Sept points à retenir du discours de Donald Trump à l’ONU et de ses rencontres avec les dirigeants mondiaux
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Le président américain Donald Trump s’exprime devant la 80 ème session de l’Assemblée générale de l’ONU au siège des Nations unies, le 23 septembre 2025 à New York.
Le président Donald Trump, dans son intervention du 23 septembre devant l’Assemblée générale de l’ONU, a dénoncé la migration de masse et les agendas climatiques, qu’il qualifie de politiques mondialistes « détruisant une grande partie du monde libre ».
Dans un discours d’environ une heure, Donald Trump a affirmé que l’immigration illégale, notamment en Europe, déchirait le tissu social et menaçait la sécurité nationale.
Par ailleurs, il estime que les mesures visant à limiter le soi-disant changement climatique enrichissent des pays comme la Chine au détriment des nations développées.
Le président a également reproché à l’ONU de ne pas remplir son rôle de médiateur pour la paix.
Donald Trump a tenu plusieurs réunions bilatérales après son discours, dont une avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
À l’issue de cet entretien, Donald Trump a annoncé un tournant majeur dans sa position sur le conflit russo-ukrainien.
Voici sept faits saillants du discours et des rencontres de Donald Trump.
1. L’ONU n’a pas contribué aux accords de paix
Dès les premières minutes de son allocution, Donald Trump s’est attribué le mérite d’avoir mis fin à sept conflits cette année, avec peu ou pas d’aide de l’organisation internationale.
Il a précisé que son administration a joué un rôle décisif pour conclure des accords entre le Cambodge et la Thaïlande, le Kosovo et la Serbie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, le Pakistan et l’Inde, Israël et l’Iran, l’Égypte et l’Éthiopie, puis l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
« J’ai mis fin à sept guerres, négocié avec les dirigeants de chacun de ces pays, et je n’ai jamais reçu un seul appel de l’ONU proposant son aide pour finaliser ces accords », a-t-il déclaré.
Donald Trump a poursuivi en soulignant l’incapacité de l’ONU à se hisser à la hauteur de son potentiel de médiateur mondial.
« Pour l’instant, tout ce qu’ils semblent faire, c’est rédiger des lettres avec des mots forts sans jamais agir par la suite », a-t-il regretté. « Ce sont des paroles creuses, et elles ne mettent pas fin aux guerres ».
Le président Trump s’exprime lors de la 80ème Assemblée générale de l’ONU à New York, le 23 septembre 2025. Selon lui, l’ONU s’est montrée inutile dans la résolution de sept conflits cette année. (Spencer Platt/Getty Images)
2. L’immigration illégale « détruit » les pays
Le président a averti les dirigeants étrangers que ne pas endiguer l’immigration illégale mettait en péril la sécurité sociale et économique des pays.
« L’immigration et leur énergie suicidaire causeront la mort de l’Europe occidentale si rien n’est fait immédiatement », a t-il prévenu. « Cette situation ne peut pas durer. »
Selon lui, le patrimoine culturel des nations est menacé par l’ouverture des frontières qui permet l’arrivée massive de religions et traditions étrangères.
« Ce qui rend le monde si beau, c’est l’unicité de chaque pays », affirme Donald Trump. « Mais pour le demeurer, chaque nation souveraine doit conserver le contrôle de ses frontières ».
Les récentes vagues de migration mettent certains pays sous pression et l’abus du droit d’asile pose problème.
« Même si nous avons un grand cœur pour les peuples en difficulté, il leur appartient de résoudre ces problèmes chez eux, sans en créer de nouveaux chez nous », a-t-il ajouté.
Il cite notamment des statistiques du Conseil européen montrant qu’en 2024, au moins la moitié des détenus en Autriche, Allemagne, Grèce et Suisse étaient des immigrés ou étrangers.
Des membres de l’Agence des réfugiés de l’ONU arrivent au camp de San Vicente, dans le Darien Gap, Panama, le 20 février 2024. L’ONU et ses partenaires consacrent des centaines de millions de dollars à l’aide des migrants qui franchissent illégalement la frontière sud des États-Unis. (Bobby Sanchez/Epoch Times)
« Lorsque vos prisons se remplissent de soi-disant demandeurs d’asile qui répondent à la générosité par la criminalité, il est temps de mettre fin au fiasco des frontières ouvertes », a-t-il insisté.
Le président a également accusé l’ONU de « financer une attaque contre les pays occidentaux » en soutenant financièrement et matériellement les migrants, y compris ceux qui se rendent clandestinement aux États-Unis.
3. Donald Trump cible les politiques climatiques mondialistes
Donald Trump s’est également attaqué aux politiques climatiques internationales qui, selon lui, imposent aux nations développées des sacrifices autodestructeurs.
Il a rappelé qu’en Europe la réduction de l’empreinte carbone atteignait 37 %, mais que ces efforts étaient annihilés par une hausse globale de 54 %, largement due à la Chine.
« Félicitations, Europe, beau travail. Ça vous a coûté beaucoup d’emplois, beaucoup d’usines ont fermé, mais vous avez réduit l’empreinte carbone de 37 %. Cependant, tous ces sacrifices et bien d’autres encore ont été totalement anéantis, et même plus », a-t-il ironisé.
Des voitures importées stationnées à côté d’éoliennes au port de Peel Ports London Medway, Sheerness, Royaume-Uni, le 26 septembre 2023. Donald Trump rappelle que la réduction de l’empreinte carbone en Europe s’est faite au prix de nombreux emplois. (Dan Kitwood/Getty Images)
Donald Trump a souligné que les factures d’énergie en Europe sont « quatre à cinq fois » supérieures à celles de la Chine.
Il a également comparé les décès dus aux vagues de chaleur aux États-Unis – où la climatisation est très répandue – et en Europe où elle l’est beaucoup moins. Depuis les sources officielles, les États-Unis enregistrent environ 1300 décès annuels liés à la chaleur, contre près de 175.000 en Europe.
« Le concept mondialiste qui demande aux nations industrialisées de saborder volontairement leurs sociétés doit être rejeté sans réserve, et immédiatement », a-t-il martelé.
4. Nouvel optimisme sur la reconquête par l’Ukraine
Après son allocution à l’ONU, Donald Trump a rencontré M. Zelensky pour évoquer la guerre en Ukraine. À l’issue de cet entretien, il a affiché un soutien nouveau envers l’objectif de l’Ukraine de reconquérir l’intégralité de son territoire.
« Après avoir pris la pleine mesure de la situation militaire et économique en Ukraine et Russie, et constaté les difficultés économiques russes, je pense que l’Ukraine, avec l’appui de l’Union européenne, a les moyens de se battre et de retrouver sa forme originelle », écrit Donald Trump dans un post publié mardi sur sa plateforme Truth Social.
Les commentaires de Donald Trump marquent un changement dans sa position vis-à-vis du conflit ukrainien. Le président américain avait précédemment évoqué la possibilité que l’Ukraine cède des territoires afin de parvenir rapidement à un accord de paix avec la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’exprime lors d’une réunion bilatérale avec le président américain Donald Trump à l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le 23 septembre 2025. (Chip Somodevilla/Getty Images)
En février, quelques semaines après le début du mandat trumpiste, le secrétaire à la Guerre Pete Hegseth avait précisé que la nouvelle politique américaine envers l’Europe et le conflit ukrainien tiendrait compte de la réalité du terrain.
« Le simple fait de souligner un certain réalisme, comme le fait que les frontières ne reviendront pas à ce que tout le monde souhaiterait qu’elles soient en 2014, n’est pas une concession faite à Vladimir Poutine. C’est une reconnaissance des réalités du pouvoir militaire sur le terrain », avait déclaré M. Hegseth à l’époque.
Mais mardi, Donald Trump a adopté un ton bien plus optimiste sur la capacité de l’Ukraine à reprendre ses territoires.
« La Russie combat sans objectif depuis trois ans et demi, une guerre qu’une vraie puissance militaire aurait dû gagner en moins d’une semaine », assure-t-il sur les réseaux sociaux.
« La Russie ne se distingue pas particulièrement. En fait, elle apparaît plutôt comme un ‘tigre de papier’ »
5. Donald Trump invite l’OTAN à abattre les incursions aériennes
Lors de la réunion bilatérale avec M. Zelensky, Donald Trump a été interrogé sur l’opportunité pour les membres de l’OTAN d’abattre les avions russes qui pénètrent dans leur espace aérien.
« Oui, je le pense », a-t-il répondu.
Ses propos interviennent après que la Pologne, membre de l’OTAN, a rapporté avoir abattu plusieurs drones russes présumés le 10 septembre pendant le bombardement aérien russe sur l’ouest de l’Ukraine.
Le président polonais Karol Nawrocki (au c.) s’exprime devant son cabinet à l’occasion de la réunion du Conseil de sécurité nationale au Palais présidentiel à Varsovie, le 11 septembre 2025, au lendemain d’une accusation envers Moscou de raid de drones sur son territoire. (Wojtek Radwanski/AFP/Getty Images)
Le gouvernement polonais a indiqué que des avions de chasse néerlandais F-35 avaient aidé les forces aériennes polonaises.
Après avoir exprimé son soutien à l’OTAN pour abattre les incursions russes, Donald Trump a été interrogé sur le niveau d’aide que les États-Unis pourraient accorder à leurs partenaires dans ce genre de situation.
« Tout dépend des circonstances », a-t-il nuancé. « Mais vous savez, nous soutenons fortement l’OTAN. »
6. Les alliés européens pressés d’abandonner l’énergie russe
Dans son discours à l’ONU, Donald Trump a déploré que la Russie puisse continuer d’alimenter sa machine de guerre grâce à ses exportations d’énergie.
Il a rappelé que la Chine et l’Inde demeurent les principaux acheteurs, perpétuant ainsi le financement de l’effort russe.
Mais il a également relevé qu’au sein même de l’OTAN, certains continuent d’importer de l’énergie en provenance de Russie.
« De façon inexcusable, même les pays de l’OTAN n’ont pas suspendu leurs achats d’énergie russe et de ses dérivés », a-t-il regretté.
Un rapport du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur montre qu’en août, l’Union européenne était le quatrième plus gros acheteur de brut russe depuis la fin de 2022.
Un travailleur assure la maintenance sur l’installation gazière d’Eustream à Velke Kapusany, Slovaquie, le 25 février 2025. Ce site, le plus grand d’Europe, marque l’entrée du gaz en provenance d’Ukraine. Depuis le 1er janvier, l’Ukraine a suspendu le transit du gaz russe, dénonçant le financement de la guerre dans son pays. (Robert Nemeti/Getty Images)
Sur la même période, le rapport indique que l’UE est le principal importateur de gaz naturel liquéfié russe.
Donald Trump a affirmé sa volonté d’accroître la pression économique sur Moscou afin de forcer la négociation, mais l’achat persistant d’énergie russe par l’Europe pourrait tout compromettre.
« Ils doivent cesser immédiatement tout achat d’énergie russe. Sinon, nous perdons notre temps », a-t-il lancé.
« Je suis prêt à évoquer ce sujet aujourd’hui avec toutes les nations européennes ici présentes. »
7. En finir avec le développement d’armes biologiques et nucléaires
Le président Trump a insisté auprès des dirigeants internationaux sur la nécessité de privilégier la diplomatie et de mettre un terme à la production d’armes biologiques et nucléaires.
« Je vois des armements tellement puissants qu’on ne pourra jamais les utiliser », a-t-il déclaré. « Si jamais ils sont employés, le monde pourrait véritablement disparaître. »
Il a appelé à la poursuite de la paix, rappelant que l’avenir de l’organisation et de l’humanité elle-même sont en jeu.
« Il n’y aurait plus d’ONU à propos de laquelle parler », a-t-il averti. « Plus rien du tout. »
Le président a brièvement évoqué le Covid-19 et l’origine du virus comme mise en garde, sans mentionner explicitement la Chine.
Vue aérienne du laboratoire P4 de l’Institut de virologie de Wuhan, dans la province du Hubei en Chine, le 17 avril 2020. Les États-Unis affirment que le COVID-19 viendrait probablement de ce laboratoire. (Hector Retamal/AFP/Getty Images)
« Il y a quelques années, des expériences irresponsables à l’étranger ont provoqué une pandémie mondiale dévastatrice », a-t-il rappelé.
« Pourtant, malgré ce désastre planétaire, de nombreux pays continuent de mener des recherches dangereuses sur les armes biologiques et les agents pathogènes artificiels. »
Le président a annoncé que son administration travaillera avec d’autres nations pour créer un système de vérification fondé sur l’intelligence artificielle, afin de renforcer la Convention sur les armes biologiques interdisant ce type de développement.
Jack Phillips et Tom Ozimek ont également contribué à la rédaction de cet article.