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Accord Rafale France-Ukraine

Accord Rafale France-Ukraine : le Kremlin dénonce une « escalade militariste » française

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a vertement critiqué mardi la France pour son engagement à fournir des avions de combat à l'Ukraine. Lors de son point presse quotidien, il n'a pas mâché ses mots en répondant à l'AFP : selon Moscou, Paris choisit délibérément d'"alimenter les sentiments militaristes et proguerre" plutôt que de contribuer à une résolution pacifique du conflit.

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Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky signent un accord à la base aérienne de Villacoublay, à Vélizy-Villacoublay, près de Paris, le 17 novembre 2025.

Photo: CHRISTOPHE ENA/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Cette charge intervient au lendemain d’une annonce majeure entre Paris et Kiev, que le Kremlin considère comme une nouvelle provocation occidentale dans le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis février 2022.

Un contrat « historique » de 100 Rafale pour Kiev

La veille, dans les salons de l’Élysée, une scène diplomatique d’ampleur s’est déroulée. Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont paraphé conjointement une « déclaration d’intention » portant sur l’acquisition future de cent avions de combat Rafale par l’Ukraine. Le président ukrainien n’a pas hésité à qualifier ce document d' »historique », marquant un tournant dans le soutien militaire français à son pays.
Cet accord ne se limite pas aux seuls appareils : il englobe également l’ensemble des armements associés à ces chasseurs multirôles de dernière génération. Pour Kiev, cette perspective représente un renforcement considérable de ses capacités aériennes face à la supériorité russe dans ce domaine.

Moscou minimise l’impact stratégique de l’accord

Fidèle à sa ligne de communication, le Kremlin a tenté de relativiser la portée de cette annonce. Dmitri Peskov s’est voulu catégorique : « Peu importe quels avions sont vendus au régime de Kiev, cela ne changera rien à la situation sur le front et cela ne modifiera pas la dynamique du conflit. »
Cette posture n’est pas nouvelle. Depuis le déclenchement de l’invasion en février 2022, Moscou adopte systématiquement un double discours : d’un côté, elle condamne avec véhémence les livraisons d’armements occidentaux à l’Ukraine ; de l’autre, elle affirme que ces équipements s’avèrent inefficaces sur le terrain.

L’OTAN dans le viseur du Kremlin

Au-delà de la France, c’est l’ensemble des pays membres de l’Alliance atlantique que la Russie pointe du doigt. Le Kremlin n’a cessé de dénoncer ce qu’il considère comme une implication croissante de l’OTAN dans le conflit ukrainien, transformant selon lui une guerre régionale en confrontation indirecte entre Moscou et l’Occident.
Cette rhétorique vise à présenter la Russie comme encerclée et menacée par une coalition hostile, justifiant ainsi aux yeux de l’opinion publique russe la poursuite d’une offensive militaire désormais entrée dans sa quatrième année. Les accusations contre Paris s’inscrivent pleinement dans cette stratégie narrative du Kremlin, cherchant à discréditer toute forme de soutien occidental à Kiev.
Avec AFP