Le Guépard, Il était une fois dans l’Ouest… Claudia Cardinale en cinq films

Les acteurs italiens Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale arrivent au Palais des Festivals pour la présentation du film « L'Innocent », le 15 mai 1976 à Cannes.
Photo: RAPH GATTI/AFP via Getty Images
L’actrice italienne Claudia Cardinale s’est éteinte mardi à l’âge de 87 ans. Figure majeure du cinéma européen, elle a collaboré avec les plus prestigieux réalisateurs et connu l’apogée de sa carrière dans les années 1960.
Retour sur cinq œuvres marquantes de sa filmographie.
Rocco et ses frères (1960) – Luchino Visconti
Ce drame familial, récompensé à la Mostra de Venise, signe le retour de Visconti au néoréalisme. Tourné en noir et blanc, le film suit une famille du sud de l’Italie fuyant la misère pour s’installer à Milan chez l’aîné et son épouse Ginetta, interprétée par une jeune Claudia Cardinale alors en début de carrière. Cette production propulse également Alain Delon, dans le rôle-titre de Rocco. L’anecdote rapporte qu’au cours d’une scène de bagarre, Visconti aurait crié dans son mégaphone : « Ne me tuez pas la Cardinale ! »
Cartouche (1962) – Philippe de Broca
Cette aventure de cape et d’épée s’inspire de la figure historique de Cartouche, brigand parisien du début du XVIIIe siècle sous la Régence. Jean-Paul Belmondo incarne ce voleur de grand chemin charismatique, tandis que Claudia Cardinale donne vie à Vénus, bohémienne flamboyante et pleine de vitalité. Son personnage se sacrifie pour sauver Cartouche lors d’une embuscade. Cette production marque sa première collaboration avec Belmondo.
Le Guépard (1963) – Luchino Visconti
Année faste pour l’actrice qui, après avoir terminé « Huit et demi » de Fellini – qu’elle considère comme l’un de ses films favoris – enchaîne avec cette adaptation du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, devenu le chef-d’œuvre de Visconti. Elle y interprète Angelica, fille de don Calogero, maire représentant la bourgeoisie montante. Le prince de Salina (Burt Lancaster) observe le déclin de l’aristocratie et accepte finalement l’union de son neveu Tancrède (Alain Delon) avec la jeune femme. Maîtrisant encore imparfaitement l’italien, Cardinale est doublée et s’exprime en anglais avec Lancaster, en français avec Delon. Durant une scène romantique, Visconti lui aurait murmuré en français : « Je veux voir la langue quand tu embrasses Delon. » L’œuvre remporte la Palme d’or au Festival de Cannes.
Il était une fois dans l’Ouest (1968) – Sergio Leone
Ce western spaghetti débute par une séquence légendaire avec l’arrivée en train d’un mystérieux joueur d’harmonica (Charles Bronson) à Flagstone. Il s’allie à un desperado pour protéger une veuve d’un tueur impitoyable (Henry Fonda). Choisie de préférence à Sofia Loren, Claudia Cardinale incarne Jill, unique personnage féminin du film. Fidèle à ses principes, elle refuse les scènes de nudité. « Lorsque Henry Fonda me fait l’amour, je ne me dénude pas. Et pourtant, c’est sexy, non ? », confiera-t-elle des années plus tard. Porté par la musique d’Ennio Morricone, ce succès planétaire demeure, plus de cinquante ans après, un classique intemporel.
Les Pétroleuses (1971) – Christian-Jaque
Cette parodie de western réunit deux icônes du cinéma : Claudia Cardinale et Brigitte Bardot. L’Italienne joue Maria, femme déterminée à s’emparer d’un ranch également convoité par Louise (Brigitte Bardot) et ses sœurs, bande de hors-la-loi surnommée les « Frenchie King ». L’affrontement entre les deux actrices culmine dans une scène mémorable où Cardinale gifle Bardot.
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