Un « acte haineux » : le drapeau palestinien de la mairie de Grenoble arraché

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Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images
Le drapeau palestinien, hissé mardi sur la façade de l’hôtel de ville de Grenoble, a été « arraché » quelques heures plus tard par un homme immédiatement interpellé, a annoncé le maire écologiste Éric Piolle.
« Honte à l’individu qui a arraché le drapeau palestinien, pavoisé au lendemain de la reconnaissance par la France de l’État de Palestine », a écrit l’élu sur le réseau social X, précisant que la municipalité « déposera plainte ». Une photo publiée par le maire montre les restes d’un lambeau de drapeau.
Condamnation de la mairie
Dans un communiqué, la ville a dénoncé un « acte haineux » et indiqué qu’« un nouveau drapeau a été hissé » dès la même journée. La municipalité a également exprimé son soutien à une agente d’accueil qui a été menacée.
Selon une source policière, l’homme interpellé est âgé de 33 ans. Il aurait proféré des insultes et menaces, « avec un bâton », contre une employée municipale, ce qui a entraîné un dépôt de plainte. Une « autre personne à proximité des faits » a également été arrêtée, précise la ville.
Un geste symbolique et contesté
La municipalité grenobloise avait annoncé dès vendredi son intention de hisser le drapeau palestinien « suite à la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par Emmanuel Macron ». Cette initiative s’inscrit dans un mouvement suivi par près d’une centaine de mairies dirigées par la gauche.
Mais elle a suscité des oppositions. Le ministre démissionnaire de l’Intérieur s’est fermement opposé à ce pavoisement, tandis que la préfecture de l’Isère a rappelé qu’il était « contraire au principe de neutralité du service public ». La préfecture a signalé mardi la décision de la mairie à la justice.
Avec AFP
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