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Affaire Fillon: l’ex-PNF reconnait avoir subi « des pressions » pour ouvrir une information judiciaire contre François Fillon

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Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Interrogée le 10 juin par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale, Éliane Houlette, ancien procureur national financier (PNF), a fait part du « contrôle très étroit » dont elle a été la cible lors de l’affaire Fillon.
Devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée à « l’indépendance du pouvoir judiciaire », l’ex-procureur Eliane Houlette a reconnu avoir subi la « pression du parquet général » au début de l’affaire Fillon en février 2017. Cette Commission d’enquête de l’Assemblée nationale est consacrée aux « obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
L’ex-procureure a notamment témoigné de demandes incessantes pour faire remonter les informations sur les derniers actes d’investigation, le plus vite possible.

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« Les demandes de précisions, de chronologie générale – tout ça à deux ou trois jours d’intervalle -, les demandes d’éléments sur les auditions, les demandes de notes des conseils des mis en cause (…) Les rapports que j’ai adressés, je les ai relus avant cette audition. Il y a des rapports qui étaient circonstanciés, qui faisaient dix pages, précis, clairs, voilà », a-t-elle expliqué à la Commission dirigée par Ugo Bernalicis (LFI).
Une information judiciaire ouverte quelques mois avant les élections présidentielles de mai 2017
« On ne peut que se poser des questions [sur ce qui est fait de ces informations]. C’est un contrôle très étroit du parquet général », a poursuivi la magistrate.

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L’ouverture de cette information judiciaire contre François Fillon a eu lieu quelques mois avant les élections présidentielles de mai 2017- où le candidat républicain était favori.
Lors de son audition, Eliane Houlette a également évoqué une réunion lors de laquelle on lui aurait demandé d’ouvrir une information judiciaire contre François Fillon, alors que les investigations n’en étaient qu’à l’étape de l’enquête préliminaire, rapporte Le Point.
Si la magistrate assure avoir résisté à la pression dans un premier temps, elle avoue avoir finalement suivi la directive du parquet général, se disant elle-même convaincue par la démarche judiciaire.