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Brandt en liquidation judiciaire

Brandt liquidé : le gouvernement promet « un nouveau projet » après l’échec du sauvetage de 700 emplois

Le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, assure qu’il « ne laisse pas tomber » Brandt après la liquidation judiciaire du groupe d’électroménager. Il évoque la possibilité « d’imaginer un nouveau projet » autour du site industriel et des savoir-faire existants.

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Le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin.

Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

L’annonce de la liquidation met fin à l’activité d’un groupe centenaire qui employait quelque 700 personnes. Le gouvernement affirme vouloir accompagner les salariés tout en cherchant une nouvelle solution industrielle avec les acteurs locaux.

Un groupe centenaire liquidé

Le tribunal des activités économiques de Nanterre a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de Brandt, groupe d’électroménager vieux de plus d’un siècle. La décision concerne environ 700 salariés.

Le principal site industriel se trouve près d’Orléans et compte 350 emplois. La fermeture touche donc directement ce bassin d’emploi.

La justice a rejeté un projet de Scop soutenu par le groupe Revive. Ce montage devait permettre de sauver au moins 370 postes.

« Je ne laisse pas tomber le sujet Brandt »

Vendredi, sur TF1, Sébastien Martin a répété son engagement. « Je ne laisse pas tomber le sujet Brandt », a déclaré le ministre.

Il a mis en avant les atouts du site. Selon lui, « il y a un site industriel qui est présent, il y a des savoirs-faire qui sont présents et donc la capacité d’imaginer un nouveau projet industriel sur ce site ».

Le ministre a annoncé de prochaines discussions. « D’ici la fin de l’année, on va se revoir avec les acteurs locaux pour essayer de rebâtir un projet », a-t-il indiqué. Il a évoqué « un autre projet peut-être, un projet sérieux, tout aussi sérieux que celui-ci, avec plus d’investisseurs privés sans doute aussi ».

Un plan social maintenu, des promesses d’accompagnement

Sébastien Martin n’a pas écarté le déroulement du plan social. Il a confirmé que la procédure suivrait son cours.

« On accompagnera les salariés pour faire en sorte que ce plan social soit bien construit », a-t-il assuré. Il dit compter sur les entreprises « dynamiques » du bassin d’emploi d’Orléans pour offrir des perspectives aux personnels de Brandt.

Le ministre vise ainsi des reclassements au niveau local. Il présente cet accompagnement comme un complément aux réflexions sur un nouveau projet industriel.

L’État met en cause les banques

Jeudi, après la décision du tribunal, le ministre de l’Économie et des Finances, Roland Lescure, et Sébastien Martin ont pris la parole. Ils ont rappelé que l’État et les collectivités avaient mobilisé une vingtaine de millions d’euros.

Ils ont regretté que « les autres acteurs indispensables » n’aient « pas souhaité se positionner pour sauver Brandt ». Sans les citer, ils désignent ainsi les banques.

Vendredi, Sébastien Martin a reconnu cette faiblesse du tour de table. « Il y a eu peu de partenaires bancaires, c’est vrai », a-t-il déclaré. Il a estimé que, « face à l’urgence de la situation, on se dise que les procédures habituelles, on pouvait faire un peu mieux, un peu plus vite ».

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Une « possibilité » après la liquidation

Le ministre chargé des Petites et Moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat, Serge Papin, a lui aussi réagi. Sur Europe 1, vendredi, il a évoqué une issue encore ouverte.

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« Je suis prudent, mais il reste encore une possibilité après la liquidation judiciaire », a-t-il déclaré.

Il a également interpellé les banques. « Les banques qui font défaut actuellement, (…) en voyant le sérieux et la robustesse d’un projet alternatif pourraient peut-être s’engager », a-t-il ajouté.

Avec AFP