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Sécurité au musée du Louvre

« Si on commence par le Louvre, on va en mettre partout » : Laurent Nuñez s’oppose à la création d’un commissariat au sein du Louvre

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, s’est déclaré « opposé » à la création d’un commissariat au sein du musée du Louvre, une idée avancée par sa présidente-directrice, Laurence des Cars, après le vol spectaculaire de bijoux patrimoniaux. L’annonce intervient dans un entretien à paraître dans La Tribune Dimanche.

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Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez.

Photo: BERTRAND GUAY/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Mercredi, lors de son audition devant la commission de la culture du Sénat, Laurence des Cars avait confié vouloir « solliciter le ministère de l’Intérieur pour étudier si l’installation d’un commissariat de police au sein du musée serait envisageable ».

Le ministre invoque un risque de précédent

« J’y suis opposé. Si on commence par le Louvre, on va en mettre partout », a répondu Laurent Nuñez. Et d’ajouter : « Le commissariat actuel est juste à côté du Louvre. Dès qu’il y a eu l’alerte, en trois minutes, les policiers étaient là. »

Le ministre insiste sur le maillage déjà dense des forces de l’ordre dans le secteur. « Un commissariat au sein du musée n’aurait rien changé. C’est la zone la plus quadrillée de Paris. Sur le parvis, il y a des tas de gens à nous », a-t-il poursuivi. Et de conclure : « On a la hantise de l’acte terroriste… »

Un vol d’une audace inédite

Le dimanche 19 octobre, vers 9 h 30, deux malfaiteurs se sont hissés à l’aide d’une nacelle jusqu’à la galerie d’Apollon. Ils ont brisé une fenêtre et dérobé huit joyaux de la Couronne de France, estimés à 88 millions d’euros. Les voleurs ont ensuite pris la fuite sur de puissants scooters pilotés par deux complices. L’opération n’aura duré que sept à huit minutes.

Ce cambriolage spectaculaire a relancé la question de la sécurité du musée le plus visité au monde.

Des renforts d’enquêteurs mobilisés

Selon la procureure de Paris, Laure Beccuau, citée par le Journal du Dimanche, les effectifs d’enquêteurs sont passés d’une soixantaine à « plus de cent ». Les investigations sont conjointement menées par la Brigade de répression du banditisme (BRB) et l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC).

« Les voleurs, on finit toujours par les retrouver. Ça semble être du grand banditisme, on verra », a estimé Laurent Nuñez, tout en se disant « inquiet pour les bijoux ». Il a rappelé que « le butin est malheureusement souvent mis au vert à l’étranger » avant d’ajouter : « J’espère que ce n’est pas le cas, je reste confiant. »

Un plan de sécurisation des sites patrimoniaux

En parallèle, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé sur X avoir demandé que l’enquête administrative rende ses conclusions « dès le début de la semaine prochaine ».

Elle a également confirmé « la mise en place d’un fonds sûreté dédié à la sécurisation de nos sites patrimoniaux ». Le député Horizons Jérémie Patrier-Leitus, chargé d’une mission sur ce sujet, a précisé dans La Tribune Dimanche qu’il déposerait « un amendement au projet de loi de finances pour le financer ».