises permettant aux salariés de le faire. Il a précisé, au passage, à Thomas Sotto que cela se pratique déjà dans certaines d’entre elles.
Conscient que l’idée n’est pas simple à faire accepter, Édouard Philippe affirme ne pas vouloir « jouer le Père Fouettard ». Mais il se dit terrifié à l’idée de voir la France devenir de moins en moins puissante, prenant exemple sur nos voisins européens. Il promet qu’en augmentant le temps de travail, les Français gagneront plus, et qu’en conséquence, le pays sera plus prospère, plus sûr, plus puissant – « et on prépare l’avenir pour nos enfants ».
Selon lui, les Français « ont de la ressource, ils ont la capacité, lorsqu’on leur laisse la marge de manœuvre, à avancer très vite ».

Articles actuels de l’auteur









