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Des loups noirs dans le Var« 0,0001 % de chance de les croiser » : découverte d’une meute de loups noirs dans le Var, une première en France
C’est une découverte sans précédent. Pour la première fois, une meute de loups noirs a été identifiée sur le territoire français. Cette observation, réalisée dans le massif de la Sainte-Baume (Var), a été confirmée, selon une étude publiée en 2025 dans la revue internationale Zoodiversity.

Loup noir.
Photo: ROMAIN COSTASECA/Hans Lucas/AFP via Getty Images
La caméra de Jean-Noël Philibert, technicien cynégétique et membre de la Fédération départementale des chasseurs du Var, avait capturé la reproduction d’une louve noire avec un loup gris en octobre 2021. Six louveteaux avaient ensuite vu le jour, dont quatre au pelage sombre, rapporte Ici Provence. Cette scène a marqué la première identification de loups noirs dans le Var, un phénomène jusqu’ici jamais documenté en France.
Une espèce rare au pelage « exceptionnel »
« C’est la première fois qu’on arrivait à filmer des louveteaux noirs en France », fait remarquer Jean-Noël Philibert, qui est le co-auteur de l’étude menée par la Fédération départementale des chasseurs du Var. Cette étude avait pour objectif de déterminer si cette famille de loups noirs présentait des signes d’hybridation, autrement dit s’il s’agissait d’un croisement entre un loup et un chien.
Ce pelage noir, plus courant dans les Apennins en Italie et en Amérique du Nord, intrigue les chercheurs européens en raison de sa rareté. En effet, sur 700 loups échantillonnés en Europe de l’Est, un seul individu noir avait été recensé, précisent nos confrères.
Afin de comprendre l’origine génétique de cette meute, baptisée « Sirius Black », vingt échantillons ont été confiés au laboratoire Antagène. Ce dernier, également partenaire de l’Office français de la biodiversité, a confirmé l’absence d’ADN de chien domestique. Les loups noirs du Var ne sont donc pas des hybrides, mais bien des loups gris (Canis lupus) à la pigmentation rare.
« Déjà de croiser un loup, c’est compliqué »
Le chasseur souligne qu’il fallait aller « très vite » pour recueillir des preuves, car le loup est « une espèce qui se disperse sur un territoire vaste ». « Nous avons ramassé les crottes fraîches très rapidement », ajoute-t-il. Après quoi, l’équipe a pu constituer un dossier scientifique solide, aujourd’hui validé par la communauté internationale.
Cependant, la probabilité d’observer cette meute demeure infime. « Déjà de croiser un loup, c’est compliqué. Alors de croiser un loup noir, c’est encore plus difficile », affirme Jean-Noël Philibert, avant de conclure : « Je ne vous dis pas que c’est impossible. Mais n’allez pas vous promener exprès dans la Sainte-Baume… C’est 0,0001 % de chance de les croiser ! »

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