Exclusif
Donald Trump déclare que les États Unis ne vendront pas de missiles Tomahawk à l’Ukraine, pour l’instant
Le président Donald Trump se montre ambivalent quant à l’envoi de missiles Tomahawk à longue portée vers l’Ukraine, espérant parvenir à la paix sans recourir à une telle escalade.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump lors d’une rencontre dans le Bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, le 18 août 2025.
Photo: Mandel NGAN/AFP via Getty Images
Le président Donald Trump a affirmé dimanche que les États‑Unis ne vendraient ni n’échangeraient de missiles Tomahawk à l’Ukraine pour le moment, alors que persistent les craintes qu’une telle décision ne conduise à une escalade dans la guerre défensive que mène ce pays contre l’invasion russe.
Interrogé par un journaliste à bord d’Air Force One sur la possibilité d’envoyer ces missiles longue portée à l’Ukraine, Trump a répondu : « Non, pas vraiment. »
Il a précisé peu après qu’il pourrait « changer d’avis, mais à ce stade je ne [l’envisage] pas ».
L’Ukraine a demandé aux États‑Unis de lui fournir des missiles Tomahawk, une arme fabriquée et utilisée par les forces américaines, dont la portée atteint 2400 kilomètres. Détenir de tels engins permettrait à la nation d’Europe de l’Est de frapper en territoire russe.
En octobre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a suggéré que l’Ukraine serait disposée à céder des drones aux États‑Unis en échange de missiles Tomahawk.
La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu’une attaque sur son territoire menée avec des missiles occidentaux serait interprétée comme une escalade de la part des alliés occidentaux de l’Ukraine.
Pourtant, après une attaque ukrainienne sur le sol russe en novembre 2024 ayant impliqué des missiles longue portée fournis par les États‑Unis, Moscou n’a pas concrétisé ses menaces d’intensification en direction de l’Occident.
Trump demeure néanmoins prudent quant à l’idée de la livraison de nouveaux missiles longue portée à l’Ukraine.
Au cours d’une rencontre avec Zelensky à la Maison‑Blanche le 17 octobre, Trump a continué d’afficher une certaine réserve sur ses intentions concernant ce dossier.
Lorsqu’on lui a demandé ce que les États‑Unis pensaient de la proposition d’échange formulée par Zelensky – des drones ukrainiens contre des missiles Tomahawk – Trump a répondu : « Nous le ferions. »
Simultanément, Trump a confié lors de cette rencontre espérer que la guerre puisse se résoudre sans recourir au transfert de telles armes.
« Ce n’est pas facile à donner… Il s’agit d’un très grand nombre d’armes extrêmement puissantes », a-t-il précisé. « J’espère qu’ils n’en auront pas besoin. Nous pourrons peut‑être mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk. »
Donald Trump a également exprimé ses préoccupations concernant les répercussions qu’aurait ce transfert sur les stocks américains et sur la préparation des États‑Unis.
L’ambassadrice d’Ukraine aux États‑Unis, Olga Stefanishyna, a expliqué à Epoch Times, le 16 octobre, que son pays négocie également avec Washington un accord de partage technologique.
Cet accord « donnerait aux États‑Unis accès aux technologies de drones de pointe de l’Ukraine – qu’il s’agisse de systèmes terrestres, aériens ou maritimes », selon Mme Stefanishyna.
Dans le même temps, l’Ukraine cherche des ressources énergétiques auprès des États‑Unis, après que la Russie a intensifié ses tirs de missiles et de drones visant l’Ukraine durant le mois d’octobre. Ces frappes ont détruit plus de la moitié de la production gazière du pays, faisant craindre des températures glaciales, des coupures d’électricité et des pannes de courant pour les Ukrainiens cet hiver.
L’Ukraine a également visé des infrastructures énergétiques russes lors de ses frappes.
Interrogé par des journalistes à bord d’Air Force One dimanche, Trump s’est vu demander s’il existait pour lui un « point de non‑retour » qui prouverait que la Russie n’est pas disposée à mettre fin à la guerre en Ukraine.
« Il n’y a pas de point de non‑retour. Parfois, il faut laisser le conflit se poursuivre. Ils se battent », répond‑il. « C’est une guerre difficile pour Poutine. Il a perdu beaucoup de soldats, peut‑être un million – c’est énorme. Et c’est dur pour l’Ukraine. C’est dur pour tous les protagonistes. Parfois, il faut simplement laisser la guerre suivre son cours. »
Trump cherche à mettre fin au conflit en Ukraine, proposant que les deux camps acceptent de nouvelles frontières le long des lignes de front.
Bien qu’un sommet entre Trump et le président russe Vladimir Poutine ait été prévu en octobre à Budapest, en Hongrie, la rencontre a été annulée le 31 octobre, laissant les perspectives de paix sur le continent européen incertaines.
Emel Akan a contribué à la rédaction de cet article.

Joseph Lord est journaliste pour Epoch Times, il couvre le Congrès américain.
Articles actuels de l’auteur









