Bas-Rhin : décès du collégien qui avait poignardé une enseignante

Devant le lycée Robert Schuman à Benfeld, en Alsace, le 24 septembre 2025, après qu'une enseignante a été poignardée par un élève.
Photo: SEBASTIEN BOZON/AFP via Getty Images
L’adolescent de 14 ans qui avait agressé au couteau une enseignante dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin) mercredi, avant de se poignarder au cou, est décédé. Son décès a été prononcé dimanche en fin de journée, a indiqué lundi une source proche de l’enquête.
Mercredi, la procureure de la République de Strasbourg, Clarisse Taron, avait précisé lors d’une conférence de presse que le collégien avait été héliporté, opéré et placé sous sédation, avec un pronostic vital engagé.
Une attaque ciblée au moment d’un cours
L’agression s’est produite vers 8h00, alors que l’enseignante, une professeure de musique sexagénaire, entrait en classe avec un autre groupe d’élèves. L’adolescent l’a blessée au visage avant de prendre la fuite sans s’en prendre à d’autres personnes.
Il a quitté l’établissement à vélo et a été interpellé peu après. Au moment où les gendarmes l’ont rattrapé, il s’est infligé plusieurs coups de couteau au cou. « Il ne s’est pas montré menaçant avec les gendarmes », avait précisé le général Gwendal Durand, chef du groupement de gendarmerie du Bas-Rhin.
Un élève signalé pour fascination de l’idéologie nazie
L’adolescent, sans antécédents judiciaires et non connu pour des actes de violence au sein de l’établissement, était décrit comme fasciné par les armes et le nazisme. La ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, avait indiqué qu’il avait fait l’objet d’une sanction disciplinaire et d’une exclusion temporaire pour son « admiration vis-à-vis d’Hitler et des armes ».
Elle avait également précisé qu’il avait « de nouveau dessiné des symboles SS sur un cahier » et qu’une procédure disciplinaire était en préparation.
« Très suivi par l’équipe éducative »
Un porte-parole du rectorat avait ajouté auprès de l’AFP que le mineur, en classe de 3e, était « très suivi par l’équipe éducative » et en « fragilité scolaire ». L’adolescent, dont le profil est décrit comme « perturbé », avait auparavant été placé en famille d’accueil puis dans un foyer, selon Le Figaro.
L’adolescent était en situation de handicap et avait été placé dès son plus jeune âge. Clarisse Taron avait précisé qu’il avait été victime de violences dans une famille d’accueil, condamnée en 2024.
Les faits se sont produits dans une classe du collège Robert-Schuman de Benfeld, une commune d’environ 6000 habitants, peu après le début des cours.
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