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Des colibris s’affrontent à une vitesse fulgurante dans le ciel — les images

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Fin août, des colibris se disputent l'accès à une mangeoire sur la propriété de Craig Emmerich, près de Minneapolis.

Photo: Crédit photo Craig Emmerich

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Durée de lecture: 7 Min.

Sur les terres du photographe Craig Emmerich, près de Minneapolis, le ciel s’est transformé en véritable champ de bataille à la fin du mois d’août. Les colibris migrateurs, attirés par ses mangeoires, se sont livrés à de spectaculaires joutes aériennes pour défendre leur accès à la nourriture.

Propriétaire d’un terrain de plus de seize hectares dans l’ouest du Wisconsin, à proximité de Minneapolis, Craig Emmerich a eu le réflexe de saisir son appareil photo pour immortaliser ces passes d’armes invisibles à l’œil nu. Ses clichés révèlent la précision des parades et contre-attaques de ces oiseaux miniatures, capables de se déplacer à une vitesse vertigineuse.

« Ils sont incroyablement compétitifs, raconte M. Emmerich, âgé de 53 ans. Je me demandais pourquoi ils passaient leur temps à virevolter, à se poursuivre et à se battre. J’ai voulu absolument essayer de capturer ces instants en photo, mais ce n’est pas facile. »

Fragiles mais combatifs
Malgré leur tempérament belliqueux, les colibris demeurent des créatures d’une extrême fragilité. Leur poids est inférieur à celui d’une pièce de monnaie, mais leurs ailes battent jusqu’à 80 fois par seconde, ce qui exige une dépense énergétique considérable. Pour mener à bien leur migration annuelle, ces oiseaux doivent absorber l’équivalent de leur propre poids en nectar ou en eau sucrée tous les deux jours.

Un colibri en plein vol, suspendu à une fleur pour s’abreuver de nectar. (Crédit photo Craig Emmerich)

Ceci illustre bien pourquoi ces oiseaux se montrent si territoriaux : dotés d’une énergie débordante, ils défendent avec acharnement les sources de nourriture facilement accessibles.
Des duels dignes de l’escrime

Le mois dernier, le photographe amateur est parvenu à saisir une séquence saisissante, digne d’un duel d’escrime olympique — mais à une vitesse infiniment supérieure. Dix clichés, pris en une seule rafale, couvrent à peine trois dixièmes de seconde.

Sur ces images, on distingue un oiseau fondre sur un autre. « J’ai déclenché aussitôt, raconte M. Emmerich. À l’œil nu, impossible de comprendre ce qui se passe, tant tout est rapide. » Les photographies révèlent pourtant une chorégraphie d’une précision étonnante, digne d’un combat de jiu-jitsu miniaturisé.

« On voit clairement une femelle saisir son adversaire par le bec, poursuit-il. Elle l’entraîne dans un mouvement circulaire complet, le tout en moins de 0,3 seconde. Voilà à quelle vitesse ils se battent ! »

Fin août, deux femelles colibris se disputent l’accès à une mangeoire sur la propriété de Craig Emmerich, près de Minneapolis. (Crédit photo Craig Emmerich)

Une femelle colibri agrippe le bec d’une congénère avec sa patte au cours d’un duel aérien. (Crédit photo Craig Emmerich)

La femelle colibri saisit le bec de son adversaire avec sa patte et commence à l’entraîner dans un mouvement circulaire en plein vol. (Crédit photo Craig Emmerich)

Craig Emmerich est parvenu à immortaliser cette rotation, digne d’un combat de judo miniature, qui s’est déroulée en seulement trois dixièmes de seconde. (Crédit photo Craig Emmerich)

Pour capturer un tel exploit visuel, le photographe a utilisé son appareil photo Sony A1 (version 2), capable de prendre trente images par seconde, associé à un objectif de 300 millimètres, offrant une précision remarquable. (Crédit photo Craig Emmerich)

(Crédit photo Craig Emmerich)

(Crédit photo Craig Emmerich)

(Crédit photo Craig Emmerich)

(Crédit photo Craig Emmerich)

(Crédit photo Craig Emmerich)

Une passion de longue date
Passionné de photographie et de développement de pellicules dès son plus jeune âge, Craig Emmerich cherche à immortaliser la nature sous toutes ses formes : paysages, baleines, guépards, lions… et bien sûr, colibris. Lorsqu’il réside à Hawaï durant l’hiver, il participe à des excursions d’observation de cétacés. En Afrique, il s’adonne aux safaris.
Mais c’est son intérêt pour le colibri, à la fois fragile et belliqueux, qui l’a conduit à installer deux mangeoires dans son jardin du Wisconsin. Voyant leur comportement de plus en plus compétitif, il a choisi de braquer son objectif sur ces affrontements miniatures.
Des combats au sol
Les heures passées à attendre près de la mangeoire le soir, le mois dernier, ont porté leurs fruits : il a immortalisé, avec son appareil photo, l’affrontement de ces oiseaux miniatures. Et le spectacle ne s’est pas arrêté là. Peu après, une nouvelle bataille aérienne éclatait, que le photographe a également immortalisée.

Après une bagarre près de la mangeoire, une femelle colibri a entraîné son adversaire jusqu’à la terrasse où Craig Emmerich a pu la photographier en train de poser sa patte sur le bec de l’autre oiseau. (Crédit photo Craig Emmerich)

« Elles se battaient comme des folles, virevoltant de tous côtés pendant plusieurs minutes », se souvient-il. À un moment, une femelle est parvenue à plaquer sa rivale sur la terrasse, la maintenant fermement par le bec, comme dans un combat d’arts martiaux.

Des images devenues virales
« Ces deux séances photo ont largement dépassé mes attentes », confie M. Emmerich. Fier de ses clichés, il les a partagés dans un groupe Facebook consacré aux colibris. Très vite, les images ont circulé bien au-delà de la communauté.

« Trois jours plus tard, je recevais encore sans cesse des commentaires, raconte-t-il. Jamais je n’aurais imaginé obtenir des photos aussi nettes d’un tel moment. »

Michael Wing est un rédacteur basé à Calgary, au Canada, où il est né et a reçu une éducation artistique. Il écrit principalement sur la culture, la dimension humaine et les tendances de l'actualité.

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