Logo Epoch Times

Recommandation

L'héroïne du RER C décorée

« C’est ce que devrait faire tout être humain » : Marguerite, décorée par Valérie Pécresse pour avoir stoppé une tentative de viol dans le RER C

La directrice d’école qui avait secouru une jeune femme lors d’une tentative de viol dans le RER C a reçu, mercredi, la médaille d’Île-de-France. Son geste courageux, salué par la présidente de région Valérie Pécresse, a permis l’interpellation de l’agresseur. 

top-article-image

La présidente de région Valérie Pécresse.

Photo: de MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 6 Min.

Le 16 octobre dernier, entre les gares de Choisy-le-Roi et Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne), une touriste brésilienne de 26 ans a été violemment agressée dans une rame du RER C. L’homme, qui la frappait et tentait de la violer, a été mis en fuite grâce à l’intervention de Marguerite, héroïne du RER C. Directrice d’un établissement scolaire privé du Val-de-Marne, elle s’est interposée sans hésiter et a filmé la scène, permettant ensuite l’arrestation du suspect. 

« Je suis une femme, ça aurait pu être moi la victime » 

« Lorsque j’ai vu la scène, l’homme était complètement sur elle, il avait des gestes brutaux. Elle se débattait mais il était impossible pour elle de s’échapper de ses griffes », a-t-elle raconté sur RTL ce vendredi 21 novembre. Grâce à la vidéo prise sur son téléphone, l’agresseur, un Égyptien de 26 ans inconnu de la justice française, a pu être interpellé le 27 octobre, puis mis en examen et placé en détention provisoire, selon le parquet de Créteil, comme le relate Le Parisien. 

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« Le premier sentiment que j’ai eu, ce n’est pas la peur, mais porter secours à cette jeune fille », a poursuivi Marguerite, qui a été décorée par Valérie Pécresse au siège du conseil régional à Saint-Ouen-sur-Seine, ce mercredi 19 novembre. Pour elle, « c’est ce que devrait faire tout être humain ». « Je ne conçois même pas qu’on puisse regarder ou entendre quelqu’un en difficulté, se faire agresser, et ne pas intervenir », a-t-elle insisté, ajoutant : « Je suis une femme, ça aurait pu être moi la victime. Je suis maman, ça aurait pu être ma fille. » 

« Il y a deux héroïnes dans cette affaire » 

« Il faut intervenir lorsqu’on a la possibilité de le faire », a-t-elle encore souligné sur RTL, se disant « très fière » de recevoir la médaille de la région. « Bravo et total respect à Marguerite pour sa bravoure ! La région lui décernera la médaille de l’Île-de-France », avait d’ailleurs écrit Valérie Pécresse sur X le 26 octobre dernier. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, avait également salué l’acte de bravoure de Marguerite, celui-ci ayant facilité « le travail des forces de l’ordre ».  
Le ministre avait d’ailleurs proposé, le 28 octobre dernier sur France 2, de décorer la directrice d’école de la médaille de l’Ordre national du mérite. « On décore souvent des personnes qui font des choses exceptionnelles dans le monde du cinéma et dans le sport, mais les héros du quotidien il faut penser à eux. Cette dame est une héroïne du quotidien », avait-il déclaré sur la chaîne de télévision. 
Ce mercredi sur France Info, celle que la presse surnomme « la sauveuse du RER C » a tenu à saluer le courage de la victime : « Il y a deux héroïnes dans cette affaire », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Je félicite Jordana qui a osé porter plainte, qui n’a pas été intimidée par les médias et qui a vraiment utilisé les médias pour que cet individu soit arrêté rapidement. »
 

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

« Je suis toujours restée intermédiaire et non victime » 

Militante associative dans le domaine du logement d’urgence au sein d’associations pour les sans-abris et les personnes en réinsertion, Marguerite explique avoir gardé un « rôle d’intermédiaire » pendant l’agression, usant de son expérience pour apaiser la situation. Au micro de RTL, elle a souligné l’importance de « rester neutre ». « Il a bien compris que j’étais sa porte de sortie. À aucun moment, je n’ai changé de rôle : je suis toujours restée intermédiaire et non victime », a-t-elle analysé. 
Cette distinction intervient dans un climat d’inquiétude croissante face aux violences sexuelles dans les transports. D’après une étude de l’Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes, 3 374 faits ont été recensés en 2024, soit une hausse de 6 % en un an et de 86 % depuis 2016, précise Le Parisien. Les femmes constituent l’écrasante majorité des victimes, dont trois quarts ont moins de 30 ans. En Île-de-France, toute agression peut être signalée à tout moment via le numéro d’urgence 3117 ou par SMS au 31177.