David Rachline
David Rachline, sous pression judiciaire, démissionne de son poste de vice-président du RN
Le maire de Fréjus annonce qu’il démissionne de son poste de vice‑président du Rassemblement national, affirmant vouloir empêcher que les soupçons de malversations qui le visent ne soient utilisés contre le parti en pleine séquence politique sensible. Il présente ce retrait comme un geste destiné à ne pas « parasiter » la dynamique du RN alors qu’il est visé par plusieurs procédures.

Le maire de Fréjus, David Rachline, arrive pour comparaître devant le tribunal correctionnel dans le cadre de son procès pour conflit d'intérêts illégal à Draguignan, dans le sud de la France, le 30 septembre 2025.
Photo: MIGUEL MEDINA/AFP via Getty Images
Dans la matinée, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée, a indiqué publiquement qu’elle ne souhaitait plus que David Rachline demeure vice‑président du mouvement, tout en assurant que la situation était « en voie de règlement ». Cette prise de position entérine une mise à distance d’un cadre longtemps présenté comme l’un de ses plus proches et l’une des figures montantes du parti.
Un cadre en retrait mais fidèle au RN
Déjà en retrait de la direction depuis plusieurs mois, David Rachline explique qu’il reste adhérent du Rassemblement national et toujours attaché aux idées qu’il défend depuis son adolescence. Comme en 2020, il dit vouloir mener sa future campagne municipale à Fréjus sans solliciter l’investiture officielle du RN, au nom d’un rassemblement local « au‑delà des étiquettes ».[6][5][7]
Ascension fulgurante d’un jeune maire
Entré très tôt en politique, il devient conseiller municipal à 20 ans, puis maire de Fréjus et sénateur à seulement 26 ans, s’imposant comme l’un des symboles de la nouvelle génération frontiste. Il a dirigé le Front national de la jeunesse et piloté la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2017, avant d’être propulsé en 2022 à la deuxième vice‑présidence du RN, alors que Fréjus servait de vitrine au projet lepéniste.
Soupçons de corruption et procès à venir
La relation avec la direction du RN s’est tendue après la parution du livre « Les Rapaces », qui accuse sa gestion municipale de marchés truqués et de connivences avec un entrepreneur local du BTP, des accusations qu’il qualifie de pures inventions tout en attaquant l’autrice en justice. Il est parallèlement visé par une enquête pour corruption, des perquisitions ayant été menées à la mairie et chez des entrepreneurs, et doit encore comparaître devant le tribunal correctionnel de Draguignan pour une affaire de prise illégale d’intérêts liée à ses nominations à la tête de sociétés d’économie mixte, pour laquelle le parquet a requis une lourde amende et une peine d’inéligibilité assortie du sursis.
Avec AFP

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