Recommandation
Crèche de Noël retiréeCrèche de Noël d’Asnières-sur-Seine : la justice ordonne son retrait dans un délai de 24 heures
Le tribunal de Cergy-Pontoise a ordonné ce mercredi le retrait immédiat de la crèche de Noël installée dans la mairie d’Asnières-sur-Seine. Saisie par la Ligue des droits de l’Homme, la justice a estimé qu’il y avait urgence, déclenchant une réaction vive du maire de la ville, Manuel Aeschlimann

Illustration.
Photo: YANN COATSALIOU/AFP via Getty Images
Le retrait de la crèche municipale d’Asnières-sur-Seine a été exigé par le tribunal de Cergy-Pontoise ce mercredi 17 décembre. La décision fait suite à un recours de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui avait dénoncé une atteinte à la laïcité. Le maire LR de la commune, Manuel Aeschlimann, s’est dit résigné face à cette ordonnance, qui prévoit une amende de 100 euros par jour si la crèche n’est pas retirée avant le 18 décembre, rapporte Le Figaro.
« Une attaque d’activistes zélés »
L’édile, qui installe une crèche dans le hall de la mairie depuis onze années, a choisi de déplacer celle-ci « de cinq mètres », à l’extérieur de l’Hôtel de Ville, afin de contourner la décision de justice. « On pourrait en sourire mais c’est une attaque d’activistes zélés qui veulent gommer notre histoire et les racines chrétiennes de la France. Petit à petit, ils finissent par y arriver », s’est-il indigné auprès de nos confrères.
Les tensions ont débuté en décembre 2023, après un éditorial sur Noël publié dans le bulletin municipal, où l’élu rappelait que « la société de consommation a fait de Noël une fête commerciale ». Il précisait également : « Mais n’oublions jamais qu’avant tout, c’est une fête qui vient célébrer la naissance de Jésus-Christ. » Contestant la présence de ce symbole religieux, deux élus de gauche avaient alors saisi la justice, invoquant une atteinte à la laïcité.
Cette année, après un premier rejet par la Cour administrative d’appel de Versailles, le tribunal du Val-d’Oise a finalement tranché en faveur du retrait urgent. Face à ce caractère pressant, le maire a dénoncé une « insécurité juridique », rappelant que dans des dossiers similaires à Montpellier ou Lyon, les tribunaux n’avaient jamais considéré qu’il y avait urgence à retirer des crèches.
« Ce n’est pas du prosélytisme, c’est un rappel historique »
Malgré la décision judiciaire, Manuel Aeschlimann assure que les habitants pourront continuer à admirer la crèche, qui va être déplacée en haut des marches de la mairie. « Je ne veux pas payer l’astreinte financière à la LDH. Elle sera en très bonne position, et tout le monde pourra l’admirer plus encore, en dehors des horaires d’ouverture de la mairie », s’est félicité l’édile au micro de Sud Radio ce jeudi.
Soulignant que le tribunal lui a simplement demandé de retirer la crèche du hall, l’édile s’attend toutefois à une suite dans cette affaire, dénonçant également ce qu’il considère comme un excès de zèle de certains acteurs. « Nous avons affaire à des individus jusqu’au-boutiste. Quand ce n’est pas la LDH, ce sont des élus communistes », avance-t-il, estimant qu’il s’agit d’un « détournement de la laïcité ». Et de conclure : « Ce n’est pas du prosélytisme, c’est un rappel historique : dans le cadre de la décoration de Noël, il est normal de mettre une crèche. Il n’y a pas d’atteinte à la laïcité, c’est un rappel historique. »

Articles actuels de l’auteur












